A Kambo, à une dizaine de kilomètres de Manga, chef lieu de la
province du Zoundwéogo, le tambour de Naaba
Bilgo(rasam-sounri) qui lui servait d’instrument divinatoire et son
chapeau sont gardés jalousement par le Kam-Naaba. Kambo,
fut sa première halte, quand il décida de renoncer au trône pour
aller à la conquête d’autres cieux. Il y serjourna quelque temps.

A son départ, il laissa ces deux instruments aujourd’hui vénérés
par kambo qui les ont adopté comme fétiches protecteurs du
village. Exceptionnellement, le gardien de ses objets précieux
les a sorti de leur loge pour le montrer du ministre Mahamoudou
Ouédraogo et sa suite. D’après le Kam-naaba, cette journée du
21 juin est exceptionnelle car des fils de Kambo n’ont pas eu ce
privilège de les voir. Le ministre a rassuré, les gardiens des
reliques de Naaba Bilgo, que la démarche de son ministère
consiste a honorer la mémoire des grandes figures de notre
histoire et surtout à les protéger et à les valoriser.
A Kambo, a débuté une traversée du Zoundwéogo qui va de
Nobili a Nobéré à 100 km sur la route de Pô.

Mais avant, la
délégation du ministre a fait une escale devant un grand arbre.
Cet arbre centenaire porte les traces de sabots du cheval de
Naaba Bilgo qui dût monter dans l’arbre pour dénicher un peulh
avec lequel il a eu une rixe. A Nobéré, la tombe de la mère de
Naaba Bilgo,aujourd’hui recouverte de granite se trouve dans
champs. En ces lieux, raconte un descendant du chef,des gens
viennent faire des sacrifices sans que l’ont sache de quoi ils
retournent. La tombe de Naaba Bilgo, lui reste un mystère.

Naaba bilgo, selon la légende vivait à Nobere et à Pô. A sa mort,
un envoyé partit de chaque village pour annoncer son décès aux
parents. Lorsque les deux envoyés se rencontrèrent, ils se
transformèrent en rochers.
Mais, ce que la délégation a pu voir et constater c’est le reste
de l’atelier de tissage des fils de Naaba Bilgo, le lieu de sa
résidence et ses amulettes, suspendus sur une branche
d’arbre. Il s’agit de deux amulettes dont les diamètres
permettent de deviner la morphologie du chef Bilgo.

Le ministre
a promis qu’une délégation de son département reviendra
rapidement sur les lieux afin de voir comment valoriser et
préserver ce patrimoine culturel national. Il a promis que
quelque chose sera construit en collaboration avec les
populations concernés. D’ailleurs, les populations en ont fait
expressément la demande. Reste maintenant à travailler
rapidement a introduit le Zoundwéogo dans le circuit touristique
du Burkina en ....... les infrastructures nécessaires.

Abdoulaye TAO