En fin d’année 2006, la joie a frappé à la porte des familles de six (6) douaniers tués (entre 1987 et 2006) alors qu’ils tentaient de protéger l’économie burkinabè. En effet, dans la soirée du jeudi 28 décembre dernier, le Syndicat national des travailleurs des douanes (SYNATRAD) a manifesté sa solidarité à ces familles avec un don de vivres.

C’était au siège du syndicat à Ouagadougou sis à la cité des douanes. Ainsi chacune des six familles est repartie avec une enveloppe de 150 000 F CFA, 5 sacs de riz (50kg chacun), 3 sacs de maïs (100 kg chacun), 1 bidon d’huile, un carton de savon, 1 carton de Spaghetti. Outre ce geste de solidarité, le SYNATRAD, par la voix de son secrétaire général, Etienne Ilboudo, a réaffirmé devant ces familles, son engagement à poursuivre la lutte pour que justice soit rendue aux douaniers assassinés. « A ce jour, aucun de ces cas d’assassinat n’a été élucidé », a fait remarquer M. Ilboudo.

Il a déclaré, y voir un mépris ou une indifférence de la justice. Abondant dans le même sens, le parrain de la cérémonie, le DG des douanes, Antoine Zoungrana a rassuré le SYNATRAD de son soutien pour que le droit soit dit dans ces affaires. Pour lui, il y a de l’espérance. Toutefois, a-t-il indiqué, ces cas malheureux ne sauraient décourager la douane dans ses missions.

Les dons et les mots de réconfort du SYNATRAD et du DG des douanes ont été très bien accueillis par les familles des victimes. Leur porte-parole, Mathieu Hien, a dit que leurs familles s’associent à l’action du syndicat. Dans un cri du cour, il a demandé vivement à la justice de donner une suite aux dossiers de douaniers assassinés afin que les familles puissent sortir de la précarité engendrée par leur disparition. Par ailleurs, la cérémonie du 28 décembre 2006 n’a pas ignoré les douaniers admis à la retraite.

Leur association a également bénéficié du SYNATRAD d’un don composé d’une enveloppe de 50 000 F CFA, de 5 sacs (100kg chacun) de céréales et de 11 sacs (25kg chacun) de riz. Et le syndicat compte perpétuer ce geste, qui est une première.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya