L’éducation d’une manière générale est vue comme la sève de l’humanité et c’est à elle qu’elle doit son évolution. Malgré les politiques menées dans le domaine, de l’éducation par les gouvernants et les structures sociales, beaucoup d’efforts reste à faire.

Au Burkina Faso, un grand nombre d’enfants en âge d’aller à l’école sont orientés vers des centres d’apprentissage du saint Coran. Ces enfants talibès sont partis apprendre le message divin. Mais cet objectif noble est de plus en plus détourné à de fins inavouées. Car après la lecture des versets coraniques, les élèves talibés sont envoyés à la mendicité à travers les artères de la ville. Toute chose qui, semblerait-il, est proscrite par le prophète. C’est pour tenter de juguler le phénomène qu’est née ne l’association Gournaan-survie. Cette association a récupéré vingt (20) talibés dans deux sites de Hamdalaye au secteur n°12 de Ouagadougou.

L’association compte alphabétiser ses « garibous » durant ces vacances et par la même occasion, les inviter à rejoindre les écoles classiques. La phase-pilote du projet a été lancée depuis le début du mois d’août. Après le mois la mise en œuvre, le projet a rencontré l’assentiment des chefs religieux et des maîtres talibés, qui ont tous adhéré au projet. La forte adhésion des premiers acteurs à « Andal beydan andal », c’est-à-dire le « Savoir ne suffit pas » est à mettre au profit des initiateurs.

Ceux-ci auraient fait une étude de terrain, fait des séances-pilotes. En plus de l’éducation, l’Association Gournaam-survie compte contribuer à démystifier la tâche des maîtres talibés, réduire le taux des enfants de la rue et se constituer en un organe de relais au programme du PEDDB.

Pour réussir leur mission, le président Al Hassane Barry lance un appel aux bonnes volontés à pérenniser le projet. Le programme est prévu s’étaler sur 5 à 6 ans. Les enfants talibés sont suivis tout au long de l’année scolaire.

Joël ZOUNDI zounjoel@yahoo.fr,
Stagiaire

Sidwaya