C’est convaincu de la place incontournable qu’occupent les jeunes dans l’avènement du changement, et du besoin d’encadrer leur participation à la vie de la nation, que la CBDDH organise le présent panel. A en croire Florence Ouattara, coordonnatrice nationale de la CBDDH, " tout se fait avec la jeunesse, pour la jeunesse et par la jeunesse". Elle souligne que la jeunesse a marqué l’histoire du pays depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, en devenant un acteur majeur des choix et orientations socio-politiques.

Et face à la crise sécuritaire qui engendre de nouveaux enjeux comme la cohésion sociale, le Burkina Faso a besoin de l’engagement des mouvements de jeunes. Cet engagement citoyen des jeunes peut se faire soit en constituant une force de proposition, soit à travers la veille citoyenne. C’est donc dans l’objectif de mieux accompagner les jeunes, pour qu’ils mènent à bien leur mission, que le présent panel a lieu. "Ils seront outillés à être de futurs responsables du Burkina, car le renouvellement du personnel politique va s’opérer désormais au sein de la jeunesse engagée. Ils ont besoin qu’il leur soit inculqué des valeurs. Nous voulons avoir des citoyens qui posent des actes vertueux pour aller de l’avant", a précisé Florence Ouattara.

Florence Ouattara, coordinatrice nationale de la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains

Jonas Hien, membre du conseil d’administration de la CBDDH, s’est dit fier du courage dont a fait montre la jeunesse burkinabè, et qui a permis d’enregistrer beaucoup de changements positifs. Il soutient que dans le contexte actuel, le Burkina Faso a besoin d’une jeunesse éclairée et vertueuse, qui va accompagner la gouvernance et plus tard prendre la tête de l’Etat dans le futur. "Avec l’engagement nouveau des jeunes que l’on constate, il est de bon ton de partager avec eux des expériences de bonnes pratiques, de bonne gouvernance, de meilleure compréhension du panafricanisme", a-t-il laissé entendre.

Jonas Hien, membre du conseil d’administration de la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains

Des partages d’expériences et de bonnes pratiques, qui vont sûrement de l’avis de Jonas Hien, impacter l’environnement des jeunes, mais aussi les aider à relever le défi de leur participation à la gouvernance, à travers des idées pertinentes à même d’inspirer les décideurs. Ceux-ci doivent pouvoir compter sur les jeunes en termes de propositions d’actions, de vision politique pour des mesures qui cadrent avec les aspirations de la population entière. " Tous les jeunes dans leurs domaines d’intervention, dans leurs espaces civiques, doivent être à mesure de démontrer qu’ils sont des jeunes sur qui le pays peut compter", a-t-il affirmé.

photo de famille

En rappel, la CBDDH est une faîtière qui réunit les OSC intervenant dans la promotion des droits humains. Elle intervient dans le renforcement des capacités des jeunes, des associations de femmes et des défenseurs des droits des minorités.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net