D’une durée de six ans chacun, le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (2018-2024) et le Projet d’appui aux filières agricoles dans les régions du Sud-ouest, des Hauts-Bassins, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun (2020-2026) ont été initiés par le gouvernement burkinabè et le Fonds international de Développement agricole (FIDA). Selon le représentant du responsable du programme budgétaire 077 « Économie agricole », Kiswendsida Jean-Hubert Zongo, l’objectif de développement de ces projets est d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations agricoles intervenant dans les filières appuyées par les deux projets à savoir : le riz, le maraîchage, le sésame, le niébé, les produits forestiers non ligneux et la pisciculture ».

Une vue des participants pour la plupart du ministère en charge de l’agriculture

Près de 2 000 hectares de bas-fonds aménagés

« En 2022, nous étions à un taux d’exécution physique de 90% pour les deux projets. Au plan financier, les projets ont été à mesure d’absorber tous les fonds qui ont été mis à leur disposition. Nous avons contribué à la mise à disposition de ressources pour permettre aux organisations paysannes de base d’accéder aux intrants, aux matériels et équipements agricoles. En termes de soutien à la production, nous avons réhabilité près de 97 kilomètres de pistes rurales avec des ouvrages de franchissement. Près de 2 000 hectares de bas-fonds ont été aménagés. 900 plans d’affaires des micro-entreprises rurales ont été financés par les projets », a relevé Sié Salif Stephan Kambou, coordonnateur du PAPFA et du PAPFA-4R.

Sié Salif Stephan Kambou, coordonnateur du PAPFA et du PAPFA-4R a énuméré les acquis engrangés par les deux projets

Selon Kiswendsida Jean-Hubert Zongo, le bilan à mi-parcours du programme de travail et du budget annuel (PTBA) 2023 du PAPFA affiche un taux d’exécution physique de 56% et 64,53% de taux d’exécution financière. Quant au bilan à mi-parcours du PTBA du PAPFA-4R, il est évalué à 56,62% contre des taux financiers de 38,95% (sans les engagements) et de 64,58% (avec les engagements).

Le projet prévoit la réhabilitation de près de 200 kilomètres de pistes en milieu rural

Acquis engrangés par le PTBA 2023 révisé

En ce qui concerne l’exécution du PTBA 2023 révisé du PAFA-4R, le représentant du responsable du programme budgétaire 007 « Économie agricole » note qu’il a permis d’engranger d’importants acquis malgré le contexte sécuritaire.

La session s’est déroulée à Koudougou, la cité du cavalier rouge

Il a cité la signature de 206 conventions entre les organisations paysannes de base, les institutions de microfinance et le PAPFA-4R pour la mise en œuvre des sous-projets d’accès au marché (SPAM). A cela s’ajoutent, la mise en place de 50 champs-écoles, la réalisation de 15 sessions d’alphabétisation, l’engagement des travaux d’aménagement par les entreprises de 1 004 ha de bas-fonds de type PAFR (Plan d’actions pour la filière riz), le démarrage de 100 ha des travaux d’aménagements de périmètres avec puits, la réception de 76 forages à gros débit à vocation agricole pour une exploitation de 235 ha, la mise en place de 79 comités ad’ hoc pour le suivi des travaux des aménagements de bas-fond et des périmètres maraîchers et la mise en œuvre des actions d’engagement citoyen.

Kiswendsida Jean-Hubert Zongo a représenté le responsable du programme budgétaire 077 « Économie agricole »

Selon M. Zongo, quelques difficultés ont émaillé la mise en œuvre des projets. Il s’agit notamment de la lourdeur dans les procédures d’approbations des marchés de constructions et d’acquisitions des équipements et de la lenteur du décaissement de la contrepartie nationale.

Pour la durabilité des acquis

« En termes de PTBA, pour l’année 2023, nous avons une ambition de 27 milliards qui devraient permettre d’appuyer la mise en valeur de 7000 hectares de terres avec la mise à disposition de tout ce qui est nécessaire comme paquets technologiques, des intrants et équipements. Nous allons appuyer la dynamique d’accompagnement de 900 plans d’affaires de micro entreprises rurales. Près de 200 kilomètres de pistes seront réhabilitées en milieu rural pour faciliter l’accès aux zones de production et au marché. Il est prévu également la construction de 115 magasins de stockage pour éviter le bradage après les opérations post-récoltes », a indiqué le coordonnateur du PAPFA et du PAPFA-4R.

Sié Salif Stephan Kambou, coordonnateur du PAPFA et du PAPFA-4R a énuméré les acquis engrangés par les deux projets

Il a souligné que les projets s’inscrivent dans une dynamique de durabilité. « La meilleure manière d’y arriver est de susciter l’éveil de consciences et la capacitation de nos bénéficiaires à pouvoir entreprendre des actions en lien avec la production agro-sylvo-pastorale et halieutique », a-t-il conclu.

Fredo Bassolé
Lefaso.net