La nature a horreur du vide, dit-on. Après le jet d’éponge de l’équipe fédérale, il faut trouver un nouveau président. Vu les conditions dans lesquelles l’équipe de Seydou Diakité a quitté le navire, on croyait que les prétendants à la gestion du sport-roi au Faso allaient se faire rare. Erreur ! On se bouscule déjà même pour prendre le costume de président de la Fédération.

Et chacun y va de sa manière, de sa stratégie, de ses concertations. Certains prétendants au trône de la FBF passent par médias interposés pour signaler leur candidature. D’autres n’hésitent pas à saisir le ministre des Sports pour dire qu’ils se sentent les hommes de la situation.

Les courriers ne cessent de tomber sur le bureau du ministre Palm à ce sujet. Tout est fait comme si le ministre était celui-là qui désignerait le prochain « prési de la Fédé ». Il y a quelque chose de faux dans tout ça. Il est vrai que les candidatures sont déposées au ministère des Sports mais les uns et les autres doivent savoir que seuls les délégués des ligues, des districts et des clubs ont la décision entre leurs mains.

Pour revenir aux prétendants, les candidatures de tous poils sont annoncées de manière déguisée ou même directe. Il y en a vraiment de toutes sortes, des plus farfelues aux plus sérieuses. Certaines personnes qui traînent des casseroles derrière elles se voient président de la FBF.
D’autres qu’on sait coupables dans la gestion de la caisse des supporters de leur club se sont aussi positionnés. De la manière dont les appétits sont aiguisés çà et là, on est en droit de se poser des questions sur leurs motivations.

Du côté du ministère, rien ne semble presser. Sagement, le ministre a décidé de laisser passer le match du Sénégal avant d’ouvrir réellement la succession de Diakité.
Toute précipitation serait suicidaire. Car une déculottée à Dakar, ce qui peut arriver vu les conditions qui sont celles des Etalons actuellement, entacherait forcément le crédit de la jeune équipe. Mais passer ce dernier match, le football burkinabè sera ramené à une implacable réalité. Le choix du futur président ne sera pas facile. Ce ne sont pas les candidatures qui manquent.

Mais qui sera le messie ? Car, c’est d’un messie qu’a besoin notre football. Il y a trop de mécontents, de frustrés dans la cour du sport-roi. De ce fait, se poignarder dans le dos est devenu un sport favori dans le milieu. Qui désigner pour faire l’unanimité ? Le ministre des Sports croit avoir une recette. Pour lui, il faut associer tout le monde, toutes les anciennes fédérations afin que tous se sentent concernés.

A ce sujet, il a ouvert une série de concertations avec tous les acteurs du football national. A terme, il envisage, une sorte de journée de pardon avant un nouveau départ. Facile à dire. Les rancoeurs sont si profondes que nous en sommes à croire que demain n’est pas la veille de la paix des braves. Il en faut bien plus.

A notre avis, avant une réconciliation du football avec lui-même, il faudra une confession de chaque entité. Chacun doit vider son sac. Bref, il faut une grandeur d’esprit qui n’est pas la chose la mieux partagée dans ce monde de passion. Alors...

Jérémie NION

Championnat national de D1

Samedi 7/07/07 :
 EFO # ASEC-K (4-Août 16h00)
 Santos FC # ASFB ( 4-Août 18h00)
 USCO # AS-SONABEL (Banfora 16h00)
 Bobo Sports # USY (Wobi 16h00)

Dimanche 8/07/07 :
 ASFA-Y # CFO (A-Août 16h00)
 USO # RCK (A-Août 18h00)
 RCB # USFA (Wobi 16h 00)

Sidwaya