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Ministère de l’Environnement et du Cadre de vie : Des stratégies pour mieux gérer l’environnement

Publié le mardi 21 février 2006 à 07h30min

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Laurent Sédogo

Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie a organisé les 14 et 15 février 2006 à Ouagadougou, un atelier d’information sur les biotechnologies, la biosécurité et la stratégie nationale de gestion des feux de brousse en milieu rural. Les travaux ont également porté sur la validation d’un « plan de mise en œuvre des réformes institutionnelles et juridiques en matière de décentralisation dans le secteur forestier ».

En application du protocole de Cartegena qui est un instrument de règlementation internationale destiné à « concilier l’utilisation sensée et respectueuse des biotechnologies et la protection de l’environnement et de la santé humaine », le Burkina Faso a mis en place un cadre national de biosécurité.

Ceci vise à élaborer un dispositif de contrôle et de conseil pour l’utilisation des Organismes génétiquement modifiés (OGM) et leurs produits dérivés. Le cadre comprend des volets institutionnel, législatif et réglementaire. Le cadre institutionnel est composé de l’ensemble des départements ministériels, des collectivités locales, des organisations non gouvernementales, des opérateurs privés et des organismes de coopération.

Il fonctionne grâce à des organes comme l’Agence nationale de biosécurité (ANB) et l’Observatoire national de biosécurité (ONBS) dont les missions sont entre autres de veiller à l’application stricte des dispositions législatives et réglementaires et au respect des bonnes pratiques de recherche biotechnologique en milieu confirmé et en champ. Quant au cadre législatif et réglementaire, il comprend les documents ou actes essentiels liés à la biosécurité, telle que la loi portant régime de sécurité en matière de biotechnologie au Burkina Faso.

La mise en application effective du cadre de biosécurité nécessite toutefois la satisfaction de certains besoins. Au nombre de ceux-ci, on note la formation de personnels adéquats, les moyens pour le fonctionnement des organes sus cités, l’information et la sensibilisation du public à la biotechnologie (procédé de transformation appliqué au monde vivant pour obtenir un produit souhaité) et la biosécurité. Le cadre constitué pour la prévention des risques biotechnologiques, a un caractère dynamique et évolutif.

Après cette communication livrée par la directrice de l’ANB, Dr Zourata Lompo, les participants qui étaient des acteurs et experts de l’environnement ont analysé un « plan d’action pour la mise en œuvre des reformes institutionnelles et juridiques pour la décentralisation dans le secteur forestier ». Le document vise la mobilisation et la programmation des moyens nécessaires à la mise en œuvre du processus de décentralisation dans lequel le Burkina Faso s’est lancé il y a une dizaine d’années. Après amendements, le plan d’action a été validé.

Par ailleurs une esquisse de stratégie nationale de gestion des feux de brousse est passée au peigne fin, lors de l’atelier qui s’est déroulé les 14 et 15 février à Ouagadougou. Cette stratégie veut contribuer à une meilleure prise de conscience des participants sur la question des feux de brousse au Burkina Faso et sensibiliser l’opinion nationale sur le bien fondé de leur gestion en milieu rural. Les propositions stratégiques ont été améliorées grâce aux contributions et suggestions des intervenants.

Pour le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédogo, les sujets abordés reflètent les préoccupations essentielles de son département. « L’ensemble du ministère reste très attentif aux différentes contributions, critiques et suggestions que vous voudrez bien apporter sur ces questions d’importance majeure et d’intérêt stratégique, » a-t-il affirmé aux participants lors de l’ouverture des travaux. A cette occasion, M. Sédogo a remercié tous les partenaires techniques et financiers du ministère notamment la république de Finlande, la FAO et le PNUD.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)
Sidwaya

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