L’objectif de la présente rencontre organisée par l’Association des entrepreneurs du Faso (AEF) était de faire à ses membres le bilan de la réunion tenue le 26 décembre 2005 avec Mme le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou. Au cours de cette rencontre, les entrepreneurs ont fait part au ministre des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exécution des différents marchés.

Au nombre de celles-ci l’arrêt de payement des différents décomptes et factures, la hausse vertigineuse des prix des matériaux et la non exonération des marchés du PDDEB, qui, lors de leurs attributions ont pourtant, été exonérés de toutes taxes. A l’issue de la rencontre, promesse a été faite par le ministre, que tous les travaux achevés seront réceptionnés, payés et toutes les factures en souffrance réglées. Les travaux en cours concernaient : la construction des complexes scolaires, les sous-projets communautaires et les mobiliers scolaires.

C’est bon mais...

L’AEF a donc décidé de rencontrer ses membres en assemblée générale pour leur faire le point sur les promesses qui ont été faites.

Le ministère a débloqué six cent cinquante deux millions quatre cent vingt deux (652 422 000) francs CFA pour commencer les règlements des factures, (uniquement pour les règlements des factures des complexes scolaires). En plus, seulement trente (30) des quarante-cinq (45) provinces ont pu percevoir ce paiement.

Les entrepreneurs reconnaissent l’effort qui a été fait, mais ils déplorent l’insuffisance de la somme débloquée, car elle ne permet même pas le paiement du tiers des factures en souffrance. Pour ce qui est du règlement des factures des quinze (15) provinces restantes, le ministre a promis que le problème sera réglé dans les jours à venir, dira le président de l’AEF, Julien Ouédraogo.

Afin de faciliter la tâche du bureau de l’AEF et pour que tous les entrepreneurs puissent rentrer dans leurs droits, le président de l’AEF a demandé aux membres de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour terminer les chantiers inachevés mais les entrepreneurs sont sceptiques quant à cette proposition, car non seulement ils se sont endettés pour commencer les travaux, mais en plus ils ne sont pas réglés en intégralité.

Faut-il encore s’endetter pour terminer les travaux ? « Nous travaillons avec des institutions financières et le non payement des décomptes sont de grandes difficultés que nous rencontres, » ont-ils souligné. Les entrepreneurs décideront au cours de cette assemblée générale de la meilleure attitude à adopter.

Somtinda Gladys OUEDRAOGO
Sidwaya