En attendant que les uns et les autres soient définitivement situés lorsque le parti aura prononcé la sentence finale, dans le Passoré, le député Fatou Diendéré a recueilli le maximum de suffrages. Dans cette province, des candidats comme Mathieu B. Ouédraogo (gouverneur de la région des Hauts-Bassins), Iliassé Ouédraogo (haut-commissaire du Boulkiemdé) ont postulé.

Dans le Samnatenga, selon les informations qui nous sont parvenues, les noms du député Sayouba Ouédraogo, Zénabo Drabo (maire de Bogodogo), Dim Salif Sawadogo (député) et de Daniel Sawadogo de Korsimoro seraient les mieux placés.

Au Boulkiemdé, en plus du peloton de tête dirigé par Hubert Yaméogo, le maire de Soa, Christophe Ouédraogo, est bien logé.

Les prétendants dans l’Est sont aussi connus. Il nous revient qu’à ce niveau, ce ne sont pas les reproches qui ont manqué à l’endroit du collège électoral à Fada N’Gourma et, dans une moindre mesure, dans la Gnagna. Pour quelles raisons ? Question. Dans la Tapoa, la liste sera conduite par le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, qu’accompagneront Innocent Coulidiati (DG de la CNSS) et Jean Couldiaty (vice-président de l’université de Ouagadougou). Dans cette province, il y a 3 places à pourvoir.

Dans le Gourma (Fada), trois candidats ont reçu les bonnes appréciations du collège électoral. Il s’agit de l’ancien maire Idrissa Tandamba, de Fati Sawadogo (fonctionnaire internationale) et de Patrice Thiombiano (Directeur régional de l’Enseignement secondaire du Centre).

Comme on le constate, des poids jugés lourds n’ont pas bénéficié de l’appréciation du collège électoral. Il s’agit, entre autres, de l’ancien ministre Justin Thiombiano, du gouverneur Fatimata Legma, de Moussa Boly (député) et de Ernest Thiombiano (haut-commissaire du Yatenga). C’est à ce niveau que l’on susurre que la lutte sera serrée. Dans cette province, il y a deux places à pourvoir.

Dans la Gnagna (3 places) où le collège électoral a été également mis à l’index par certains, 4 personnes se signalent. Il s’agit du député Juste Lankoandé, de l’ancien député et actuel préfet de Mogtédo, Fidèle Diabouga, de Vincent Dabilgou (coordonnateur de projets) et du député Yarga Larba.

A la Kompienga, où un seul siège est à disputer, c’est l’ancien député Jean-Paul Sangli qui sort du lot. Mais, juste à côté, le DAF des Editions Sidwaya, Kansido Onadja, ne baisse pas les bras.

Dans la Komandjari, l’ancien député à la retraite, René K. Lompo, aurait eu le maximum de suffrages pour espérer représenter le parti au seul siège prévu pour la province.

Selon nos informations, et de façon générale dans ces primaires qui ne disent pas leur nom, on aurait sagement conseillé à certains prétendants (apparemment indésirés par la base) de ne pas déposer de candidature, certainement pour ne pas davantage compliquer la tâche au parti.

Certains militants dont des ministres et des gouverneurs auraient aussi choisi de ne pas déposer leur candidature, non pas parce qu’ils ne sont pas populaires ou sont incapables de se faire élire, mais par pur principe de continuer à être utiles là où ils sont et ne pas faire de l’ombre à qui que ce soit.

Rappelons que nos investigations restent personnelles et que le dernier mot revient aux décideurs au sein du parti.

Pour l’heure et sur l’ensemble du territoire, on a enregistré un peu plus de 600 candidats à la candidature au niveau du parti majoritaire. C’est dans ce lot que le tri sera fait. A l’image des autres partis qui prendront le départ des législatives, le CDP aura à proposer 15 candidats sur la liste nationale. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le parti au pouvoir a trouvé l’astuce pour encaisser du fric, ce qui lui permettra de satisfaire à certaines rubriques de ses dépenses. En effet, chacun des prétendants a versé 50 000 F CFA. Pour un minimum de 600 dossiers, c’est la somme minimale de 30 millions de F CFA qui est tombée dans l’escarcelle du CDP.

Dans chaque province, le collège électoral de ces préliminaires au CDP est composé des membres du bureau des sections provinciales, des maires militants du parti et des secrétaires généraux des sous-sections du CDP. La délégation du parti dans une province est composée de trois personnes non originaires de ladite localité, afin, dit-on, de ne pas influer sur le choix.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays