Plate-forme revendicative

La traditionnelle commémoration du 1er-Mai reste dans la mémoire de l’ensemble des travailleurs du monde entier un devoir moral et syndical.

Depuis le 19e siècle, les travailleurs célèbrent et consacrent cette journée à travers des manifestations, des introspections des différentes luttes, des bilans positifs ou négatifs de leurs actions communes. L’heure est maintenant venue de réorganiser, réorienter les organisations de travailleurs sur des nouvelles stratégies de luttes pour un véritable syndicalisme dans les conditions de travail et de vie meilleures.

Le syndicalisme, tel perçu il y a 17 ans a perdu de vue ses nobles missions, laissant libre cours à certains responsables syndicaux de détourner des subventions, d’inciter les vaillants et courageux travailleurs à des grèves inutiles et sans succès. L’ignorance des droits et devoirs, l’analphabétisme de la majorité des travailleurs des secteurs informels ont contribué à les exposer aux licenciements, augmentant le taux de chômage en accentuant les maux (banditisme, prostitutions, VIH/Sida).

Camarades travailleurs du Burkina Faso, soyez vigilants et préservez vos emplois, car vous seriez seuls face à vos problèmes, des exemples palpables font légion.

Les leaders syndicaux occupés à faire des deals s’en foutent de vos emplois. Vous serez abandonnés à votre sort si vous les suivez aveuglement à l’abattoir.

Face à ces multiples dérives, les organisations syndicales UGTB, SUTRAIL, SBGP, UGEMGB adressent ce message aux valeureux et nobles travailleurs dans le souci d’attirer leur attention sur la nécessité de se battre pour libérer les organisations de travailleurs des rapaces, malfrats et détourneurs notoires qui ont raté leur carrière professionnelle.

Sur le plan interafricain

Dans une Afrique en effervescence électorale, les peuples attendent de leurs dirigeants une meilleure gestion de la démocratie et de la chose publique. Des situations conflictuelles telle la Côte d’Ivoire doit trouver une solution rapide et efficace pour la sauvegarde de la paix dans la sous-région.

Sur les plans socioéconomique et culturel

Le taux élevé de contamination du VIH/Sida au sein de la population jeune a motivé les dirigeants à s’impliquer sérieusement dans la lutte contre ce fléau. L’action des chefs d’Etats Africains dans cette lutte contre le Sida est à féliciter et encourager en particulier le CNLS au Burkina Faso. Le chômage, les privatisations, les licenciements font de la stabilité économique et sociale une incertitude, sans lendemain.

Sur le plan national

Situation politique

La vie constitutionnelle au Burkina Faso a été marquée par les élections présidentielles et municipales avec la participation, de nombreux partis politiques. Dans le temps, des mauvaises volontés se sont levées pour inciter les travailleurs à ne pas s’inscrire sur les listes électorales, nous avions trouvé une trahison de ces responsables syndicaux sur les droits et devoirs des travailleurs. Bizarrement aux municipales ces mêmes responsables syndicaux demandaient des candidatures indépendantes, soyons sérieux : comment voter ces candidats indépendants, sans une carte d’électeur.

Des centres comme le CERPRADE, CGD sont a féliciter et subventionner pour le bonheur du peuple burkinabé.

La méconnaissance des devoirs est le résultat de l’abandon de l’instruction civique et morale dans le primaire et pourquoi pas l’instaurer au secondaire pour les bonnes pratiques démocratiques au quotidien.

Situation socioéconomique et culturelle

Les détournements, corruptions, trafics d’influences, chômage qui suffoquent et endeuillent les familles sont dûs en partie à l’irresponsabilité de certains syndicats incapables d’éduquer, former, sensibiliser le travailleur pour le rendre conscient de ses devoirs d’abord et de ses droits face à l’Etat. Vivement que le ministère du Travail et de la Sécurité et le ministère de l’Emploi et de la Jeunesse s’emploient à réorganiser et redéfinir les conditions à remplir pour diriger une centrale syndicale. La lutte continue !

Préoccupations des travailleurs

Pour terminer, nous exprimons notre solidarité aux travailleurs, aux employeurs sans oublier l’Etat qui subventionne à coups de centaines de millions nos organisations de travailleurs pour que ça soit détourné par des responsables syndicaux.

Les camarades militantes, militants et sympathisants de l’UGTB, SUTRAIL, SBGP, UGEMGB présentent leur cahier de doléances en 10 points : 1. Le respect du SMIG dans les sociétés et entreprises privées et la création d’un comité de suivi du SMIG

2. La relecture de la convention interprofessionnelle et sectorielle

3. L’augmentation des allocations familiales de 1 000 F à 5 000 F

4. La baisse des frais scolaires dans le privé et la suppression des cotisations des parents d’élèves.

5. La participation de délégués syndicaux aux débats à l’Assemblée Nationale

6. La mise à la disposition de l’inspection du Travail des moyens nécessaires pour l’exécution de ses missions

7. La suppression du comité de gestion de la subvention de l’Etat aux organisations de travailleurs et la reprise de la gestion de la subvention par le ministère du Travail et de la Sécurité

8. L’adoption d’un cahier de charges pour les sociétés de parking reconnues officiellement

9. Décourager les installations anarchiques de parking par des contrôles réguliers de la mairie et de la police

10. La prise en compte de tous les syndicats reconnus officiellement et légalement dans la subvention de l’Etat accordée aux organisations de travailleurs.

Bonne fête du travail

Le porte-parole des syndicats UGTB, SUTRAIL, SBGP, UGEMGB

Bamogo N. Etienne
Secrétaire général national de l’UGTB

Sidwaya