Depuis sa médiation réussie au Togo, le président du Faso, Blaise Compaoré, a enfilé ses habits de médiateur pour aider à résoudre les crises dans la sous-région. Ainsi, il a déjà en main, depuis le début de ce mois, le dossier ivoirien qu’il semble conduire de main de maître. Et beaucoup de gens croient dur comme fer que c’est à Ouaga que sera tracé le chemin de la paix en Côte d’Ivoire.

Et qui sait si la capitale burkinabè ne sera pas aussi le théâtre d’une sortie de crise en Guinée. En effet, en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO, Blaise a une grande partition à jouer pour le retour de la paix au pays de Sékou Touré. Il est même incontournable si cette institution s’emploie à travailler à l’apaisement de la situation à Conakry.

Or, c’est le cas. La CEDEAO a dépêché une délégation d’envoyés spéciaux en Guinée. Après son séjour, elle est venue faire le point de sa mission au président Compaoré.

A la sortie d’audience, le général Ibrahim Babanguida, chef de la délégation, a expliqué qu’il est du devoir de la CEDEAO de tout faire « pour que la situation ne se détériore pas à Conakry. Nous croyons que s’il y a le dialogue, tout va s’arranger ». Pour le chef de la délégation, la CEDEAO est riche des expériences accumulées dans des pays comme la Sierra Leone et le Liberia où elle a pu contribuer au retour de la paix. C’est donc autant d’expériences qui seront mises à contribution pour aider à résorber la crise guinéenne.

La délégation retournera bientôt à Conakry pour rencontrer tous les acteurs impliqués dans cette crise, discuter avec eux afin de dégager des pistes à emprunter pour que ce pays retrouve la paix.

San Evariste Barro

L’Observateur