Ainsi, le caractère illégal de la manifestation a conduit le président de l’UO à faire appel aux forces de l’ordre dans le but de sécuriser les personnes et les biens publics. C’est alors que face au refus des grévistes de respecter la légalité et au regard des actes de vandalisme perpétrés par ceux-ci, les forces de sécurité se sont retrouvés en position de rétablir l’ordre perturbé. Ceci a conduit à des arrestations d’étudiants qui, après avoir été auditionnés par la gendarmerie, d’autres ont été déférés au parquet et la procédure judiciaire a suivi son cours.

Fidèle à son habitude et décidé à mettre en péril l’année académique 2007-2008, l’ANEB a, à la suite de ces événement décrété une grève générale de 48 heures les 24 et 25 juin 2008 et une marche le jeudi 26 juin 2008.

Camarades étudiants, loin d’être des spectateurs de ce qui se passe actuellement sur notre campus, nous nous devons, tous autant que nous sommes, de faire une analyse sans complaisance de la situation afin de barrer la route à ces fossoyeurs du système éducatif qui, dans leur manœuvre prennent en otage les intérêts des étudiants afin de parvenir à des fins inavouées et inavouables.

L’étudiant est capable de discernement et il doit user de cette faculté pour ne pas se laisser divertir par ces apprentis sorciers. Il est également clair que même si certaines revendications des étudiants sont fondées, le hic réside souvent dans la position maximaliste du problème et des attitudes de négation stérile des efforts que le gouvernement fait et les solutions qu’il continue d’envisager pour venir à bout des difficultés ; en témoigne l’engagement pris par le Premier ministre lors de son récent passage sur le campus. Pour ce faire, nous voulons encourager les autorités universitaires à poursuivre le dialogue avec les syndicats d’étudiants et le monde universitaire afin de trouver une sortie heureuse de crise, et à prendre toutes dispositions utiles aux respects des libertés et franchises universitaires.

Nous faisons l’économie des faux problèmes posés par l’ANEB, tant il est aberrant de vouloir contraindre l’administration à accorder des dérogations pour des étudiants qui ont fait 5 à 7 ans le même cycle. Il est donc impensable que la même ANEB qui a exigé des critères d’octroi de dérogation en 200 1, vienne à demander la non application de ces même textes.

Pour terminer, nous voulons lancer un appel aux étudiants de toutes les sensibilités à faire un sursaut d’orgueil et de bon sens pour sauver l’année universitaire.
Non aux manœuvres politiciennes déguisées en lutte d’étudiants !
En avant pour la culture de la tolérance et du civisme sur nos campus.

Pour la CE/CDP/UO
Le président ,
Aly Badra OUEDRAOGO