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Burkina Faso : Le pays des festivals

Publié le samedi 4 mars 2006 à 07h29min

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Le Burkina est connu comme étant la terre du cinéma africain. Les nombreux festivals qui émergent, montrent une autre facette de ce beau pays. La carte géographique des festivals burkinabè séduit par ses contours. Du nord au sud, d’est en ouest, l’imagination le dispute à la créativité. N’offrant au visiteur qu’une immense étendue de rires et de bonne humeur.

Si dans le sahel, le festival de chameaux (Festicham) s’est imposé comme la manifestation phare de la région, c’est dans le plateau central en revanche que l’on retrouve le plus grand nombre d’initiatives. Au niveau théâtral, Jean-Pierre Guingané et Prospère Kompaoré sont les deux figures emblématiques de la scène. L’un avec le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou(Fitmo.) L’autre avec le festival international de théâtre pour le développement(Fitd.)

Jeune dans les idées, le PDG de la « chaîne de radios Horizon FM » n’allait pas tarder à se signaler. Le rallye moto de Ouagadougou (Ramo), « la nuit du film hindou », l’élection « miss Burkina »... pour ne citer que quelques exemples, sont à mettre à son actif.

Côté musique également, l’émulation est visible. Amoureux de reggæ, de rap, ou encore de jazz, le service se fait à la carte. Dernière initiative en date, un festival de chants religieux dans la ville de Ouagadougou (Chorus.) Elle est l’œuvre de Serges Bayala, journaliste, cinéaste et maître de chœur, dont l’ambition était de combler un vide au niveau musical, selon ses propres mots. La première édition de la manifestation lui a donné raison : le public a massivement répondu à l’appel.

Certains festivals se distinguent par leur caractère à la fois culturel et ludique. C’est par exemple celui de la lutte traditionnelle organisé annuellement en pays san. Au terme du championnat national disputé le 4 février 2006 à Toma, Athanase Moussiané, l’idole des arènes, a été terrassé par Bagrou Balibié. Après trois échecs successifs, ce dernier a enfin réussi à faire mordre la poussière au "Taureau du Nayala".

D’autres manifestations par contre, ne manquent pas de faire des gorges chaudes : C’est le cas de la fête de la bière. La dernière édition a suscité tant de controverses, que l’on attend de voir la réaction des autorités face à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de perversion des mœurs. Le culte à Bacchus va-t-il être refusé cette année comme semblait le demander Michel Ouédraogo, le Directeur général du grand quotidien d’Etat burkinabè ? Attendons de voir.

Mais comme pour donner plus de saveur au débat, les amateurs de viandes ont désormais de quoi se donner en spectacle. Il faudra compter à présent avec le festival des viandes de Ouagadougou (Festivo.)

Juvénal Somé
Lefaso.net

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