Il en a profité pour présenter le représentant du PAA au Burkina, Mahamoudou Sawadogo, c’est-à-dire l’interface entre cette structure et les opérateurs économiques burkinabé.

Pour introduire les débats, le directeur général du Port autonome d’Abidjan (PAA), Marcel Gossio a affirmé aux partenaires et clients du PAA de Bobo-Dioulasso : “ Nous souhaitons nous enquérir de toutes nos attentes, c’est-à-dire vous écouter afin de prendre la mesure de l’ensemble de vos préoccupations de sorte à améliorer les conditions de passages des marchandises en provenance ou à destination de Bobo-Dioulasso, transitant par les installations du port d’Abidjan ”.

Ces préoccupations ont été résumées par le président de la section territoriale de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso, Djanguinaba Barro. Il s’agit des “ barrières sauvages” qui sont sources de tracasseries de toutes sortes pour les transporteurs burkinabé sur le corridor ivoirien. “ Nous avons tous intérêt à ce qu’il y ait une fluidité du trafic sur ce corridor parce que des deux côtés, nous perdons quand ce n’est pas le cas ”, a-t-il souligné.

A ce sujet, le directeur général du PAA a rappelé le lancement de l’opération “ Escorte spéciale ” le 11 juin 2002 “ à l’effet de réduire autant que faire se peut l’impact des difficultés qui jalonnent la traversée de ce corridor ”. Cela, dit-il avait eu pour avantage de ramener la durée de la traversée du corridor ivoirien à 36 heures maximum au lieu de 3 à 4 jours grâce à la suppression des barrages spontanés, source de rackets. “ C’est cette belle initiative que nous avons fermement décidé de réactiver dans les délais les plus brefs ”, a laissé entendre M. Gossio devant les hommes d’affaires de Bobo-Dioulasso.

Séance tenante, il a affirmé qu’il ne peut pas accepter que des “ malfrats” continuent de saper l’économie de son pays et de la sous-régions avant d’ajouter : “ Comme je peux les enlever, je vais les enlever ! ”. Il dit en faire un point d’honneur. Pour sa part, le gouverneur des Hauts-Bassins, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo s’est félicité des engagements pris par le directeur général du Port autonome d’Abidjan. “ Nous prenons acte de vos engagements ”, a-t-il conclu.
Il convient de souligner que l’opération “ Escorte spéciale ” a permis d’accompagner dans les deux sens du 11 juin au 18 septembre 2002 22 671 camions. Le 19 septembre 2002, du fait de la crise ivoirienne, les activités de transit ont connu un arrêt pendant 9 mois avec pour conséquence une chute vertigineuse du trafic sur le corridor ivoirien qui est passé de 1 411 851 tonnes en 2002 à 205 740 tonnes en 2003, soit une baisse de 85,4%. Au Burkina, cette baisse se chiffrait à 94,1% pour un volume de 27 719 tonnes de marchandises traitées en 2003 contre 471 289 tonnes en 2002.

La rencontre de Bobo-Dioulasso fut par ailleurs une occasion pour le DG du PAA d’annoncer les travaux d’extension du port avec la construction d’un deuxième terminal à conteneurs, de magasins, le prolongement de l’autoroute jusqu’au terminal et de deux ponts. “ La signature de la convention pour le démarrage des travaux a été signée aujourd’hui même (ndlr : le 12 septembre 2007) à Abidjan ”, a déclaré M. Gossio.

Urbain KABORE

Sidwaya