Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
À Djibo (province du Soum, région du Sahel), les nouvelles sont bonnes. La ville a été ravitaillée dans la soirée du jeudi 11 avril 2024. Les camions chargés de marchandises ont été accueillis par des cris de joie des populations.
C’est avec une voix teintée de joie que M.B. (notre source dans la localité) s’est exprimé. Après avoir confié à Lefaso.net les difficiles conditions de vie des habitants, surtout pendant le mois de jeûne, il a fait savoir que grâce à la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS), un convoi de ravitaillement est enfin arrivé à Djibo.
Plus de 180 camions ont été escortés par les forces combattantes, afin de soulager les populations durement éprouvées par le blocus lié au terrorisme. « Ils ont envoyé le nécessaire, surtout en grande quantité. Ils ont envoyé du riz, du mil, du maïs, de la boisson, etc. Nous sommes en joie. La population est sortie pour acclamer le convoi. Nous remercions nos FDS. Nous reconnaissons leurs efforts », a loué notre interlocuteur.
À Djibo, les produits de première nécessité sont vendus à des prix exorbitants, selon notre témoin. Pour s’offrir un kilogramme de sucre ou de riz, il faut débourser 2 500 F CFA. Alors que les populations peinent à avoir une source de revenu.
Au regard de la spéculation , M. B. suggère aux autorités de contrôler les prix des produits alimentaires, sinon « nous n’allons pas profiter du ravitaillement. » Il a également demandé aux autorités de ravitailler plus fréquemment la ville, afin d’alléger les souffrances des populations.
En rappel, Djibo est la commune qui compte le plus grand nombre de Personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR).
Samirah Bationo
Lefaso.net
Crédit photo : Radio La Voix du Soum
Vos commentaires
1. Le 14 avril à 08:22, par Mouss-bill En réponse à : Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
Bravo à nos FDS...les djibolais doivent désormais contribuer à sécuriser tout le territoire de djelgodji et surveillant et signalant toutes les personnes suspectes.Vive IB et son gouvernement
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2. Le 14 avril à 15:10, par TIENFO En réponse à : Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
Très belle interpellation. Au delà de la ville de Djibi, le contrôle des prix des denrées de première nécessité est un impératif pour l’ensemble du pays. Ce qui s’est passé au mois de Ramadan ne doit plus se répéter. En moins d’une semaine, le prix du sucre local a connu une flambée sans aucune raison et pire sans aucune explication. Au-delà de la flambée des prix, le sucre local a disparu dans certaines localités. Pour ne citer que le sucre. Le contrôle des prix sera un soulagement pour la population.
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3. Le 15 avril à 08:22, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
Faut pas distraire les gens !! En temps normal, c’est bien l’État qui devrait s’assurer que les produits de grande consommation sont vendus selon les normes. Seulement voilà : depuis plus d’une dizaine d’années un ressortissant de Djibo à savoir Malam Dicko s’est lancé dans des prêches incendiaires, radicales et violentes et ceux de Djibo n’ont rien dit et fait contre ça . Pire, il a réussi à enrôler des enfants de Djibo dans son armée de djihadistes et au début, les familles de ces jeunes n’ont rien fait et puis progressivement c’est devenu un problème national puis régional. Alors, l’un des principaux responsables des malheurs de Djibo, c’est bien un des leurs et il convient que désormais chaque famille cherche à savoir ce que ses enfants font comme travail sinon, on est pas au bout du tunnel. Quant au reste, on aura tout entendu sur les prix à Djibo. Il semble que le carburant se vendait à plus de 5000 CFA le litre et voilà que c’est le kilo de sucre et de riz qui se vendent à 2500 CFA. Oui, il est légitime de demander à l’État de contrôler les prix mais quels agent public voudra le faire dans ces conditions ? Contrôler les prix, cela veut dire réprimer tout de suite les commerçants véreux mais avec quels moyens et quel environnement social ? Disons-nous la vérité, personne ne va mettre sa vie en danger pour contrôler les prix en dehors des acteurs locaux eux-mêmes c’est à dire les Djibolais qui connaissent mieux les individus et les circuits. Si les habitants de Djibo ne laissent pas tomber leur esprit de racket sur leurs propres frères, aucun système de contrôle ne viendra pas à bout de ce phénomène ! Et plein d’entre eux se disent musulmans, miséricordieux, charitables. De quelle charité est-il question ici pour des gens qui viennent de boucler un mois de ramadan ? Cessez donc de nous pomper l’air car ces des gens (FDS et VDP) qui ont sacrifié leur vie pour que ces denrées arrivent dans ce bastion de djihadistes et c’est déjà un cadeau de l’État. On espère qu’à la fin de la crise sécuritaire, chacun fera son examen de conscience et se comportera en conséquence ! Sinon, on aura la souffrance comme pain quotidien pour encore un bout de temps voire plus ! Aucun groupe où aucune nation n’a progressé sans un minimum de vérité ! Et c’est ce qui manque à ce pays Burkina Faso !
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4. Le 15 avril à 11:23, par Kouda En réponse à : Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
Non mais attendez. Je rêve ou quoi ? Vous parlez de bastion djihadiste dans ce Burkina Faso sécurisé depuis l’avènement du MPSR2. Je crois rêver. Si les wahiyans vous entendent ils vous tomberont dessus à bras raccourcis.
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5. Le 16 avril à 08:22, par OUEDRAOGO En réponse à : Burkina/Insecurité : Après le ravitaillement de Djibo, un habitant souhaite que l’État contrôle les prix des produits
Il est très important de contrôler les prix mais il faut aussi comprendre les commerçants qui doivent souvent louer le véhicule pour plusieurs semaines de route alors que habituellement ils ne fessaient que 2 à 3 jours de route.
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