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GRADI : de grandes ambitions mais peu de moyens

Publié le lundi 15 mars 2004 à 17h23min

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Le GRADI (Groupe de recherche et d’appui au développement intégré) a tenu samedi 13 mars dernier, la XIIe assemblée générale de son conseil d’administration dans la salle de réunions du Patro Saint Vincent de Paul de Bobo-Dioulasso. La rencontre a permis aux dix-sept (17) membres du CA de jeter un regard rétrospectif sur ses activités, sur l’état de ses finances, sur ses difficultés et d’envisager l’avenir.

Le bilan d’ensemble a été suivi du rapport moral dressé par le président du bureau sortant du conseil d’administration. Un nouveau bureau a été élu, composé de huit membres, et présidé par l’Abbé André Ouattara, reconduit.

Treize années après sa création, le GRADI estime qu’il est encore loin du but, mais se réjouit cependant de la confiance que les autorités administratives nationales placent en lui, prêtes qu’elles sont à lui accorder bientôt le statut d’association d’utilité publique.

Les difficultés que vit l’association sont grandes, aux dires du président du conseil d’administration. "L’an 2000 a été une véritable traversée du désert pour le GRADI, frappé par la misère". Un des partenaires internationaux, à savoir le Comité catholique français de lutte contre la faim et pour le développement a cessé son financement. Du reste, les cotisations et contributions des membres sont en-deçà des attentes. Toutes choses faisant tanguer un certain nombre de projets dont la Foire internationale de Bobo-Dioulasso (FIBO), précédemment prévue pour se tenir en 2004, mais reportée en janvier 2005.

Entre autres projets du GRADI, il y a Sya Saniya (Assainissement de la ville de Bobo) qui est déjà une réalité sous forme de concours inter-secteurs urbains. Il y a aussi le camp de formation civique et environnementale, le Festival culturel africain de Sya (FESCASY), l’Alliance régionale des organisations de base, l’éducation des jeunes à la vie familiale (lutte contre le Sida), etc.

Le GRADI, il faut le rappeler, prône l’union et la mobilisation pour le développement local dans quatre régions administratives que sont la Boucle du Mouhoun, les Cascades, les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest. Dans ces régions, il veut aider à la création de réseaux d’associations pour le développement, impulser le renforcement des alliances entre organisations de base, renforcer les capacités et les compétences, soutenir les initiatives de développement local, la promotion de l’esprit d’entreprise.

A l’heure actuelle, le GRADI fonde beaucoup d’espoir sur la réalisation du Projet de promotion socio-sanitaire pour les Cascades et les Hauts-Bassins. C’est un projet qui devrait bénéficier de l’appui du MLAL (Mouvement laïque pour l’Amérique latine). A cette XIIe assemblée générale, deux représentants du MLAL étaient présents.

Pour les prochaines années de mandat du nouveau bureau, il s’agira d’œuvrer à redynamiser la participation des membres de l’association, à étendre le partenariat et susciter de nouvelles adhésions.

Les perspectives sont faites de défis à relever. Les finances sont déficitaires, mais il y a les promesses liées au partenariat.

L’ambition fondamentale, c’est d’être un "pôle d’excellence" et de référence sur les questions liées au développement de la ville de Bobo-Dioulasso et des autres régions administratives de la zone d’influence du GRADI. Il reste à assurer les moyens de son ambition.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

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