Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
- Maquette d’échangeurs
Ouaga-2000. Ce gigantesque projet fait aujourd’hui la fierté de tous les Burkinabè, et sa réalisation contribue grandement à donner l’image d’une ville moderne à notre capitale.
L’ambition des autorités de poursuivre leur politique d’aménagement des terrains urbains s’étend désormais à la ville de Sya où un projet similaire est en train de voir le jour.Il s’agit de Bobo 2010 dont les travaux sont actuellement à leur première phase.
Depuis quelques semaines l’attention des usagers de la route Bobo-Faramana au niveau du quartier Colma est attirée par le vrombissement des caterpillars, les monticules de sable déversée que l’on observe à perte de vue et les ouvriers qui fourmillent au milieu des engins.
L’espace en question est la zone SONATUR (Société nationale d’aménagement des terrains urbains), qui s’étend sur une longueur d’un kilomètre cinq cents mètres (1,5 km) et d’une largeur de huit cents mètres (800 m), soit une superficie totale d’un million deux cent mille mètres carrés (1 200 000 m2). C’est sur ce site, situé à l’extrême nord de la ville de Sya, que le projet Bobo 2010 verra le jour.
Un projet dont l’envergure nécessite des travaux préliminaires, qui consistent en la mise en l’état du terrain, en la délimitation des voies de circulation et en la construction d’ouvrages d’assainissement. C’est la mission confiée à l’entreprise SUZY Construction, qui, depuis le 07 avril, s’est déployée au quartier Colsama.
Après deux mois d’activités, les choses semblent évoluer normalement pour cette entreprise qui a su mettre à profit l’expérience acquise lors de la phase préliminaire des travaux de Ouaga 2000. « Nous sommes déjà à 60% d’exécution des travaux qui étaient prévus pour durer huit mois. La seule difficulté majeure est l’état sablonneux du site qui exige des travaux supplémentaires. Nous sommes presque sûrs de finir avant le délai », nous a confié Issiaka Ouédraogo, chargé des terrassements.
L’un des aspects importants des travaux en cours concerne la délimitation des voies. L’état du terrain à ce niveau exige des travaux complémentaires : le décapage suivi du terrassement. Et tout cela dans des conditions extrêmement difficiles dans cette zone impraticable où nous avons du reste assisté à l’embourbement d’un camion venu pour déverser du gravier.
De telles situations sont assez fréquentes sur le chantier, nous dit un ouvrier qui déplore dans le même temps les retards et même les pannes occasionnées par ces désagréments. Qu’à cela ne tienne, le travail avance normalement sur le site où il est prévu au total 15 km de caniveau en béton.
Jean-Claude Bayala, qui a en charge ce volet, assure que toutes les précautions ont été prises pour livrer des ouvrages de qualité. Le dégagement des voies de circulation reste la partie qui mobilise l’essentiel des engins sur le chantier. Concernant ces voies, d’une longueur totale de 14 km 200, il est prévu des rues de 7 à 10m de large en plus de voies à double sens de 22 m de large.
A ce jour, une bonne partie des ouvrages sont en voie de finition à la grande satisfaction du bureau de contrôle AGM (Agence générale d’études et de maîtrise d’œuvre). Pour Souleymane Ouattara, géomètre et ingénieur conseil à l’agence, il n’y a aucun souci à se faire quant aux travaux en cours ; car, pour lui, toutes les normes techniques sont respectées par SUZY Construction qui a déjà une expérience en la matière.
Bientôt alors, la SONATUR pourra disposer de son site aménagé pour procéder à la parcellisation et, ensuite, aux attributions, dans des conditions qui restent à définir.
Le moins que l’on puisse dire est que ce rêve est en train de devenir réalité pour de nombreux Bobolais qui s’impatientent de voir l’aboutissement de ce projet ; certainement qu’ils n’hésiteront pas à postuler pour l’acquisition d’une parcelle à usage d’habitation moderne ou commercial.
Jonas Apollinaire Kaboré
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 7 juin 2007 à 11:08 En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
Je suis tres heureux de constater qu’on ne s’interesse pas qu’a ouaga . Mais esperons que bobo 2010 ne deviendra pas bobo 2020 ou meme 2030 sinon bobo jamais. Affaire à suivre. merci
Le 7 juin 2007 à 16:58 En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
Ceux qui critiquent les réalisations de Ouaga 2000 devraient mettre un peu d’eau dans leur vin, car, "in vino véritas". Notre capitale, Ouagadougou ne pouvait rester comme elle l’était, à l’image d’un petit village avec des quartiers paupérisés. Plus que jamais, il conviendrait de poursuivre une telle politique d’urbanisation intelligente, tout en n’oubliant pas les autres secteurs vitaux de notre économie que sont, notamment, l’éducation et la santé. Me Kéré, France.
Le 7 juin 2007 à 17:10, par Alex En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
C’est vrai que le Burkina doit soigner son image, mais il est aberrant de voir des villas cossues à quelques kilomètres de la misère. Pour nos pays, la priorité doit d’abord être accordée à un partage plus équilibré des richesse et de la prospérité générées par la croissance (si l’on croit au discours des politiques) avant l’initiation de ce genre de projets coûteux pour les contribuables. En effet, certains coûts liés à la viabilisation de ces cités vont être supportés par le budget national mais seuls les plus nantis, en définitive, en profiteront. C’est tout simplement de l’injustice....
Ce dont les populations ont le plus besoin au Burkina, c’est de projets de logements sociaux, qui permettront à tout le monde d’avoir un toît. Au lieu de cela, on préfère investir l’argent public dans des projets dont seuls les plus riches (ceux qui possèdent déjà des villas, des parcelles, des voitures et des milliards) peuvent bénéficier.
Le 7 juin 2007 à 20:07, par stella tiemtoré En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
merçi merçi et merçi un milliards de merçi dieu , les dirigeants du pays et tout le peuple t’entendent mon frère
stella
Le 8 juin 2007 à 07:15, par Thierry Nianogo En réponse à : Voyons plus loin !
Salut, merci pour votre reflexion mais je crois que vous devriez regarder au dela du cout court terme. En effet le role de l’etat dans ce projet sera d’amenager le site et mettre a la disposion des population les moins nanti. Je crois que le choix de Sya n’est pas fortuit, c’est un facon diriger les investissement vers la capital economique, car comme nous le savons tous l’urbanisme est un bon indicateur de developpement.
Je salue cette initiative du gouvenement. Si conseil etait a donner , je leur dirai de bien investir ces fonds qu’ils pourront ammasser dans un tel projet, aussi que les fonds attribues autravaux soient bien controles. Pour un developpement soutenu, il serait aussi bien que les projets comme bobo 2010 soient suivies par des projet d’amenagement des peripherie.
Merci
Le 8 juin 2007 à 18:48 En réponse à : > Voyons plus loin !
Pour commencer je dirais au Journaliste qui a écrit l’article que Ouaga200 n’est pas et ne sera jamais la fièrté de tous les Burkinabés ça c’est clair. Mr Alex, bravo à vous pour votre commentaire. Je croies que les gouvernants du pays ne pensent qu’à eux et qu’il faut mettre fin à cette politique que je ne n’ai pas de mot pour qualifier.
Il ne faudrait pas s’étonner si un jour ça explose au Pays des Hommes Intègres etça ne devrait pas trop tarder. Les patrons sont entrains de faire exactement ce que certains pays occidentaux ont réalisé c’est à dire creer en sorte des guétots pour le Peuple et en face ( juste le goudron à traverser) des banlieux chics pour nantis. Donc tot ou tard ce qui se passe aujourd"hui en France par exemple arrivera au Faso.
Quant on sait que des milliers de personnes essaye d’habiter dans les zones non lotis durant des années et très souvent ces memes personnes sont les denriers a avoir une parcelle et encore, les memes encore qui ont déjà des villas qui n’ont jamais habiter dans une zonne non lotis se servent en premier. Voila qu’on leur fait de nouveau un Bobo2010. Y’a en marre de cette politique. Certe il faut se developper, ça c’est normal, mais je pense qu’on se developper autrement. Surtout que la note de ces gros chantiers est au frais de tout le monde. Alors on paye pour les riches, comme s’ils en avaient pas assez.
Nous avons "la chance" à quelque part d’etre un pays sous developpé, alors pour ne pas fairel e choix entre le bon developpement adapté à nos besoins au lieu de toujours vouloir tout copier sur l’Occident. Nous allons dans le meme mur que l’occident, pendant que ces derniers se sont rendus comptes de leurs erreurs, essayent de les corriger et ben non , les Gouroux Farafis foncent simplement.
Toute choses ayant une fin, l’histoire nous dira la suite.
Ce qui est sur tant que 85% de la politique de l’Etat sera menée vers la Ville, alors que plus de 85% de la population du Burkina résident et vivement en zonne rurale................je vous laisse imaginer le type de Développement qu’ils nous proposent. Merci
2. Le 7 juin 2007 à 16:51 En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
je ne sais vraiment pas à quoi servent ces projets. pourquoi continuer á vouloir diviser la societe ? en ma connaissance les citoyens moyens ne peuvent pas se doter de parcelles á ouaga 2000 n en parlons pas de bobo2010. creer ce genre de projet est faire preuve de manque de visions. pourquoi ne pas assinir ces quartiers déjà existants. construire des routes, ammenager les canivaux et electrifier les voiries. de tels actes permettront au moins á la population de mieux vivre.
3. Le 8 juin 2007 à 19:43, par Madi En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
Il faut aller bien vous renseigner pour comprendre la différence entre Ouaga 2000 ou le projet de la ZACA et ce projet dit de Bobo 2010. C’est de la poudre aux yeux. Amenez-nous de vrais projets urbains.
4. Le 10 juin 2007 à 23:13 En réponse à : > Urbanisme : Après Ouaga-2000, Bobo-2010
Je respecte les opinions des uns et des autres. Pour moi au moins le projet a le merite d’exister. Je ne connais pas tous les contours et je me garde de critiquer. Mais l’initiative semble bien.
5. Le 23 juin 2016 à 09:24, par dabre hamza En réponse à : Gabon
C’est pour connaître la ville de mon pays