Débuté en 2018, le Projet de renforcement des services de santé (PRSS) a pour objectif l’amélioration de la qualité et de l’utilisation des services de santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, de la nutrition ainsi que de la sécurité sanitaire. Le Projet de préparation et de riposte au Covid-19 (PPR) financé par la Banque mondiale, dont la mise en œuvre a débuté en 2020 a quant à lui, pour objectif de prévenir, détecter et riposter à la menace posée par le Covid-19 et renforcer les systèmes nationaux de préparation en matière de santé publique au Burkina Faso. Ils sont mis en œuvre dans le cadre du programme budgétaire 056 « santé publique ».

Les membres du comité de pilotage vont examiner le bilan du plan de travail 2023.

Ces deux projets, à en croire le président du comité de pilotage, Dr Issa Ouédraogo par ailleurs directeur général de la santé publique, ont engrangé des résultats satisfaisants depuis le début de leur mise en œuvre. Il s’agit entre autres du renforcement des plateaux techniques des formations sanitaires, du renforcement de la logistique roulante (motos et véhicules) des structures sanitaires à tous les niveaux, du renforcement des compétences des agents de santé à tous les niveaux du système de santé.

Dr Isaïe Médah, coordonnateur des projets PRSS et PPR Covid-19 souligne que des défis restent à relever pour atteindre les indicateurs d’ici à la fin des projets.

Ils ont également contribué à la riposte contre la dengue.
Dr Isaïe Médah, coordonnateur des deux projets, précise qu’en termes de renforcement des compétences des agents, le PRSS a financé la formation de quinze médecins en santé publique et dix médecins en épidémiologie toujours en formation, ainsi que la formation de 180 médecins en chirurgie essentielle et 150 médecins en gestion de district.

Dr Issa Ouédraogo, président du comité de pilotage des projets PRSS et PPR Covid-19 salue des résultats satisfaisants

Les agents de santé à base communautaire ont également vu leurs compétences renforcées, de sorte à pouvoir prendre en charge les maladies prioritaires dans les zones à fort défis sécuritaires. « Le projet a renforcé les compétences des agents de santé à base communautaire. Avec l’insécurité, on ne peut pas mettre des agents qualifiés partout. En capacitant les agents de santé communautaire, nous rendons ainsi possible la prise en charge des maladies essentielles. Et dans ce cadre, avec le soutien de la Banque mondiale, nous avons pu financer les interventions dans la région du Sahel pour que les services essentiels de santé soient disponibles malgré les conditions », explique Dr Médah.

Il précise aussi que grâce aux deux projets, l’ensemble des hôpitaux du pays ont été renforcés en équipements de laboratoire, de blocs opératoires, en réactifs, en consommables, en médicaments, en équipements de chaîne de froid, etc. Les deux projets ont également octroyé au Centre national de transfusion sanguine des réactifs et des véhicules pour assurer sa mission.

La présente session du comité de pilotage qui se tient sur deux jours, sera ainsi le lieu de dresser le bilan au 30 septembre 2023 du Plan de travail annuel avec budget 2023, de passer en revue les recommandations issues de la première session de l’année 2023, et de se pencher sur le Plan de travail annuel avec budget de l’année 2024.

Photo de famille.

Cinq mois pour relever les défis

Les résultats atteints par les deux projets n’occultent pas les défis qui restent à relever, notamment le besoin de renforcement des plateaux techniques de certaines formations sanitaires, le manque de logistiques roulantes dans d’autres, le renforcement des centres de santé en équipements de chaîne de froid pour conserver convenablement les vaccins. Au regard de ces défis, Dr Issa Ouédraogo estime que des actions énergiques doivent être entreprises pour l’atteinte de certains indicateurs du projet.

Ces indicateurs, de son point de vue, sont importants pour apprécier la performance globale des projets à leur clôture prévue pour juin 2024. Pour les cinq mois restants donc, le coordonnateur des projets, Dr Médah se veut rassurant, des efforts seront davantage faits, de sorte que chaque centre de santé ait les équipements et les intrants nécessaires à la prise en charge des enfants, des femmes et de la population en générale.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net