Le dernier recensement général de la population a montré que les jeunes représentent 60% de la population générale. Ceux ayant l’âge de voter, (18 ans) dépassent largement les 50% de la population électorale. Ce constat a fait dire au coordonnateur national du RAJS/BF, M. Bagnomboé Bakiono que les jeunes constituent une force dans l’arène politique.

Le hic, dira M. Bakiono c’est que les jeunes n’ont pas conscience de leur force et n’ont pas d’engouement pour la politique. "Les jeunes ne vont pas s’inscrire sur les listes électorales ; ils ne retirent pas leur carte. Certains mêmes avancent que la politique, ce n’est pas leur affaire" a relevé M. Bakiono Bagnomboé.

Le RAJS/BF en tant qu’organisation de la société civile veut infléchir cette tendance et intéresser de plus en plus les jeunes aux questions politiques. "De quelque rang social que l’on soit, s’il y a vote, il doit interpeller tout un chacun. Le vote est un droit qu’il convient d’exercer et d’utiliser au maximum. Les problèmes d’éducation, d’emploi, d’accès à la terre peuvent trouver réponse dans l’argument du vote".

Les responsables du RAJS/BF estiment que le vote est une arme aux mains des jeunes pour se faire entendre, manifester leur mécontentement face à la gestion de la chose publique. C’est la raison pour laquelle, le RAJS/BF pense que les jeunes ont tout intérêt à se mobiliser pour participer massivement au vote du 6 mai 2007. 7La démarche du RAJS/BF selon son premier responsable s’inscrit dans l’action d’éducation citoyenne.

Dans sa logique de conscientisation, le RAJS/BF dit avoir réussi à faire inscrire 24 000 jeunes dans cinq provinces du Burkina Faso. Ses responsables disent mener actuellement une campagne de sensibilisation pour motiver les jeunes à retirer les cartes d’électeur et à se rendre dans les bureaux de vote le 6 mai 2007.

Ismaël BICABA

Sidwaya