D’emblée, il convient de souligner que le nombre des sociétés d’Etat est passé de 21 à 17 depuis la dernière assemblée générale. A la faveur du programme de privatisation, la CGP, le CNEA, l’ONPF et le MEDIFA ont été liquidés au cours de l’année. Mais sur les 17 sociétés, deux ne présenteront pas leurs états financiers. Il s’agit de l’hôtel Indépendance et du CENATRIN, qui « soumettront en revanche des rapports d’explication à l’assemblée pour justifier la non-présentation de leurs états financiers ».

Les 15 sociétés dont les états financiers ont été analysés présentent des soldes significatifs de gestion, en terme de chiffres d’affaires et de valeur ajoutée. En effet, le chiffre global d’affaires est passé de 263 milliards en 2002 à 297 milliards F CFA en 2003, tandis que la valeur ajoutée, elle, est passée de 76 milliards en 2002 à 81 milliards F CFA en 2003. En présentant le rapport des sociétés d’Etat, Jean Claude Bicaba s’est réjoui de la croissance (15,34%) du résultat net d’ensemble de ces sociétés au cours de l’exercice clos au 31 décembre 2003 en passant de 18 à 20,5 milliards.

Il est à noter que ces sociétés ont rapporté 17 milliards au budget de l’Etat au titre des impôts et taxes. Au titre des dividendes versés à l’Etat, les sociétés ont réalisé une performance de 37,14%, passant de 7 à 9,6 milliards F CFA. Mention spéciale à été faite à la SONABHY qui, à elle seule, a contribué à hauteur de 58,27% (donc plus de la moitié) des dividendes versés à l’Etat. Si de façon générale les sociétés d’Etat ont été performantes, il ne faut pas omettre de souligner que deux d’entre elles ont été déficitaires : la SONAPOST et la SOPAFER-B. En 2002, ces sociétés étaient également déficitaires. Elles présentent pour 2003 un déficit cumulé de 593 millions F CFA.

Pour le Premier ministre, l’analyse comparée des résultats des exercices 2002 et 2003 montre que les sociétés ont fourni des efforts considérables. Le gouvernement, a-t-il dit, « est convaincu que l’amélioration de la compétitivité de notre pays passe par la performance de nos sociétés des secteurs public et privé ». Selon Paramanga Ernest Yonli, cette assemblée générale est non seulement une occasion de voir les lacunes dans la gestion des différentes sociétés, mais aussi de saluer les efforts accomplis au cours de l’exercice clos. Il a félicité les sociétés pour leur civisme fiscal et les a exhortées à cultiver au quotidien l’instinct de maîtrise de leur gestion.

Comme à la précédente assemblée générale, le Premier ministre a déploré le fait que certaines sociétés continuent à ne pas respecter les délais de dépôt de leurs états financiers. Avant de conclure son propos, le chef du gouvernement a appelé les uns et les autres à ne pas sombrer dans le fatalisme malgré un environnement économique régional pas toujours favorable.

La présente session doit être selon lui, le point d’ancrage définitif à une logique de croissance continue et soutenue par nos sociétés d’Etat, qui constituent une pièce maîtresse dans le développement économique et social de notre pays. Voici la liste complète des 17 sociétés d’Etat du Burkina Faso à l’exercice clos au 31 décembre 2003 : SONABEL, ONATEL, SONAPOST, LONAB, ONEA, CCVA, LNBTP, BUMIGEB, SOPAFER-B, SONATUR, HOTEL INDEPENDANCE, CENATRIN, CBMP, SONABHY, CARFO, CNSS, SONAGESS.

San Evariste Barro
L’Observateur