LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Education : Acteurs et partenaires de l’éducation optent pour le bilinguisme

Publié le vendredi 16 juin 2006 à 07h53min

PARTAGER :                          

Le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) a organisé les 13, et 14 juin 2006, un atelier de lancement de la réforme des curricula.

Les expériences sur le bilinguisme à l’école au Burkina Faso sont porteuses d’espoir, pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement de base. Partant de ces expériences, le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) a choisi de réformer le système éducatif, pour répondre aux besoins des enfants africains et donner un sens à l’enseignement primaire.

Dans cette logique, le MEBA, dans le cadre de la réforme des curricula envisagée, a opté pour l’approche par les compétences et le bilinguisme qui en constituent un axe stratégique et essentiel. Mais pour le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Mme Marie Odile Bonkoungou, il faut tenir compte de la nécessaire adaptation de la réforme au contexte qui n’est jamais totalement identique d’un milieu à un autre. Aussi a-t-elle soutenu que : « une approche, une méthode, fut-elle meilleure et idéale, ne vaut que par son appropriation par celles et ceux à qui elle est destinée ».

Dans ce sens, elle a expliqué que le MEBA est attaché à une approche participative la plus large possible impliquant l’ensemble de la communauté nationale et des partenaires au développement. L’atelier a regroupé deux cent cinquante (250) participants venus de la présidence du Faso, des ministères en charge des Enseignements secondaire supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), de l’Action sociale, de l’Administration territoriale, des services du MEBA et des partenaires. Ceux-ci vont se prononcer sur la réforme des curricula en y apportant leur contribution.

Les raisons d’une réforme

La réforme des curricula vise à corriger les insuffisances du système éducatif. En effet, le diagnostic dudit système a mis en évidence deux préoccupations. D’une part, il s’agit de l’insatisfaction et des insuffisances liées au problèmes d’accès, d’équité, de coût, de qualité, etc. Autant de difficultés qui font que l’école ne répond pas toujours aux besoins de la société burkinabè et se caractérise par son faible rendement. D’autre part, il y a l’impérieuse et indiscutable nécessité d’opérer des changements à la taille des défis et des ambitions du ministère en charge de l’Enseignement de base. La directrice générale de la Recherche des innovations éducatives et de la Formation, Mme Cathérine Traoré, a souligné que : « les participants ont apporté une contribution très riche pour l’amélioration du système éducatif ». Ils ont porté la réforme sur les fonts baptismaux. En outre, ils ont proposé des démarches de remédiation à la crise du système éducatif d’où la mise en place d’une commission nationale de ladite réforme.

En revanche, Mme Cathérine Traoré estime qu’il faut obtenir l’adhésion des populations à la réforme. « Leur contribution est importante pour que la réforme soit une réussite », a-t-elle relevé.

L’implication de la population dans la réforme aboutira à un forum national où tous les acteurs et partenaires auront la même vision de bâtir la réforme afin d’asseoir une politique et un programme reflétant les aspirations du peuple burkinabè.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique