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Sécurité alimentaire : La petite irrigation, une solution

Publié le lundi 20 mars 2006 à 07h41min

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« Nous sommes le peuple aux charrues brisées, l’image de la faim... ». Les mots de ce poète destinés à l’Europe du 19e siècle collent à la situation que vit l’Afrique de nos jours. L’image de la faim. Pourtant, il y a de la « matière » pour assurer une sécurité alimentaire permanente. Des géants « qu’on disait endormis » tels la Chine et l’Inde, se sont brillamment illustrés dans la maîtrise des techniques agricoles, les faisant passer de la dépendance à l’indépendance alimentaire.

La république de Chine (Taiwan) sur un « lopin de terre » de 36 000 km2 exporte des céréales. Il faut une solution pour l’Afrique. Au Burkina Faso, la petite irrigation, entreprise depuis peu, pourrait être le levier de renforcement et de développement de notre agriculture. Le développement agricole passe par la maîtrise de l’eau et le ministre en charge de cette « denrée rare », s’est donné les moyens de sa politique en la matière. Résultat, le blé pousse sur le sol « ingrat » du Burkina Faso. En maîtrisant l’eau et par le biais de la petite irrigation le pays entre dans l’ère des saisons agricoles permanentes.

En effet, des centaines de milliers d’hectares de terres cultivables « reprendront du service » au bonheur des populations pour qui le déficit alimentaire serait peut-être un lointain souvenir. Si Israël a fait pousser des choux dans le désert, la petite irrigation du ministre Salif Diallo, si elle est bien maîtrisée, nous mettra à l’abri du besoin côté alimentation. Aux Etats-Unis seulement 2% de la population s’investit dans l’agriculture et font de ce pays une puissance alimentaire.

Au Burkina Faso, ils sont plus de 50% de la population à s’adonner aux travaux agricoles. Avec l’appui de la petite irrigation, la sécurité alimentaire (à défaut de puissance alimentaire) pourrait pour le moins, être assurée. L’adhésion des populations aux nouvelles techniques culturales générées par la petite irrigation, est un gage du probable succès de l’agriculture burkinabè.

Fernando Guetabamba

Sidwaya

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