Le projet « SUMBALA- L’entreprenariat des femmes rurales pour des systèmes alimentaires locaux innovants » a été initié dans l’optique de consolider les acquis des coopératives des femmes et de développer davantage les réseaux existants dans les chaînes de valeurs locales. La tenue de cet atelier prévue du 13 au 16 décembre 2023 dans la ville de Réo, vise à renforcer les capacités entrepreneuriales des responsables des coopératives des femmes. Former ces coopératives d’exploitation et de transformation des PFNL à l’esprit d’entreprise ; renforcer les capacités en commercialisation et en marketing des produits locaux ; former les coopératives des femmes sur l’utilisation des technologies (numériques) pour booster leurs entreprises ; améliorer ou créer des partenariats et des réseaux pour plus de dynamisme des coopératives de femmes sont, entre autres, les raisons qui justifient la tenue de cette session de formation organisée par le réseau MARP Burkina, avec l’appui de l’université libre d’Amsterdam.

Vue d’ensemble des participants

Pour Issiaka Sawadogo, président du Réseau MARP Burkina, le présent atelier vient à la suite d’autres ateliers tenus il y a deux ans dans le but d’accompagner les coopératives qui s’investissent dans la transformation des produits forestiers non ligneux. « Nous avons une vingtaine de coopératives que nous suivons. Nous essayons de renforcer leurs capacités, de les rendre plus professionnelles pour pouvoir mieux attaquer le marché qui, aujourd’hui, devient de plus en plus croissant », dit-il.

Issiaka Sawadogo, président du Réseau MARP Burkina

Pour Yinonguin Désiré Rouamba, président de la délégation spéciale de la commune de Réo, par ailleurs président de la cérémonie, la formation reste une clé essentielle pour espérer être compétitif sur le marché. « Aujourd’hui, on peut tout faire mais sans la formation appropriée, on ne peut pas produire, ni transformer des produits commerciaux, de qualité et concurrentiels. Parce qu’aujourd’hui, il y a des normes et lorsqu’il y’a une formation, on peut être compétitif et produire quelque chose de concurrentiel », confie-t-il. Une formation qui, selon lui, va impulser une dynamique de transformation des produits dans la commune de Réo. Pour ce faire, il n’a pas manqué d’inviter les bénéficiaires à s’approprier des connaissances qui seront acquises à l’issue de cette formation et à les mettre en pratique pour le grand bonheur de la population de la commune et de tout le Burkina Faso.

Yinonguin Désiré Rouamba, président de la délégation spéciale de la commune de Réo

Durant trois jours, la vingtaine de femmes venues du Sanguié, du Passoré et du Zondoma auront droit à plusieurs communications axées sur plusieurs thématiques. Il s’agit, entre autres, de l’organisation administrative et financière des coopératives, de la chaîne de production et chaîne de commercialisation et l’exploitation des produits forestiers non ligneux en tant que vecteur de création d’emplois et d’amélioration des revenus des femmes. C’est une session qui sera animée par des experts locaux en fonction des différentes thématiques. Elle bénéficiera de l’appui technique et méthodologique des partenaires de l’université libre d’Amsterdam.

Adama Kalmogo directeur provincial en charge de l’environnement et commandant des eaux et forets

Prenant part à la rencontre, Adama Kalmogo, directeur provincial en charge de l’environnement et commandant des Eaux et forêts, salue à sa juste valeur la tenue de ce cadre. Il confie par ailleurs que sa direction est dans la dynamique de disponibiliser une base de données de tous les partenaires qui interviennent dans le domaine de l’environnement et pour cela ils ont décidé de lancer une campagne de recensement de toutes les structures associatives à partir de janvier 2024.

Prince Omar
Lefaso.net