L’atmosphère n’est pas des plus sereines en ce moment au sein de la famille des taximen de Ouagadougou. Ils font face à de nombreuses difficultés accentuées ces derniers jours par la hausse du prix du carburant. Recettes journalières exhorbitantes réclamées par certains patrons, absence de salaires pour certains d’entre eux, raquettes policières ; absence d’espace de stationnement sur les voies de la capitale, ... la liste est assez longue, de l’avis de Oumarou Kiema, président de la Fédération nationale des taximen et des travailleurs du secteur des transports (FNTT/STB).

C’est pour rechercher un tant soit peu des solutions à l’ensemble de ces problèmes auxquelles fait face leur corporation que les membres de la famille des taximen de Ouagadougou, à travers leurs structures représentatives étaient en conclave ce samedi 26 juillet 2008 à la bourse du travail. Cette rencontre dont l’annonce avait retenti chez plus d’un comme l’occasion pour les taximen de procéder à une augmentation du tarif, de la course à Ouagadougou, n’a pas pris cette décision. Cependant, des mesures sont en gestation en vue d’améliorer le quotidien des taximen.

Au nombre de celles-ci, l’harmonisation des recettes journalières réclamées par les patrons. Malgré les difficiles conditions de travail et la cherté du carburant, certains patrons réclament des recettes jugées souvent exhorbitantes par les taximen. Au lieu donc d’augmenter le tarif de la course, au risque de ne plus avoir de passagers emprunter leurs taxis en ces temps de vie chère, les taximen ont plutôt jugé judicieux de jouer sur le registre de ces recettes. Pour cela, ils entendent fixer un taux raisonnable et commun pour tous les taxis. Une fourchette de 7 à 7 500 F CFA/jour pour les taxi-Diessel et 5 000 F CFA pour l’essence a été arrêtée. Une rencontre aura lieu prochainement avec les patrons à cet effet. Un salaire minimum de 30 000 F CFA est aussi envisagé.

Concernant les tracasseries policières, les responsables des taximen ont été mandatés pour mener des démarches vers la police afin de trouver des solutions bénéfiques aux uns et aux autres. D’autres démarches sont aussi prévues envers la mairie pour l’aménagement d’aires de stationnement pour les taxis rainsi que l’élaboration d’un plan de circulation au sein de la ville. A ce pour, les responsables des taximen disent dénombrer environ 1000 taxis dans la capitale. Leur secteur, beaucoup miné par le manque d’organisation, reste difficile et il est temps aux dires de ceux-ci de songer à une meilleure organisation.

Par Ladji BAMA

Le Pays