Chose promise, chose réalisée. Le capitaine de l’équipe de la SOFITEX Saïdou Rouamba avait promis lundi de sonner le réveil de sa troupe dès la 2e étape. En bon leader du groupe, c’est lui même en personne qui a pris les commandes du peloton en arrachant la victoire à l’arrivée à Fada. Il réalise un temps de 3 h 02mn 12s soit une vitesse horaire de 40, 834 km/h. En effet, cette deuxième étape a connu une détermination sans précédant des cyclistes. Si à la 1re étape ce sont les Libyens qui animaient la course, cela n’a pas été le cas à la deuxième.

Les Burkinabè ayant compris que cette équipe était capable de surprendre, veillaient donc sur elle. Aucune échappée ne prenait du temps. Elle est tout de suite rattrapée par le peloton. Et même, pour ne pas laisser l’initiative à la Libye, ce sont les Burkinabè qui se relayaient en tête de course. Dès la sortie de Tenkodogo, la première tentative d’échappée est menée par Mahamadi Nikièma et Pierre Kiba du Burkina Faso.

Mais à 8 s ils sont déjà rattrapés. Les Libyens tenaillés par cette concurrence tiennent bon malgré tout. Ils enlèvent même le premier point chaud au km 42 à Koupèla. Ali Seghewir arrive en tête suivi de Pierre Edet de la Sharte de France.

Au deuxième point chaud, Abdoul Wahab Sawadogo de la SOFITEX se mêle à la dispute des bonus. Il remporte ce challenge devant Wail Alganduz de Libye qui est lui aussi suivi de Désiré Kaboré de la CNSS.

Wahab tient le bon bout jusqu’au 3e point chaud qu’il remporte également. Il est escorté par son capitaine Saïdou Rouamba et Ali Seghewir de Libye. C’est après ce point que Rouamba décide de prendre les commandes de la course. En bon sprinter, il devance le leader sur la ligne d’arrivée avec 3 s. Puis arrive Ali Seghewir et Saïdou Sanfo. Dans le classement, les 2 Libyens tiennent toujours les commandes, mais ils savent désormais qu’il leur sera assez difficile de s’y maintenir.

A noter que la clémence du temps en ces 2 premières étapes leur a été favorable. Ce n’est pas évident que lorsque le vrai soleil burkinabè brillera, ils auront la même débauche d’énergie. Aujourd’hui, la caravane s’ébranle pour la 3e étape Ouagadougou-Koudougou longue de 100 km.

B. Léopold YE,
Barthélémy KABORE

Réactions après la 2e étape : Les Burkinabè promettent le feu

Saïdou Rouamba : Dès le départ, nous avons dit que nous n’allons jamais baisser les bras. Nous savons que les Libyens sont motivés mais pour nous, rien n’est perdu d’abord. Dieu merci, nous avons remporté l’étape d’hier, ce qui reste à faire, c’est lutter pour retirer le maillot de leader à la Libye et nous pensons que c’est jouable.
Abdoul Wahab Sawadogo : Nous étions décidés à remporter l’étape Tenkodogo-Fada, à acculer les Libyens pour voir s’ils sont vraiment de taille ou bien était-ce à cause de nos problèmes de panne qu’ils sont parvenus à nous battre.

Quand le détenteur du maillot de leader s’est lancé avec Saïdou Rouamba pour l’arrivée, nous l’avons laissé seul partir. Comme consigne, nous avons dit à Rouamba de bien se coller au Libyen et de faire la différence au dernier sprint, ç’a marché. Pour la suite, les Libyens doivent savoir qu’ils n’auront plus le moindre répit. Pour ma part, je promets un autre Wahab pour la suite.

Lokossué Koamé Eugène (Côte d’Ivoire) : Nous avons une équipe soudée mais tout le monde n’a pas la même chance, nous, nous apprenons auprès des Burkinabè. Je dis et je le répète, les Burkinabè n’ont pas encore dit leur dernier mot. Avant hier, ils ont été piégés et les Libyens aussi sont très costauds. Nous avons une équipe néanmoins jeune, l’expérience nous manque, nous étions dans les derniers 500 m avant de lâcher. Pour aujourd’hui nous essayerons de faire mieux.

Charles Hansinon (capitaine du Bénin) : Par rapport à nos entraînements, nous ne voyons rien de catastrophique. Il y a manque d’entraînements sinon nous pouvons bien rester dans le peloton. Comme la course n’est pas encore finie, il y a de l’espoir, nous comptons remporter quelque chose (NDLR, au classement général par équipe, le Bénin est 7e sur 9).

Sidwaya