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Clinique Notre Dame de la Paix : Des hanches neuves pour Patrice et Hortense

Publié le vendredi 21 juillet 2006 à 09h44min

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On n’a plus besoin d’aller forcément en Europe pour une opération chirurgicale des hanches. Le jumelage coopération entre les cliniques Trénel de Lyon et Notre Dame de la Paix de Ouagadougou permet de le faire sur place. Patrice Kiénou et Hortense Sanou ne diront pas le contraire, eux qui ont été opérés avec succès, le mercredi 19 juillet dernier.

Une amitié entre deux médecins, le Burkinabè Jean-Baptiste Ouédraogo et le Français Jean-Louis Debiesse, se transforme en jumelage entre la Clinique Trénel de Sainte-Colombe les Vienne, près de Lyon, et la Clinique Notre Dame de la Paix de Ouagadougou.

Et c’est parti pour des échanges médicaux dans le but d’une coopération scientifique entre les deux structures, qui a abouti, en 2004, à la réalisation des premières prothèses (pièce ou appareil de remplacement de l’organe) totales de hanche. Cette expérience réussie, la collaboration s’est poursuivie et en 2005, une équipe de Trénel a séjourné pendant une semaine à a Clinique Notre Dame de la Paix, pour des interventions chirurgicales similaires.

Cette année encore, l’équipe dirigée par le Dr Jean-Louis Debiesse est dans nos murs depuis le 18 et ce, jusqu’au 24 juillet 2006, pour des opérations de la hanche, du ligament du genou, l’arthroscopie du genou et les séquelles de traumatologie articulaire ou osseuse.

Tous les patients ne sont pas automatiquement admis. Il faut d’abord, explique le Dr Théodore Ouédraogo, coordonnateur de l’activité chirurgicale de Notre Dame de la Paix, que le malade soit consentant. Ensuite, un diagnostic est établi pour savoir s’il ne sera pas sujet à des infections.

Enfin, il y a d’autres facteurs qui sont pris en compte, pour être sûr que l’on ne créera pas d’autres problèmes. Car, soutient-il, un échec est fatal pour le patient, qui peut demeurer handicapé toute la vie.

"Dans un village non loin de Ouagadougou, affirme le Dr Debiesse, il y a un vieillard qui a une arthrose de la hanche invalidante. Il ne peut pas se déplacer, mais on s’occupe bien de lui. Sa vie sociale n’est pas altérée. Ce n’est pas une bonne indication de lui placer une prothèse de la hanche".

C’est dire donc que tous les cas ne nécessitent pas une intervention chirurgicale. "Par contre, a-t-il poursuivi, il y avait un garagiste de 45 ans dont la douleur de la hanche gauche progressait au fil des ans. Il ne pouvait plus travailler et son garage a fermé. Aujourd’hui, après une intervention, ses activités ont repris".

Patrice Kiénou et Hortense Sanou étaient dans la même situation. Le premier souffre depuis juillet 2005 et le second traîne son mal depuis deux ans. Ils ont désormais le sourire avec les poses de prothèses des hanches le mercredi dernier.

Et dans quelques jours, les deux patients pourront marcher normalement. Tous ceux qui sont passés entre les mains de ces spécialistes se sont réinsérés dans leur vie professionnelle et sociale.

A moyen terme, des chirurgiens burkinabè seront formés pour qu’ils puissent pratiquer ce type d’intervention moderne, non seulement en orthopédie, mais aussi dans d’autres spécialités.

Adama Ouédraogo

Observateur Paalga

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