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Souveraineté numérique du Burkina : « Pour y arriver, il faut développer des infrastructures numériques souveraines et des solutions numériques locales » recommande Botozou Antoine Yaméogo de l’ARCEP

Publié le lundi 20 novembre 2023 à 11h00min

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Souveraineté numérique du Burkina : « Pour y arriver, il faut développer des infrastructures numériques souveraines et des solutions numériques locales » recommande Botozou Antoine Yaméogo de l’ARCEP

Dans le cadre des activités du forum pour la gouvernance de l’internet organisé le vendredi 17 novembre 2023, à Ouagadougou, plusieurs communications ont été animées en lien avec le thème de l’évènement ; « Souveraineté numérique et cybersécurité au Burkina Faso ». Botozou Antoine Yaméogo, chef de services des systèmes d’information et gestion des noms de domaine à l’Autorité de régulation, des communications électroniques, et des postes ( ARCEP) a fait une communication sur la ‘’souveraineté numérique au Burkina Faso : quels leviers actionner ?’’. Pour assurer la souveraineté numérique, le Burkina doit développer des infrastructures numériques souveraines et des solutions numériques locales, a-t-il proposé.

D’entrée de jeu, le président de l’Initiative pour la gouvernance de l’internet, structure organisatrice de ce forum, Hermann Ouédraogo, a d’abord rappelé l’objectif de ce cadre d’échanges. A l’en croire, le forum a pour vocation d’être une plateforme ouverte et inclusive qui facilite la discussion sur les questions de politiques publiques relatives à internet. La gouvernance de l’internet, avance t-il, présente des défis complexes pour la souveraineté nationale.

Etudiants, entrepreneurs numériques, experts en technologies numériques et autres, n’ont pas marchandé leur présence à cet évènement

« Les entreprises technologiques internationales opèrent souvent au-delà des frontières nationales, et les données circulent librement à l’échelle mondiale. Cela soulève des préoccupations quant à la capacité des États à protéger leurs intérêts nationaux, leur sécurité et leur culture dans cet environnement numérique » a-t-il laissé entendre pour souligner la nécessité de la souveraineté numérique dans un pays comme le Burkina Faso confronté à plusieurs défis dont celui de la sécurité.

Le président de l’Initiative pour la gouvernance de l’internet, Hermann Ouédraogo a salué la qualité des différentes communications

La souveraineté numérique, selon Botozou Antoine Yaméogo, est une application des principes de souveraineté au domaine des technologies de l’information et de la communication. Pour que le Burkina Faso assure sa souveraineté numérique, explique t-il, il y un certain nombre de leviers à actionner. « Il faut investir dans la sécurité informatique et former des professionnels de la cybersécurité » propose Botozou Antoine Yaméogo aux autorités. A cet effet, poursuit-il, l’accent doit être mis sur la formation continue des professionnels de la cybersécurité mais aussi investir dans des technologies de sécurité avancées pour renforcer la protection des infrastructures numériques.

Dans le même cadre, propose le chef de service informatique de l’ARCEP, l’Etat doit développer des infrastructures numériques souveraines et des solutions numériques locales en passant par la promotion de l’innovation, l’entrepreneuriat local ainsi que la recherche et développement pour valoriser la création de solutions numériques adaptées. « Le Burkina Faso doit se déterminer pour avoir sa propre trajectoire technologique car la question de la souveraineté numérique comporte plusieurs enjeux.

« En encourageant l’innovation et l’entreprenariat local, le Burkina Faso peut réduire la dépendance aux technologies étrangères et renforcer sa souveraineté numérique », affirme Botozou Antoine Yaméogo

Le premier enjeu, explique-t-il, est stratégique. Pour y arriver, il faut éviter la fuite des données à l’étranger. Il y a aussi un enjeu économique qui consiste à veiller à la protection des entreprises et la confidentialité de leurs données. L’enjeu est aussi politique parce que la souveraineté numérique est un moyen pour l’administration et les institutions de redonner confiance aux citoyens. Le dernier enjeu selon lui, est celui de la sécurité nationale. « La Cybercriminalité, le terrorisme, le piratage, la manipulation et le sabotage sont entre autres, des défis auxquels il faut s’attaquer », a-t-il conclu.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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