Lutte contre la piraterie : Des stratégies se dessinent à Ouahigouya
La Radio "la Voix du paysan" à Ouahigouya a servi de cadre à une conférence publique organisée par l’Union des journalistes culturels du Burkina (UJCB) section du Nord, à l’occasion des journées de la musique à Ouahigouya. Placée sous le thème "la piraterie des œuvres musicales au Burkina Faso", cette conférence a été animée par Léonard Sanon, directeur de l’exploitation et de la perception du contentieux au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA).
"La piraterie des œuvres musicales au Burkina Faso", c’est sous ce thème que Léonard Sanon, directeur de l’exploitation et de la perception du contentieux au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), a animé une conférence publique à la Radio ‘’la Voix du paysan’’ de Ouahigouya. Cette conférence est organisée par l’Union des journalistes culturels du Burkina (UJCB), à l’occasion de la 3e édition des journées de la musique de Ouahigouya. Des hommes de médias, des artistes du terroir ont suivi la conférence.
D’entrée de jeu, le conférencier, Léonard Sanon, a défini la piraterie comme "le fait d’exploiter une œuvre musicale sans autorisation, à but commercial et à grande échelle". Selon lui, 95% des œuvres musicales en K7 et CD au Burkina sont piratées et ces oeuvres proviennent des pays étrangers. Du côté de la lutte, le bilan n’est guère reluisant selon le conférencier. Malgré les préventions, les répressions et parfois des interpellations, la situation tend à prendre de l’ampleur sur le terrain. Ce qui a fait dire au conférencier que "le pirate est un assassin culturel, économique et fiscal, …".
La piraterie se manifeste au Burkina sous 2 formes à savoir la copie totale ou partielle et le "boot-lead", a ajouté M. Sanon. Et ses conséquences sont d’ordre social, économique et culturel.
Au regard des menaces de la piraterie, le gouvernement a montré sa volonté, en lançant le 14 février 2008 à Laongo, le plan triennal de lutte contre la piraterie, a relevé le conférencier. Pour l’étape de Ouahigouya, des stratégies sont en vue afin de pallier cette situation. Ces stratégies, selon M. Sanon, sont, entre autres, la création des brigades régionales dans les grandes villes et des brigades numériques pour appuyer les forces de sécurité et de défense au niveau des frontières. A l’issue de l’exposé, suivi d’échanges, les artistes ont émis le vœu que cette lutte puisse se poursuivre sur toute l’étendue du territoire. Outre la conférence publique, l’UJCB a organisé une nuit musicale au Dancing de l’amitié avec 2 géants de la musique burkinabè, Floby et Nama Jacky, le dimanche 29 juin 2008.
Pour rappel, l’UJCB est une structure dont le credo est la promotion de la culture et la valorisation des œuvres musicales du pays sous la conduite du BBDA.
Par Adama SINARE
Le Pays