« Promouvoir l’excellence scolaire pour une résilience opérationnelle des acteurs », c’est sous ce thème que la journée de l’excellence scolaire s’est tenue dans la province du Nayala. Selon le haut-commissaire de la province Honoré Frédéric Paré, président de la cérémonie, l’objectif recherché à travers cette journée « est de développer chez nos enfants, le goût de l’effort et l’amour du travail bien fait ». C’est pourquoi, il a adressé ses félicitations à tous les élèves récompensés tout en les invitant à la persévérance dans le travail. A tous les acteurs de l’éducation, il a également adressé ses félicitations, non seulement pour les prix qui leur ont été décernés, « mais surtout pour leur engagement et leur dévouement dans l’exercice de leur métier d’éducateur ».

En outre, quant à ceux qui n’ont pas eu la chance d’être primés cette année, Honoré Frédéric Paré les exhorte à ne pas baisser la garde et à avoir toujours à l’esprit ce conseil du sage indien Mahatma Gandhi : « C’est dans l’effort et non dans réussite, qu’on puise la satisfaction ». « Le principe c’est la pleine victoire. Un effort continuel vers la perfection est le devoir de tout homme et porte en lui sa récompense », a-t-il ajouté.

Le directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formel du Nayala, Antoine Niamba, a signifié que cette célébration vise d’une part à reconnaître et a célébrer publiquement le mérite de certains acteurs et partenaires de l’éducation et d’autres part à agir sur la conscience des acteurs les plus sceptiques que « l’éducation est un impératif même en situation de guerre ».

Ainsi, 47 lauréats ont reçu des prix. Parmi les 1 473 candidats au Certificat d’études primaires (CEP), huit personnes, dont quatre garçons et quatre filles, se sont illustrées par leurs prouesses. En ce qui concerne les enseignants qui ont tenu les classes de CM2, sur 70, quatre ont été retenus pour leurs bons résultats.

L’édition 2023 de l’excellence scolaire de la province du Nayala a été parrainée par Adama Badolo, directeur général de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et co-parrainé par Jean-Baptiste Ky, directeur de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie, tous fils de la province. En leurs noms, leur représentant a traduit toute leur reconnaissance à l’ensemble des enseignants du Nayala « pour le sacrifice consenti en faveur de l’éducation des enfants ».

Selon eux, malgré les difficultés, des résultats encourageants ont été engrangés au cours de l’année scolaire 2022-2023. « Il est plus qu’une obligation pour nous, ressortissants de la province de vous accompagner tout en vous adressant nos vives et sincères félicitations », a laissé entendre le représentant des parrains.

Malgré la situation sécuritaire dégradée dans la région de la Boucle du Mouhoun, la province du Nayala a obtenu un taux de 61,30% à l’examen du CEP session de 2023, ce qui lui a permis de se classer au deuxième rang au niveau régional.

Pour cette année scolaire 2023-2024, la réouverture de plusieurs écoles et la délocalisation de salles de classes sont en perspective à Toma et à Dédougou.
La CEB de Yé qui a inscrit 93 élèves à Toma et 284 à Dédougou au cours de l’année scolaire passée, affiche au titre de l’année scolaire 2023-2024, plus de 250 élèves à Toma et près de 1 000 élèves à Dédougou.

La CEB de Gossina qui était fermé au cours de l’année scolaire écoulée fonctionne avec plus de deux sites.

Quant à la commune de Toma, plusieurs écoles se réveillent de leur sommeil après des difficultés rencontrées au cours de l’année scolaire écoulée.

Même si la résilience n’est pas au même degré chez tous les acteurs nationaux et locaux, selon le directeur, « elle mérite d’être renforcée, éprouvée et consolidée de part et d’autre ».

Y. I K-Z