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Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

Publié le mercredi 6 septembre 2023 à 22h15min

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Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

Pour Mamadou Diallo, le retour de la paix au Burkina exigera de la part d’une grande majorité de Burkinabè beaucoup de lucidité, d’engagement, de courage, de patriotisme. Cet ingénieur du génie rural qui prône l’ouverture d’un dialogue estime que cette paix est possible par une mobilisation populaire pacifique pour sortir de la guerre, recouvrer le territoire et organiser le retour des PDI dans les villages.

Avant tout propos, Il faut rendre hommage aux FDS et aux VDP qui depuis Huit (8) longues années consentent des sacrifices inouïs y compris le prix de la vie pour le retour de la Paix dans notre pays.

J’avais le 7 novembre 2022 publié une tribune en lien avec la Stratégie du TOUT MILITAIRE.

Ainsi, depuis maintenant près de 20 mois, une élite militaire à travers deux coups d’Etat induits par l’aggravation de la crise sécuritaire, est aux commandes de tous les leviers du pouvoir d’Etat et conduit la guerre pour la reconquête du territoire et le retour des PDI dans leurs villages.

Au bilan, les Burkinabè sont partagés entre espoir, crainte, désillusion et tous, autant qu’ils sont, se posent assurément la question : A QUAND LA FIN DE LA GUERRE ET LE RETOUR A UNE PAIX DURABLE ?

Malheureusement, notre pays semble engagé sur le chemin d’un enlisement dans la guerre ; c’est au fond la stratégie politique des leaders Djihadistes d’AQMI et de DAECH qui ont instrumentalisé les Groupes armés burkinabè d’obédience salafiste qui remettent en cause ouvertement l’Etat-Nation post-colonial.

En effet, depuis la défaite du Califat de Daech en Syrie et en Irak, les leaders djihadistes savent qu’il leur est impossible d’afficher un Proto-Etat et à fortiori d’établir un Etat viable et durable. Leur objectif au Burkina Faso n’est sans doute pas de conquérir et d’exercer le pouvoir d’Etat ; c’est de faire de notre pays un non-Etat ; c’est-à-dire une zone de populations et de terroirs en déshérence soumis à l’obligation d’allégeance au salafisme et à la gouvernance par la violence systémique de chefs de guerre salafistes.

Il nous faut donc résolument refuser un tel avenir de chaos et ouvrir une alternative, loin des Vuvuzelas de la guerre totale qui font le lit du terrorisme ; il ne faut pas aussi se bercer d’illusion en pensant comme l’élite urbaine qui « mange et se tait », « boit tranquillement sa bière », qu’un beau matin elle se réveillera avec la très grosse surprise d’une Paix retrouvée.

La Paix exigera de la part d’une grande majorité de burkinabè beaucoup de lucidité, d’engagement, de courage, de patriotisme non galvaudé. A cet égard nous pouvons éclairer la réflexion et l’action politique utiles en participant au Sondage sur les modalités et perspectives de sortie de la crise sécuritaire à travers le lien : https://forms.gle/rgsGia8hssVVy9eF7 et en le partant largement (en cas de difficulté d’accès direct ; copier et coller le lien dans votre navigateur).

Pour ma part, la Paix est possible par une mobilisation populaire pacifique pour sortir de la guerre, recouvrer le territoire et organiser le retour des PDI dans les villages avec dignité et confiance dans l’avenir.

Tel est aussi le chantier initié par le Groupe d’Initiative pour le Dialogue afin d’imposer par notre mobilisation massive, un Cessez-Le-Feu et l’ouverture d’un Dialogue communautaire à la base avec les combattants djihadistes notamment ceux mobilisés dans les franchises du JNIM au Burkina.

Qu’est à dire ?

En ce qui concerne le Cessez-Le-Feu.

C’est une modalité essentielle pour sortir progressivement de la guerre. Elle permet l’économie de nos forces à tout point de vue, de préserver des vies, de commencer à panser les meurtrissures et fragilités du tissu social mis à l’épreuve.

Il s’agit d’obtenir un Cessez-le-feu de (six) 6 mois renouvelable entre le JNIM et l’Etat Burkinabè.

C’est là que la stratégie militaire doit se mettre au service de la stratégie politique.
Les stratèges militaires connaissent bien l’importance du Cessez-le feu préconisé à cette étape de lutte ; ils en connaissent aussi les risques et les menaces, ainsi que les mesures à prendre pour leur gestion.

Les leaders des groupes affiliés au JNIM ont montré qu’ils étaient à l’écoute des tendances dans l’opinion publique en ce qui concerne les voies de sortie de la crise ; en témoigne leur réaction au lancement du recrutement de 50.000 VDP à l’avènement du MPSR 2 dont RFI s’est l’écho qui lui a valu la suspension de sa diffusion ; on peut ainsi considérer que l’escalade dans la stigmatisation et la violence contre les civils est en lien direct avec le recrutement massif de VDP, l’espoir qu’il a suscité et la modification significative des règles d’engagement des différentes parties qui l’ont accompagné.

Une mobilisation populaire pacifique en faveur d’un Cessez-Le-Feu et l’ouverture d’un dialogue à la base ne devrait donc pas laisser indifférents les leaders djihadistes burkinabè si les acteurs, thématiques et modalités d’un tel dialogue sont dans la perspective de dépasser de manière crédible et viable l’ordre post-colonial et ses valeurs ainsi que d’esquisser une refondation de l’Etat.

Les leaders djihadistes seront ainsi mis au pied du mur et placés dans l’obligation de souscrire au Cessez-le-feu et à la dynamique de sortie de la guerre, ou de prendre le risque en le refusant, de perdre le gros de leurs forces combattantes et d’en sortir particulièrement affaiblis. L’effet d’une telle stratégie politique aura aussi sans nul doute, un effet d’entrainement significatif dans les rangs de l’Etat Islamique au Sahel.

La modalité essentielle d’une telle mobilisation populaire pacifique c’est de recueillir Deux Millions de Signatures en faveur d’un Appel y relatif adressé au JNIM et à l’Etat burkinabè et sollicitant l’appui moral de la coordination des Autorités traditionnelles et Religieuses de notre pays.

Le Groupe est donc à la recherche de deux millions de signatures ; un nombre à valeur de symbole puissant ! en effet, deux millions en référence à la détresse sans nom des PDI, et plus que les suffrages exprimés en faveur de Roch Marc Christian Kaboré et tous nos autres présidents élus ; c’est donc une majorité politique plus que significative dans l’histoire politique de notre pays.

Compte tenu de l’Etat d’urgence en vigueur pour Six (6) mois sur 62,5 % du territoire, seule la campagne de collecte de signatures en ligne, a été lancée depuis le 1er avril 2023 à travers une Pétition.

Ceux qui veulent en prendre connaissance, et éventuellement la signer, une version audio et une version texte de la Pétition sont disponibles à travers le lien ci-après :
https://chng.it/HSJPt58jrS

L’étape de la collecte de signatures au niveau des PDI et des villages selon des modalités adaptées interviendra dès que possible.

Notre mobilisation populaire, le Cessez-Le-Feu, la conduite effective du dialogue communautaire, ses résultats et leur mise en œuvre efficace seront les jalons déterminants de notre mouvement collectif vers la Refondation à travers le processus de façonnage d’un imaginaire alternatif à l’Etat-Nation post-colonial.

En ce qui concerne le dialogue

Sous l’hypothèse d’un Cessez-Le-Feu de six (6) mois, renouvelable, il est possible d’organiser le retour d’une grande majorité de PDI dans leurs villages pour y engager elles aussi le dialogue.

Je voudrais à présent étayer la voie du dialogue à travers ses acteurs, ses thématiques, ses modalités ; ils se veulent des fondements crédibles et durables de la désescalade, de la refondation de notre vivre-ensemble et de l’Etat dans notre pays.

Les acteurs du dialogue

Il s’agit d’une part, des sociétés villageoises dans leurs différents terroirs d’inscription et d’autre part, des franchises djihadistes du JNIM actives dans ces terroirs.

Les sociétés villageoises sont des corps sociaux et politiques institués bien avant l’Etat burkinabè ; elles continuent leur dynamique civilisationnelle envers et contre toutes les adversités des modèles politiques qui tentent de les subjuguer. Ainsi, ont-elles façonné à travers des processus instituant endogènes et autonomes des sociétés multinationales contemporaines bien vivantes avec leurs forces et leurs faiblesses et auxquelles l’immense majorité de burkinabè qui sont des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs et des artisans, tiennent comme la prunelle de leurs yeux. Il nous faut en conséquence refuser de nier cette réalité au nom de la République, de la Nation, de la démocratie représentative, de la laïcité, et du modèle d’éducation de la jeunesse par l’école contre les valeurs traditionnelles.

Il nous faut donc donner à ces sociétés, la chance de prendre en charge à leur manière cette crise car connaissant bien mieux ceux des leurs qui sont engagés dans les groupes djihadistes et qui sont actifs dans les différents terroirs.

Les franchises djihadistes du JNIM, sont des structures décentralisées animées par des acteurs ruraux au niveau local sur la base de problématiques spécifiques ; ces derniers sont loin d’être des idéologues et des salafistes indécrottables. Ils n’entendent certainement pas vouer à la guerre leurs vies et celles de leurs familles.

Le dialogue pour être crédible doit donc offrir aux gros de leurs troupes combattantes, un espace crédible de dialogue dans la recherche, sur la base de nos traditions villageoises de gestion et de règlement des conflits, de solutions endogènes et concertées aux maux structurels qui ont rendu possible, un ancrage significatif des groupes djihadistes au sein de la jeunesse rurale à l’échelle nationale et l’embrasement du milieu rural ; C’est sans doute ainsi, ouvrir par le BAS, une voie plus adaptée de recherche de la Paix, de Refondation de notre vivre-ensemble et de l’Etat.

Les thématiques du dialogue

Le dialogue au regard de tels acteurs, pour être crédible et viable doit avoir avec comme axe principal, la gestion de la crise foncière en milieu rural avec comme but assigné : La sécurité physique, culturelle et sociale partagée des communautés dans chaque village à travers une viabilisation de l’exploitation familiale qui est la modalité sociale productive de telles sociétés.

A cet égard, quatre (4) thématiques d’intérêt mutuel peuvent permettre de réactiver de manière adaptée les processus instituant endogènes et autonomes au niveau villageois afin de prendre en charge les besoins d’innovation et de changement qu’appelle une sortie durable de la crise sécuritaire.

• La rénovation endogène de la gestion coutumière de la terre afin de renforcer l’économie familiale et villageoise dans toute ses diversités sectorielles.

• La reconquête et/ou le renforcement du respect mutuel entre communautés et croyances.

• L’identification et de la gestion des besoins de mutation en rapport avec l’éducation de la jeunesse, la question des cadets sociaux, la sécurité alimentaire et les services sociaux de base.

• La réconciliation au niveau villageois sur la base des mécanismes traditionnels éprouvés et à réinventer au besoin.

Les modalités du dialogue

Elles doivent être ancrées dans les modalités spécifiques de la délibération villageoise et ainsi, donner droit sans équivoque aux processus instituant endogènes et autonomes des sociétés villageoises.

Ainsi dans chaque village, les corps constitués traditionnels que sont le chef de terre, le chef coutumier le chef de village, élargis au Bureau CVD (Conseil villageois de développement), aux autorités religieuses, aux leaders d’opinion des communautés allochtones, des communautés discriminées, des jeunes et des femmes doivent délibérer et prendre des décisions sur ces quatre (4) thématiques ainsi que sur les modalités de leur mise en œuvre efficace y compris les mécanismes de suivi, d’ajustement et de sanction.

Sur cette base, chaque village ou groupe d’affinité de villages, prendra langue avec leurs frères affiliés au JNIM actifs sur le terroir afin d’engager le dialogue et la recherche d’accords qui s’imposeront à chacun y compris les mécanismes de suivi, d’ajustement et de sanction.

Bien naturellement ces décisions dans leurs diversités ne devront pas être contestées au nom de principes modernistes et universalistes abstraits ; leur mise en commun et les nouveaux compromis éventuels à trouver devront être pris en charge par des concertations villageoises en considérant les convergences et les divergences.

Alors s’esquissera ainsi, le premier pilier essentiel de la Refondation du Vivre-ensemble et de l’État : le village comme échelon de base d’une approche délibérative, participative et inclusive de l’action publique.

Comme le disait si bien Joseph KI-ZERBO, Nan an lara an sara !

Bon courage à nous !

DIALLO Mamadou
74 50 18 59

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Vos commentaires

  • Le 6 septembre 2023 à 12:03, par Poko En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

    Merci tonton Mamadou Pure vérité j’admire votre sagesse de cette initiative
    Il faut que tout les Burkinabè que tu sois riche ou pauvre les mains dans les mains ensemble pour sortir ce beau pays dans le gouffre.ce beau pays qui était au paravent tolérant a complètement changé.il faut qu’on arrête d’ accuser que la faute c’est tjs l’autre.nous ne sommes pas le seul à avoir eu une histoire.. apprenons a cultiver le respect, la gentillesse ,la sagesse l’amour la vérité,la joie l’écoute notre vie passe de jour en jour..ne nous perdons pas nous temps ça ne va pas nous amener nul part.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso

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  • Le 6 septembre 2023 à 12:36, par Baoyam En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

    C’est un bel écrit mais malheureusement je suis très loin d’être convaincu que la formule proposée ramènera la paix.

    L’auteur parle de leaders du JNIM qui seront mis au pieds du mur d’accepter la paix au risque de perdre le gros de leurs troupes.

    Premièrement les attaques contre les civils et nos militaires sont rarement revendiquées. D’où vient donc l’idée qu’il y a un groupe organisé derrière avec des leaders avec qui on peut négocier. Connaissez-vous leurs leaders et les moyens de les contacter ?

    Si ces troupes des terroristes massacrent des civils, tuent des femmes avec bébés au dos, egorgent des civils, cela veut dire qu’ils sont hors de vos considerations morales. Une personne qui s’adonne à ces actes n’abamdonnera pas son chef parce qu’il aurait refusé le dialogue.

    Ce dialogue est une façon de légitimer des terroristes, ce qui augmenter leur capacité de recrutement. Un cessez-le-feu permettra à ces groupes de se renforcer pour revenir avec plus de nuisances.

    Quelques milliers de personnes ne peuvent pas gagner une guerre contre des millions sauf si ceux ci sont désorganisés. Nous comptons sur IB pour persister dans le renforcement de nos capacités humaines et matérielles pour faire la guerre.

    Les terroristes chercheront le dialogue quand ils seront significativement affaiblis sur le terrain. Nulle part dans le monde, un dialogue à été productif avec des terroristes sauf quand ceux-ci sont vaincus.

    Nous voulons certes la paix mais quand quelqu’un vous fait la guerre pour vous dompter, supplier ne va pas vous sauver. Il faut s’aguerrir et surtout ne pas s’excuser d’afficher son patriotisme. Il faut vaincre l’ennemi moralement et militaorement au lieu de lui céder une victoire morale pour ensuite céder la victoire militaire.

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  • Le 6 septembre 2023 à 14:56, par liberte En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

    Monsieur Diallo,
    j’ai du respect pour vous mais je ne suis pas du tout d’accord avec votre analyse et vos suggestions pour deux raisons principales.

    Avant d’évoquer mes raisons, je voudrais vous inviter ainsi que tous les lecteurs à éviter de coller des étiquettes négatives aux personnes vivant dans les grandes villes comme si elles n’avaient aucunement conscience de l’épreuve forcée à laquelle toute la population burkinabè fait face. Sachez que chaque individu vivant en ville a un village d’origine. Je pense que ce sont des propos de nature à semer la haine et la division. Même si l’argent ne peut remplacer la vie de nos frères et sœurs arrachés à notre affection par le fait de cette barbarie, sache qu’une bonne partie des contributions à l’effort de paix provient de ces grandes villes dont vous blâmez les habitants.
    Lefaso.net comme média "neutre" devrait en tenir compte avant toute diffusion.

    Mes raisons sont les suivantes :

    1. Sans être musulman, je puis vous assurer que le djihadisme auquel vous faites allusion n’est pas celui de l’islam. Il s’agit d’une stratégie de colonisation forcée dont l’objectif ultime est l’accaparement des terres riches appartenant à des pays militairement faibles et économiquement pauvres. Le terme a certes été emprunté de l’islam, mais son contenu est tout autre. Il est utilisé dans des pays dont les populations son sensibles aux questions religieuses. Ailleurs, on utilise la démocratie, la liberté d’expression, les droits de l’homme pour atteindre le même objectif. C’est pourquoi dans mon dernier poste, je disais qu’il n’y a aucun médias neutre, parce que ce sont des instruments de politique économique d’abord. Cela dit, les groupes armées dont vous parlez ne sont pas des groupes djihadistes mais plutôt des terroristes financés, armés et équipés par des multinationales sous la couverture de leurs Etats de tutelle pour prendre une partie de notre territoire. Vous n’ignorez pas que la partie qu’il veulent arracher regorge d’importantes quantités de minerais nécessaires pour le fonctionnement de ces multinationales. La même stratégie est appliquée dans quasiment tous les pays qui ont des minerais (RDC, Centrafrique, Mozambique, Mali, Niger, et j’en oublie). A votre avis, pourquoi quitter la Syrie et aller jusqu’au sahel ? La Côte d’ivoire a beaucoup de musulmans de divers clans, le Sénégal est à quasiment 100% musulman, mais pourquoi le Burkina, Niger, Mali ou encore le Nigéria (précisément la zone de Biafra) ?
    2. On ne négocie pas avec un délinquant mais plutôt avec le langage qu’il comprend le mieux, c’est à dire vie pour vie, dent pour dent, œil pour œil. Ceux qui souhaitent une voie pacifique ont la possibilité d’appeler au Centre d’appel mis en place à cet effet. L’appel est gratuit. La négociation implique des concessions et même des cessions, c’est à dire que nous perdrons une partie de notre territoire et notre armée se verra obligée d’accepter en son sein des délinquants qui ont ôté la vie à des milliers de burkinabés et qui après, seront payés par l’argent du contribuable burkinabé. Cela signifie tout simplement que désormais, si une personne veut quelque chose au Burkina, il lui suffira de se constituer une bande armée et de commencer à s’attaquer aux populations. C’est une voie sans issue et c’est bienvenu au "Far West".

    En conclusion, accepter vos suggestions, c’est valider et légaliser l’esclavage qu’ont subie nos aïeuls qui avaient été battus, mutilés, violés, tués ou arrachés de force à leur famille pour des destinations qu’ils ignoraient et des conditions de vie à peine supérieur à celles d’un animal. Quel avenir offrirons-nous à nos descendants en acceptant de tels compromis sinon qu’un avenir d’esclave. J’accepte et je m’engage à souffrir si tel est le prix à payer pour la liberté de nos enfants.

    Toute délivrance s’acquiert au prix du sang même celle de la naissance.

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    • Le 7 septembre 2023 à 01:53, par Burkina En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

      Fantastique. Je suis parfaitement d’accord avec vous. D’une mauvaise analyse de la situation on ne peut tirer que de mauvaises solutions. D’un mauvais diagnostic il y a peu de chance que le traitement marche. Toute lecture de la crise sécuritaire que traverse notre cher pays qui ne se fait pas lucide sur ses enjeux géostratégiques est un jeu de lucioles monter pour tromper le peuple sur la vraie nature de ce qui nous est imposé et dont beaucoup de terroristes sont eux-mêmes des instruments et ictimes qui s’ignorent. Il faut ce langage de vérité pour ouvrir les yeux de tous les burkinabè à la vraie nature du combat qui imposé à tous par le subtil jeu de l’opposition des uns aux autres. La piteuse image d’un Bongo esseulé qui appelle à un recours qui ne viendra jamais doit nous rappeler à tous que ceux qui nous manipulent pour leurs intérêts nous lâcheront toujours tôt ou tard

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  • Le 7 septembre 2023 à 09:24, par AMKOULEL En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

    Mr DIALLO, j’ai lu votre analyse mais je ne la partage, mais du tout ! Quand quelqu’un vous tue pour vous soumettre, il n’y a pas négociation possible, sauf à parier sur sa mansuétude future, et dans ce cas vous êtes déjà esclave de ses folies. NON et NON.
    Entre la gazelle et le lion, il n’y a pas de négociation possible. Le 1er n’est en vie qu’à la force et à la vitesse de ses pattes, pas à cause d’une quelconque entente avec le lion. Ces gens, malfamés et aux âmes damnées pour l’éternité, n’auront JAMAIS le privilège de nous convoquer à un quelconque dialogue. Nous allons les chasser, les pourchasser, en brousse comme en ville, sous le soleil comme sous la pluie, dans la nuit pour les expédier en enfer, quoique cela nous coûte, quoique cela nous coûte, quoique cela nous coûte.
    L’Etat Burkinabé a mis en place un numéro vert, gratuit, anonyme pour ceux d’entre eux qui veulent revenir dans le Faso, donc, de grâce, ne faites pas semblant de ne pas le savoir.

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  • Le 7 septembre 2023 à 17:43, par David En réponse à : Burkina Faso : Appel à une mobilisation populaire pacifique pour gagner la Paix et engager la Refondation

    J’adhère entièrement à cette idée de faire la paix. Depuis que les guerres existent il y a toujours un cessez-le-feu,question de réfléchir sur la suite à donner.On ne veut plus que des frères continuent de mourir. Nous pouvons éviter cela si il y a cette mobilisation autour de la paix.Il nous faut changer d’option cette fois. Mon frère je t’encourage à poursuivre cette action jusque dans les régions et les villages.La paix ne se fera jamais par les armes mais par une mobilisation générale pour la paix.Nos autorités sont interpellés pour ce faire ! La sagesse nous enseigne qu’on ne peut pas tuer un ennemi car si vous le faites,son fils viendra le venger à son tour.Par ailleurs si l’on pense que cette guerre nous est imposée par les manipulateurs impérialistes c’est encore une raison de plus pour ne pas satisfaire à ces desseins diaboliques.Il ne faut pas traiter le sujet avec trop de passion sinon on ne se comprendra pas.Nous voulons tous la paix pour ce pays, seulement que les voix sont divergentes .Que le Seigneur notre Dieu nous vienne en aide !

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