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Meeting de remerciement du CDP à Tougan : Après le « tukguili », place au développement du Sourou

Publié le mardi 12 juin 2007 à 08h16min

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Robert Sangaré

La province du Sourou a été l’une des rares où le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a raflé tous les sièges en jeu (2/2) lors des législatives 2007 au Burkina. En guise de reconnaissance, ledit parti et ses deux députés, Robert Sangaré et Saran Sérémé/Séré sont allés remercier leurs militants, le 9 juin 2007 à Tougan et prôner le développement de la province.

La province du Sourou a été l’une des rares où le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a raflé tous les sièges en jeu (2/2) lors des législatives 2007 au Burkina. En guise de reconnaissance, ledit parti et ses deux députés, Robert Sangaré et Saran Sérémé/Séré sont allés remercier leurs militants, le 9 juin 2007 à Tougan et prôner le développement de la province.

remerciement à Tougan, le 9 juin 2007. Tout au long de ce meeting, les maîtres-mots ont été tolérance, pardon, développement et progrès du Sourou. Ainsi, le directeur provincial de campagne du CDP, Mathias Zerbo a présenté les deux nouveaux députés du Sourou aux militants et sympathisants dudit parti qui les ont ovationnés. M. Zerbo a sollicité le pardon des uns et des autres afin que le Sourou puisse progresser, car a-t-il relevé, « c’est grâce au pardon que les deux députés ont pu être acquis ». Il a aussi interpellé la population à approcher les deux députés pour les conseiller et leur soumettre ses préoccupations afin que pendant les cinq ans à venir, la province puisse avancer.

La député Saran Sérémé/Séré a, quant à elle, lancé ce slogan fortement repris : « Pour le développement du Sourou, en avant ! ». Et de poursuivre : « Vous étiez enceinte, vous avez accouché des jumeaux, il n’y a pas de peur. Priez pour nous ! ». A sa suite, le député Robert Sangaré a fait observer que le président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré a adressé une lettre de félicitation aux militants du Sourou pour leur résultat.

Selon lui, en dehors de la Tapoa, aucune province n’a fait le résultat du Sourou au cours des législatives du 6 mai 2007 au Burkina Faso.

Tout en remerciant les militants, M. Sangaré a laissé entendre : « Nous devons bien gérer notre mandat. Nous nous confions donc à vous, afin de nous guider pour qu’on travaille de sorte que la province du Sourou avance ». Le reste de la soirée, qui a connu une forte mobilisation de la population, s’est poursuivi par un djandjoba des grands jours pour se terminer par un bal dans la nuit au rythme de « CDP, victoire ! ». Le lendemain 10 juin 2007, le même message de remerciement a été adressé aux populations des 14 villages de la commune rurale de Kiembara, à environ 40 km de Tougan.

Ali TRAORE

Robert Bibia Sangaré, nouveau député CDP du Sourou : « On ne s’appartient pas à soi-même »

Le tout nouveau député CDP du Sourou, Robert Sangaré, actuel directeur général du Centre national des œuvres universitaires, ne sait pas s’il siégera ou pas à l’Assemblée nationale. Il a dit être à la disposition de son parti et relève un ensemble de difficultés de sa province dans cet entretien.

Sidwaya (S.) : Que retenez-vous des élections législatives 2007 au Sourou ?

Robert Bibia Sangaré (R.B.S.) : Au regard des résultats, je note dans un premier temps que la population du Sourou a opté de confier son développement au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Je retiens également , à l’issue de nos différentes tournées dans la province, que les populations souffrent d’un manque d’eau, aussi bien l’eau de boisson que

pour les travaux de culture de contre-saison. Il y a aussi des localités où il manque des structures sanitaires et des écoles.
Ainsi, dans notre rôle de député, qui est celui du contrôle de l’action gouvernementale, nous allons transmettre ces préoccupations afin que des solutions puissent y être trouvées.

S. : Le CDP a raflé les deux sièges en jeu dans le Sourou. Est-ce à dire qu’il n’y a pas de vrais opposants dans la province ?

R.S. : Si, il y a des opposants ! Il y avait douze (12) partis en compétition, mais je pense que le CDP a engrangé les deux sièges parce que les populations ont jugé que ce parti aussi bien que le président du Faso, Blaise Compaoré ont marqué des points visibles dans le développement du Sourou. Aussi, les candidats du CDP étaient assez bien connus dans la province.

S. : Il revient le plus souvent dans vos discours les notions de pardon, de cohésion et d’union. Cela veut-il dire qu’il y a des mésententes entre les fils du Sourou ?

R.S. : Ça ne manque pas, les mésententes ! Dans toutes les provinces, ces situations existent. Le processus suivi pour le choix des candidats a créé des mécontents, certains ont compris le jeu, mais malheureusement d’autres n’ont pas compris et se sont mis en retrait de la campagne . Des rumeurs ont même couru que d’aucuns ont battu campagne contre le CDP, parce qu’ils n’ont pas l’esprit de tolérance. Moi, en, 1997, j’ai subi la loi dure des primaires, pour autant je ne me suis pas découragé ; j’ai continué à me battre et voilà que cette fois-ci c’est mon tour ! Pour moi, il faut faire la politique comme le sport. On a gagné, ou on n’a pas gagné, on se dit que la prochaine fois sera la meilleure. Il faut donc oublier les propos malheureux que certains ont pu tenir pendant la campagne et nous orienter vers un seul objectif qui est celui de la résolution des préoccupations de la population du Sourou.

S. : Allez-vous siéger à l’hémicycle ?

R.S. : Je suis un serviteur de l’Etat et suis dans un parti qui gère le pouvoir et déploie ses ressources humaines en fonction de sa stratégie de gestion du pays. Vous conviendrez donc avec moi que ce n’est pas une décision que je prendrai au pif, moi seul ! Je suis à la disposition de mon parti, c’est à celui-ci de décider si je dois rester au CENOU ou s’il sied que je sois à l’Assemblée nationale ou ailleurs(....).

S. : Et si on vous disait de choisir ?

R.S. : (Rires). Comme on ne me l’a pas encore dit (....) De toutes les façons, on ne s’appartient pas à soi-même, ce sont des gens qui vous ont fait confiance. Tout comme cela a été une concertation pour me placer tête de liste au Sourou, en temps opportun, je consulterai mes frères du Sourou, la hiérarchie de mon parti pour prendre la décision la meilleure qui soit (...)

Propos recueillis et transcrits par Ali TRAORE

Sidwaya

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