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Femmes rapatriées de Côte d’Ivoire : "Nous ne repartirons pas dans ce pays"

Publié le samedi 24 juin 2006 à 09h18min

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L’association des femmes rapatriées de Côte d’Ivoire de Lafiabougou de Bobo-Dioulasso (secteur n°20) est dotée d’un Bi-Songo pour leurs enfants de moins de 6 ans. Et ce grâce à l’appui de l’UNICEF/Burkina qui tient à leur offrir de meilleures conditions de vie au Burkina.

C’est la ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini en compagnie de la représente résidente de l’UNICEF qui a présidé la cérémonie d’inauguration du Bi-Songo de Lafiabougou construit dans la cour de la Maison de la femme du secteur 20.

Cette école maternelle pourra recevoir à la rentrée prochaine environ 200 enfants âgés d’un an à 6 ans. Elle est un plus dans l’amélioration des conditions de vie des femmes rapatriées qui avaient exprimé le besoin l’année dernière à la sortie de la première promotion des femmes rapatriées alphabétisées.

Des conditions de vie : un satisfecit

Très bien installées dans les quartiers de Lafiabougou, de Colma (secteur n°11) et de Sarfalao (secteur n°17) de Bobo-Dioulasso, ces femmes ont appris à faire des métiers comme la teinture, la couture, la production de savon etc. Aujourd’hui, elles se sont mis en petit groupe de production et s’en sortent très bien grâce aux retombées financières de leur travail. Et leur présidente, Mme Safiatou Ouédraogo de dire "nous ne repartirons pas en Côte d’ivoire même s’il faut qu’on reste au Burkina sans mari.

Parce que ce que nous avons vécu là-bas et ce que nous vivons actuellement, je peux dire que nous sommes très fières d’être là".

Réunies en association, les femmes rapatriées de Côte d’Ivoire ont pu bénéficier d’une formation en alphabétisation.

A ce jour, elles ont en leur sein des formatrices (au nombre de six) en alphabétisation qui continuent d’alphabétiser les femmes et les jeunes filles qui sont dans le besoin.

Toute chose qui a amené l’UNICEF à les doter de moyens dans ce sens. Au delà de l’alphabétisation, elle font de la sensibilisation autour des questions de santé de la reproduction et surtout le VIH/SIDA. Des séances de dépistage volontaire sont effectuées permanement.

Elles ont révélé trois femmes séropositives dont une est décédée l’année dernière laissant derrière elle des enfants qui sont pris en charge par l’association. Et Mme Ouédraogo d’ajouter que "l’alphabétisation leur a rapporté la lumière, ce qui leur permet aujourd’hui de faire des activités génératrices de revenus et d’être autonomes financièrement. Je suis satisfaites de tout ce qu’on fait pour nous". "Les pleurs de 2004 se sont transformés en sourire en 2006, ce qui est réjouissant pour nous. Et il faut continuer à travailler dans la solidarité et la collaboration, car c’est ainsi que les femmes et les enfants pourront s’épanouir" a déclaré Mme John French, représentante résidente de l’UNICEF au Burkina.

Abou OUATTARA

Sidwaya

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