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Enseignement supérieur : L’ISSP a des locaux flambant neuf

Publié le mercredi 27 décembre 2006 à 07h48min

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Dieudonné Ouédraogo

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Joseph Paré, a inauguré le 19 décembre 2006, les locaux de l’Institut supérieur des sciences de la population sis dans l’enceinte de l’Université de Ouagadougou. Dans ses nouveaux habits, l’ISSP se fixe des ambitions nouvelles.

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) dispose depuis le 19 décembre 2006, de ses propres locaux . Il s’agit d’un bâtiment (R+1) flambant neuf érigé dans l’enceinte de l’Université de Ouagadougou sur une superficie de 2 408 m2.

Le bâtiment comporte trente-neuf bureaux, trois salles de cours de cinquante places chacune, une salle de documentation, deux salles d’ordinateurs, une salle multimédia et une salle de conférence de 120 places. Deux parkings pour motos et pour voitures ont également été construits. L’ouvrage dans son ensemble, a coûté 692 892 612 F CFA.

Une somme acquise dans le cadre du Projet population et santé en Afrique subsaharienne francophone. Ce projet de dix ans (2003-2012) est mené par l’ISSP en partenariat avec l’Université de Montréal sur financement (environ six milliards de F CFA) de la Fondation Bill et Melinda Gate.
Entre autres activités dudit Projet, la mise en place à l’Institut d’un Master régional en population et santé, l’octroi de bourses de Doctorat en démographie ou en santé publique à l’Université de Montréal, l’organisation de séminaires-ateliers régionaux sur des thèmes émergeants, le renforcement des capacités institutionnelles de l’ISSP. C’est dans le cadre de ce dernier volet que s’inscrivent les nouveaux locaux inaugurés.

A la cérémonie d’inauguration, le directeur de l’ISSP, M. Dieudonné Ouédraogo, s’est dit simplement “ému et comblé”. Il a mis à profit l’occasion pour présenter aux nombreux invités, l’Institut. L’ISSP a-t-il rappelé, est héritier depuis 2005 de l’Unité d’enseignement et de recherche en démographie (UERD) créée depuis 1991.

Et l’UERD a, à son actif, l’introduction de l’enseignement de la démographie à l’Université de Ouagadougou, la réalisation de plusieurs travaux de recherche, notamment le Laboratoire de santé communautaire du Bazèga, l’Enquête nationale sur migration, insertion urbaine et environnement, celle sur la santé des jeunes. Du passage de l’UERD à l’ISSP, la même dynamique a été maintenue, a rassuré M. Ouédraogo. Plusieurs initiatives ont, du reste, été développées par l’ISSP en vue de se doter des capacités nécessaires pour jouer son rôle de centre d’excellence. Le directeur pense que son Institut est sur la bonne voie.

Pour preuve, a justifié M. Dieudonné Ouédraogo, l’ISSP a participé à la réalisation de l’atlas de la population de l’Afrique de l’Ouest courant 2006. Il a aussi été de la coordination du Réseau famille et scolarisation en Afrique (FASAF) et du Projet régional d’appui aux cadres nationaux de suivi-évaluation des stratégies de réduction de la pauvreté (PARSEP).

M. Ouédraogo a annoncé aussi le démarrage prochain d’un programme dénommé “vulnérabilité et équité en santé en Afrique”. En outre, l’Institut est en train d’élaborer le projet d’une Licence professionnelle régionale en statistiques sociales.

De plus, il est en cours de réorganisation autour de cinq Unités de recherche (UR). La première UR dénommée Dynamique de la population est chargée des travaux de l’observatoire de la population de Ouagadougou, particulièrement des quartiers Taabtenga et Wemtenga. Il est envisagé une extension des travaux à l’ensemble de la ville en 2007.

Une deuxième UR baptisée population et santé, doit s’occuper de l’Enquête nationale sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. L’UR population et éducation réalise, actuellement, une enquête sur la scolarisation dans les vingt provinces à taux de scolarisation les plus faibles. Les deux autres UR sont “Mobilité, habitat environnement” et “Population et stratégies de développement”.

Et l’ISSP ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, à entendre son directeur. Il promet avec sa trentaine d’agents (dont une douzaine d’enseignants-chercheurs), plus de professionnalisme et une production de qualité. Mais pour y arriver, a-t-il indiqué, il importe que l’Institut continue de bénéficier du soutien des autorités universitaires nationales et des partenaires au développement.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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