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Madou Dossama : De footballeur à manager, retour sur le parcours du natif de Sakabi

Publié le jeudi 31 août 2023 à 16h16min

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Madou Dossama : De footballeur à manager, retour sur le parcours du natif de Sakabi

Comme beaucoup, Madou Dossama a commencé le football dans la rue. Nanti des fondamentaux du football dès l’école primaire, il gravit les échelons jusqu’à intégrer l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), catégorie junior puis senior. Il est, par la suite, sélectionné en équipe nationale junior puis senior ou il participera à au moins trois Coupe d’Afrique des nations (CAN). Plusieurs fois champion du Faso, il met fin a sa carrière en 2004. Depuis lors, le natif de Sakabi, village situé à quelques kilomètres de Bobo-Dioulasso, s’est reconverti naturellement. Il est communicateur, manager, consultant et coach. Portrait !

Tout a commencé dans la rue, dans les quartiers Paspanga et Dapoya de Ouagadougou, non loin de l’emblématique lycée Philippe Zinda Kaboré. Avec ses camarades regroupés au sein de l’équipe les « Ames du beau temps », Madou Dossama, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fera partie de la génération dorée de l’époque. Dans la suite de sa carrière, un certain Amado Kérégué y est pour quelque-chose. A l’école primaire, celui à qui il exprime sa gratitude à chaque fois que l’occasion se présente, lui enseigne les fondamentaux du football. C’est comme cela qu’est née pour Madou Dossama, sa passion pour le football. Avec l’aide de ce coach, il gravit les échelons, jusqu’à être récupéré par l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), en catégorie junior, puis en senior. Le ton est donné pour une carrière que l’intéressé qualifie de peu élogieuse mais que les pratiquants de football, de même que les connaisseurs, estiment élogieuse et inspirante.

Equipe de l’EF0 dans les années 2000. Madou Dossama, capitaine, 1er en haut à partir de la gauche

Carrière

Aîné d’une fratrie de cinq enfants (4 garçons et une fille), Madou Dossama est né un certain 24 juillet 1972 à Sakabi. Un village situé à quelques kilomètres de Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts Bassins, sur la RN10. Madou Dossama a fait les beaux jours de la reine des stades, c’est-à-dire, l’EFO. « Je dis encore merci à Koulda Kaboré Zaksoba, avec qui j’ai commencé, Zakaria Zeba, actuel entraîneur de l’équipe féminine de l’USFA, feu l’entraîneur, Gérard Koala. Ce sont ces personnes qui m’ont aidé dans mes premiers pas à l’EFO », dit-il.

Il arrive à séduire le coach à l’époque par sa régularité, sa témérité et son sang-froid. Il est fait titulaire au poste de libero (dernier défenseur). Le capitaine de l’EFO à l’époque c’est Gualbert Kaboré dit Zaksoba. Plus tard, il est nommé capitaine de l’équipe. Il a à son actif six coupes du Faso, quatre titres de champion du Burkina. A l’équipe nationale, il a intégré d’abord les Etalons juniors en 1989 avant de rejoindre la sélection A, en compagnie de l’atypique entraîneur Drissa Malo dit « Saboteur », en 1996 pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au pays de Nelson Mandela. En 2000, il participe activement à la CAN de cette année organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria et celle au Mali en 2002.

L’ex Premier ministre Paramanga Ernest Yonli, remettant le trophée de la coupe du Faso a Madou Dossama

Tout cela reste mémorable pour le natif de Sakabi. « Mais mon plus beau souvenir c’est le doublé réalisé comme coach assistant d’Ibrahim Diarra et Diabaté. Nous avons remporté en 2008 la coupe du Faso et le championnat national. Je parle de cette époque parce qu’en tant que joueur, je n’ai eu que de bons souvenirs », se remémore-t-il. Le plus mauvais souvenir pour celui qui aurait passé toute sa carrière de footballeur au pays, reste l’élimination des Etalons à la CAN 2000, où ils perdent face à l’Egypte et le Sénégal et font nul contre la Zambie. Le match contre l’Union sportive de Ouagadougou (USO), en 2004 en coupe du Faso, reste aussi en travers de la gorge de Madou Dossama. Ce sera d’ailleurs son dernier match. « J’ai mis fin à ma carrière en 2004. Mon dernier match c’était un match de coupe du Faso avec l’EFO où j’ai perdu aux tirs aux buts contre l’USO. Je pense que ce jour-là j’avais la possibilité de qualifier mon équipe pour la finale. J’étais le dernier tireur, j’ai raté mon tir et l’USO s’est qualifié. Après cela, j’ai arrêté », raconte-il.

Madou Dossama est consultant sportif

Reconversion

« Le football a permis de me réaliser. Le football c’est mon école de vie. Grâce à lui, je suis la personne que je suis aujourd’hui parce que je suis passé entre les mains de personnes qui m’ont influencé. Je veux parler de Saboteur, de Ousmane Compaoré dit Lato », reconnaît l’ex capitaine de l’EFO. La cinquantaine bien sonnée, l’allure toujours sportive, Madou Dossama est aujourd’hui expatrié au Togo. De ses dires, sa reconversion s’est passée de façon naturelle. « Je suis le responsable de l’Agence de communication « Akilisso » où je suis dans la communication globale, la stratégie de communication. Je fais aussi dans le management, consultant football à News World. Je fais également dans l’accompagnement du coaching holistique. Voilà ce que je fais entre le Burkina et le Togo », résume l’ex défenseur.

Equipe des Etalons à la CAN 2002 au Mali (Madou Dossama, 1er en bas à partir de la gauche)

Dans ses ambitions, il veut donner aux plus jeunes ce que le football lui a donné. Il envisage à cet effet, mettre en place une académie de football pour accompagner les jeunes footballeurs afin qu’ils réalisent leur rêve. Au Togo ou au Burkina, là où sera logé cette académie dépendra des facilités qu’il aura de ces pays. Il dit ceci, pour terminer, aux acteurs du sport burkinabè : « Je dis de faire beaucoup attention à ce qui se passe chez moi au Burkina Faso. On est plus dans la division que dans la réunion. Aujourd’hui, les résultats du football sont en inadéquation avec le management ou avec le climat. On a intérêt, tous les acteurs du football, à avoir cette union sacrée. Seule l’union nous permet d’aller loin ».

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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