LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Mondial’2006 : La France multiraciale triomphe du Brésil

Publié le lundi 3 juillet 2006 à 07h14min

PARTAGER :                          

Le carré d’as est désormais connu à l’issue des matches joués le vendredi 30 juin et le samedi 1er juillet 2006 : Allemagne, Italie, Portugal et France. Si le pays organisateur a obtenu son ticket pour la demi-finale, c’est beaucoup plus son adversaire du jour, l’Argentine, qui aura fait le jeu et méritait par conséquent cette qualification. De son côté, la France a encore battu le Brésil comme en 1998.

La victoire des Bleus devant le Brésil est celle de la France multiraciale, des Blacks, des Beurs et des Blancs. Décidement, l’histoire se répète en faveur de la France. Des souvenirs de la finale 1998 où les Brésiliens avaient dû concéder la victoire aux tricolores (3-0). Le souvenir du stade Guadalajara de Mexique est encore plus symbolique. C’était le samedi 21 juin 1986.

Michel Platini et les Bleus venaient d’éliminer en huitième de finale le Brésil qui était championne en titre. Le scénario du match est incroyable. Careca ouvre le score pour le Brésil à la 17e mn. Platini égalise à la 41e mn. Joël Bats sauve la France en détournant un penalty de Zico à 15 mn de la fin du temps réglementaire. Vinrent les prolongations et surtout cette insoutenable séance de tirs au but.

Michel Platini qui n’avait jamais raté un penalty de toute sa carrière tire largement au-dessus. Les Brésiliens Socrates et Julio César l’imitent dans sa maladresse. Puis, le capitaine du PSG à l’époque, Luis Fernandez, s’élance et qualifie les Bleus. C’est la délivrance comme ce fut également le cas le 1er juillet dernier sur la pelouse de Franckfort. Face à la revanche que voulait prendre Ronaldo et la volonté de Zidane de ne pas aller de sitôt à la retraite, la dernière loi a régné.

Le Brésil est resté sans voix dans ce stade de Franckfort quand Zidane "enrhumait" Kaka en deux jongles pour lancer Malouda dans la foulée d’un extérieur génial à la 28e mn. Le capitaine des Bleus, slalomait à la 45e mn dans le rond central pour Vieira qui filait seul vers les buts avant d’être fauché par Juan. Comme pour être récompensé par ses efforts, Zizou, sur un coup franc transversal, trouve l’intérieur du pied droit de Thierry Henry à la 57e mn. Seul au deuxième poteau, Henry inscrit le premier but qui allait être l’unique et celui de la victoire. Zidane était sur un petit nuage, au firmament de ses 34 ans et à l’aube de sa retraite !

Le Brésil est éliminé parce qu’il n’a pas joué. Pour la première fois , Ronadhino ne sourit pas. Zidane est élu l’homme du match, et de déclarer : " C’est énorme. Il fallait faire un match énorme. On l’a fait. On mérite notre victoire. On va essayer d’aller chercher cette place en finale. On n’a pas envie de s’arrêter là. C’est tellement beau qu’on a envie de continuer".

En face, le visage serré, l’entraîneur Brésilien avoue : " C’est tellement douloureux ! On ne s’était pas préparé à rentrer aussi tôt à la maison". Mais si "on joue comme dans un match amical" comme l’a confessé le roi Pelé du Brésil, la récompense ne peut être autre. Et revoilà la France en train de rêver d’une finale. Il va falloir passer d’abord l’étape du Portugal, victorieux de l’Angleterre aux tirs au but.

L’Allemagne gagne sans convaincre

Jurgen Klinsmann peut jubiler. L’Allemagne est en demi-finale. Fortement critiqué avant le début de ce mondial, le coach de la Manschaft vient de faire taire ses détracteurs en se qualifiant pour les demi-finales de "sa coupe du monde". Il est vrai que sa sélection n’a pas encore gagné le trophée de cette 18e édition, mais ceux qui pronostiquaient une élimination prématurée de l’Allemagne doivent aujourd’hui se faire discrets. Pourtant, tout a mal commencé pour Ballack (en manque de jus) et les siens.

Face à un semblant de démission de la sélection allemande, le capitaine argentin, Roberto Ayala, ouvre le score à la 48e mn, plongeant le stade de Berlin et ses 60 000 spectateurs dans un songe. L’Argentine avait mieux envie de jouer au foot que les Allemands. Alors que les héritiers de Maradona tenaient le coup, Klose sort de sa torpeur pour remettre les pendules à l’heure. L’ère des rêves argentins venait d’être close par Klose.

Les prolongations ne donneront rien. Et il a fallu recourir à l’"injuste" épreuve des tirs au but pour désigner le vainqueur. La meilleure séquence de la Manschaft se situe à ce niveau de la loterie. Tous ses joueurs exécutent la sentence avec beaucoup de sang-froid tandis que leur portier Lehmann achevait le travail en détournant les tentatives de Cambiasso et de Ayala le héros malheureux. Auteur du but argentin, il est également celui du penalty manqué qui pouvait laisser l’épreuve se poursuivre. L’Allemagne gagne (4 tirs à 2) sans rien montrer de très convaincant.

Remarquable Italie !

La seconde rencontre a vu la Squadra Azurra balayer l’Ukraine qui était déjà contente d’être à ce niveau de la compétition. Après une première alerte de Camoranesi qui ne trouve pas le cadre à la 4e minute, son coéquipier de la Juve, Zambrotta se montre plus précis à la 5e mn : après avoir récupéré la balle à 40 m du but adverse sur la droite, il se recentre et tente avec succès sa chance d’une lourde gauche, et à 25 m.

Le portier ukrainien n’a pas pu freiner la course du ballon qui finit dans les filets. La voie du succès est tracée par le grand homme d’un match. Cette voie va être empruntée par Toni qui aggrave le score à la 59e mn. Shevchenko et ses camarades, malgré de bonnes occasions de but que le portier Buffon et son poteau ont enrayées, sombrent sous les coups de boutoir de Zambrotta.

Le joueur de la Juve efface deux adversaires sur le côté gauche de la surface avant de servir , à la 69e mn et dans l’axe Toni (encore lui) pour un doublé. La messe est dite en italien. Après des signes de croix, les joueurs de la Squadra Azurra peuvent maintenant exprimer ouvertement le bonheur partagé en attendant de croiser demain l’Allemagne pour le compte des demi-finales.

Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial en Allemagne

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 3 juillet 2006 à 09:42 En réponse à : > Mondial’2006 : La France multiraciale triomphe du Brésil

    Allemagne ou Italie, après le breakfeast du Portugal, la France inscrira sa deuxième étoile sur le maillot tricolore. Merci à M. ROUAMBA pour son résumé parfait. Il mérite sa place d’envoyé spécial en Allemagne.
    Comme quoi l’union black - beurs - blancs est formidable. Affaire à suivre... Ange, France

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre