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Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

Publié le mardi 8 août 2023 à 22h00min

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Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

Dans le débat devenu national sur l’affaire « Adja », du nom de cette guérisseuse à quelques encablures de Ouagadougou, Sidzabda Damien Ouédraogo nous a fait parvenir la tribune ci-après. Pour lui, au-delà des pouvoirs et des procédures, il faudrait penser au Faso. Tribune !

La tension a été plus que vive les jours passés, entre acteurs de la justice et autorités de la transition. Motif, l’interpellation et l’incarcération manquée d’une jeune guérisseuse traditionnelle de renommée, connue sous l’appellation de « Adja de Komsilga », par de très nombreux patients qui affluent chaque jour et de toutes parts vers elle dans le village de Rakissé en périphérie de Ouagadougou, pour des consultations, soins et guérisons mystiques.

Arrêtée le 26 juillet 2023, au même titre que quelques-uns de ses supposés proches ou employés à elle, accusés d’avoir molesté puis publié sur les réseaux sociaux les images d’une rude bastonnade infligée à un individu par ces derniers, l’exécution du mandat de dépôt décerné par le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Ouaga II contre la dénommée NIKIEMA Larissa à l’état civil, dite Adja Amsetou de Komsilga, s’est heurtée à l’opposition musclée, pour le moins inattendue et inhabituelle d’un groupe de militaires en armes, débarqués à la surprise générale dans les locaux même du palais de justice.

Tollé d’indignation et de protestations, dans les rangs des différents corps et ordres des acteurs de la justice. Puis s’en est logiquement suivi un véritable psychodrame, qui a secoué le microcosme sociopolitique, passionné les débats au sein de l’opinion publique, envenimé le dialogue social, mis en cause l’équilibre et la bonne intelligence nécessaires et indispensables entre deux institutions principales et essentielles, en charge des libertés et garantes de la nation.

Publiquement, l’on a assisté à des passes d’armes verbales musclées entre pouvoirs politiques et judiciaires. Les uns et les autres s’invectivant, s’étripant à coups de mots d’ordre syndicaux et d’accusations de complotisme. Le mercure est ainsi monté à des niveaux presque jamais atteints, inacceptables et intolérables. Pour un pays qui vit les moments particulièrement difficiles que notre chère patrie endure face au terrorisme, une telle polémique au sommet de l’Etat est apparue impensable, surréaliste, hautement irresponsable. Vindicative et destructrice, puérile et dangereuse, elle interpelle à plus d’un titre.

Sans alarmisme ni pessimisme aucun. Sans nécessairement devoir se poser en pourfendeur ni défenseur d’aucune partie dans cette affaire ténébreuse, dont l’urgence chaque jour plus impérieuse pour les Burkinabè de s’unir véritablement et au-delà de toute forme de divergence afin de tenter de sauver le Faso commun et unique à tous se serait sans doute bien passé, il est grand temps à tous les niveaux et charges, que les acteurs et responsables de la vie publique prennent la bonne et juste mesure de leurs devoirs et de leurs engagements.

Au risque que la fin du film, si l’on persiste dans ce mauvais scénario, fait de haine fratricide et de désamour patriotique, soit désastreuse, calamiteuse et détestable pour tous ; héros ou bandits chefs. Dans une déclaration courroucée à ce sujet, le capitaine Ibrahim TRAORE, chef de l’Etat, est allé jusqu’à se dire prêt à mettre un rapport de l’Agence nationale de renseignement sur la place publique, pour témoigner de la bonne foi des agissements survenus dans ce dossier. Faut-il pousser le bouchon aussi loin ? Divulguer des informations qui relèvent de la sûreté de l’Etat, pour justifier la légitimité gouvernementale d’agir, au nom et pour l’intérêt supérieur de la nation ? L’intersyndicale des magistrats de son côté a finalement appelé ses membres à reprendre les activités juridictionnelles, qui étaient jusque-là suspendues, en réaction à cet incident survenu au TGI Ouaga II. Avec les dernières mesures prises de part et d’autre, il faut vivement espérer une décrispation définitive, responsable et salutaire dans cette affaire.

Pour autant, il ne faut pas se voiler la face. En s’insurgeant vivement contre ce qu’elle considère comme une immixtion de l’exécutif dans ses propres affaires à elle, la justice a fini par obtenir que Adja de Komsilga, comme tout justiciable incriminé et poursuivi, soit mise en détention provisoire, pour être présentée en temps voulu devant le juge, afin qu’elle réponde aux chefs d’inculpation pour lesquels elle est poursuivie. On a envie de dire bravo aux acteurs de la justice, pour ce courage, cette ténacité et une telle opiniâtreté. Néanmoins, l’indépendance de la justice, fruit d’une haute lutte menée par le peuple burkinabè dans son ensemble, ne devrait-elle pas s’exercer au quotidien et en réponse aux attentes et espérances de tous les citoyens Burkinabè ? Ne devrait-on pas légitimement être en droit d’attendre du juge qu’il exerce ses prérogatives de garant des libertés et des égalités de tous devant la loi dans un spectre plus large qu’une simple opposition (parfois nécessaire et justifiée certes) érectile et réactive face aux interférences supposées du politique sur ses plates-bandes ou une certaine forme de susceptibilité corporatiste, matérialiste et inégalitaire ?

Disons-nous les choses telles qu’elles sont. La transition de 2014-2015 a fait un lit bien douillet pour l’indépendance de la justice. Roch Marc Christian KABORE n’a eu d’autre choix par la suite que d’entériner une série de mesures exceptionnelles et extraordinairement avantageuses pour le corps de la magistrature. Forts de cette liberté et de ces avantages, les principaux administrateurs de notre système judiciaire sont-ils devenus des super Burkinabè ? Des gens aux intérêts intouchables et, le cas échéant, au-dessus des considérations même de sécurité et de sûreté de l’Etat, dans un contexte pourtant que tout le monde sait très sensible en la matière ? Il n’y a de lois et de justice que dans un pays en paix, un Etat libre et indépendant. Dans un environnement de guerre sauvage, lâche et injuste comme celle imposée au Burkina Faso depuis 2016, à quoi rime donc une administration de la justice aussi procédurale et tatillonne ? Sinon à vouloir déstabiliser le pouvoir politique et à quelles fins ?

Au moment où, outre la lutte implacable engagée contre l’ennemi terroriste et pour la reconquête complète du territoire national, une refondation profonde de l’Etat et de ses institutions est au cœur de l’agenda et au centre des préoccupations affichées par les autorités de la transition actuelle, la question est loin d’être dénuée de sens. De quel côté se placent les acteurs de la justice dans le combat de renaissance mené par le peuple Burkinabè ? Il est bon de se poser en garant de principes universels doctrinaux. Mais il est sans doute meilleur, lorsque l’histoire des peuples et des nations l’impose, de pouvoir s’adapter au rythme de la marche. Sortir du classicisme, pour oser se battre et savoir inventer l’avenir pour paraphraser Thomas SANKARA. Toute autre posture questionne la loyauté et le patriotisme. Il n’y a pas de « république des juges », s’il n’y a pas de république, tout court.

La levée de boucliers, la montée d’adrénaline, puis l’accalmie dans le traitement du dossier Adja de Komsilga semblent, de ce point de vue, symptomatiques d’un malaise certain et plus profond qu’il n’y parait. La grande frilosité observée dans les réactions est tout sauf hasardeuse ou anodine. Le mal est et demeurera, tant que l’on n’aura pas eu le courage de crever l’abcès. Il faut le guérir à la racine.

Tant pour la justice, que pour toute autre forme de corporatisme social ou professionnel, la nécessité s’impose aux autorités de la transition, de poursuivre les réformes engagées ou envisagées. Sans faiblesse, sans état d’âme, sans stigmatisation et sans favoritisme. Avec lucidité et courage, avec abnégation et conviction. La marche des nations a toujours été ainsi faite. Les uns s’arcboutent sur des avantages et prérogatives, les autres s’obstinent sur des visions et une mission qu’ils ont jugé salvatrice pour leurs peuples.

Fort heureusement, bien souvent jaillit des contradictions apparentes les plus flagrantes et des confrontations conjoncturelles les plus virulentes, la lumière historique qui guide l’évolution positive des choses. Il faut souhaiter et espérer qu’au sortir de cet épisode entre acteurs de la justice et autorités de la transition, chaque partie ait compris et retenu la seule et unique leçon qui vaille. A savoir que nul certes n’est au-dessus de la loi, mais que le respect dogmatique non plus d’aucune loi n’est au-dessus des intérêts du peuple et de la survie du Burkina Faso.

Que chacun, dans le respect du principe démocratique de séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, veille à ne pas trop piétiner les prérogatives de l’autre. Mais que la susceptibilité d’aucun non plus n’empêche le Burkina Faso d’aller de l’avant, dans sa marche victorieuse entamée vers la conquête d’une souveraineté réelle. Que cela soit dit, entendu et pris en compte, sans faiblesse ni arrogance, pour l’avenir commun et un mieux-être collectif.

Sidzabda Damien Ouédraogo

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Vos commentaires

  • Le 8 août 2023 à 15:08, par Mots pour maux ! En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Franchement, au lieu d’amener des éléments pour tenter d’y voir clair, cela nous embrouille l’esprit.
    Nombreux sont ceux qui se croient au-dessus des lois ! entre autres les politiciens et les militaires. Le vocabulaire de la justice n’est compris que par ceux qui l’emploie.
    On ne va pas donner une légitimité au pouvoir militaire en place dans la mesure où il n’en a pas par essence même.
    Se préoccuper de ce genre d’affaires est un moyen pour détourner l’attention de problèmes plus importants ou bien l’inculpée a un contact avec un membre influant de ce gouvernement de transition.

  • Le 8 août 2023 à 15:18, par Vérité En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    A mon humble avis, cet incident n’en valait pas la peine. Est ce fait à dessein par les militaires pour détourner l’attention du peuple de l’essentiel. Le mal qui nous terrorise est tellement grand que on ne saurait décrire..aprèsdes kidnappings par les corps armés cest l immersion injustifiée dans des tribunaux .c’est une diversion pure et nette...pendant ce temps là saignée continue, les villages se vident, on tue des civils à la frontière Togo Burkina

  • Le 8 août 2023 à 15:22, par Black En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    VIVE LE CAPITAINE IBRAHIM TRAORÉ,QU’ALLAH LE TRÈS MISÉRICORDIEUX ET LE TOUT MISÉRICORDIEUX VEILLE SUR VOUS ET VOUS DONNE BCP DE SANTÉ ET LONGÉVITÉ SURTOUT.VIVE LES FDS ET LES VDP ET BIENTÔT LA VICTOIRE CONTRE L’ENNEMI.A BAS L’IMPÉRIALISME ET VIVE LE BURKINA FASO

  • Le 8 août 2023 à 15:34, par Bol.Sidnoma En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Analyse très pertinente de Sidzabda D. Ouédraogo !
    Que la vérité triomphe toujours pour le bien-être du Burkina et de l’Afrique.
    Amen !

  • Le 8 août 2023 à 15:44, par À qui la faute ? En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Plus vous cherchez à expliquer, plus vous énervez les gens.
    Que reprochez-vous aux Burkinabé ? Je trouve que ce peuple est très tolérant sinon il ne se laisserait pas diriger par ces hors-la-loi du mpsr.
    On a béni le coup d’état qui a assassiné des valeureux fils de ce pays, on a accepté le népotisme, on a accepté le CNT qui est juste une chambre d’enregistrement de la pensée unique. Il fallait sortir applaudir l’humiliation des GSP par l’artillerie du mpsr ?
    S’il y a des citoyens intouchables pour causes de secrets d’état, il faut officialiser leur poste et leur accorder l’immunité de leur poste. Sinon les citoyens ne comprendront pas ce traitement spécial réservé au médecin le plus expert du pays.
    Vous auriez fait œuvre utile en conseillant le mpsr qu’en voulant accuser les Burkinabé qui payent beaucoup d’impôts et volontairement l’effort de guerre tout en fermant les yeux sur bilan des promesses qui ont justifié ce énième coup d’état

  • Le 8 août 2023 à 15:58, par Rassambi En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    On a entendu la même chanson lorsqu’il s’agissait de faire venir Blaise au Burkina, lorsqu’on a voulu forcer les gens à aller à la réconciliation sans vérité ni justice. On a dit que la paix par la réconciliation était au-dessus de la justice. Et on a poussé Damiba à l’erreur, et quand ça a chauffé, les mêmes ont fui le laisser. MPSR2 doit faire attention à ce genre d’intellectuels capable de tout justifier mais prompt au retournement de veste.
    Les lois sont faites pour être respectées, y compris dogmatiquement. Le reste n’est que fuite en avant

  • Le 8 août 2023 à 17:21, par momine En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    le burkinabe doit avoir a l’esprit que nous sommes Dan’s un regime d’exception.nous avons ete unanime de prises de textes qui donne le pouvoir militaires d’agir pour une question qui touche la securite nationale. cette loi a ete prise il y a pas longtemps.que chacun reparte lire les differentes lois votees (coup d’etat valide ,etat d’urgence, etat de siege instaures....).lorsque le pays reviendra a un etat democratique cette question de justice et de droit de l’homme s’etablira d’elle meme . en attendant ,patient ons,acceptons et assumons ensemble
    .c’est ca aussi le sacrifice.c’est le prix a payer pour l’independace tant reclaimer. ayons le courage.

  • Le 8 août 2023 à 17:34, par Burkinbila En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    C’est un spectacle inédit et regrettable qu’on a suivi dans cette affaire. Nous espérons quand même que le droit sera finalement dit et l’égalité de tous devant la loi ne sera pas remis en cause. Apres le massacre de Karma, c’est le 2e scandale au compte du MPSR 2. Le capitaine IB est invité a rectifié le tir pour une gouvernance du pays, pour le bien être de tous.

  • Le 8 août 2023 à 17:41, par Adam En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Faut-il rire ou pleurer ??? Même dans la guerre, il y a des règles. Que dit-on de ce que « La loi est de portée générale » ? Si vous avez compris cet élément cardinal des lois, vous auriez tout compris.

  • Le 8 août 2023 à 18:07, par Sidpassata Veritas En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Cet article n’apporte rien de bon
    Quelque chose d’anormal s’est produit dans la gestion de cette affaire. Que les torts soient partagés ou pas, il faut laisser tomber la polémique et laisser les acteurss se parler en privé comme ils auraient dû le faire dès le départ pour, discrètement, trouver une. Solution heureuse.
    Ceux qui tiennent poursuivre ce malheureux débat publiquement ne font que souffler sur les braises et dont de véritables incendiaires de la nation.

  • Le 8 août 2023 à 19:07, par SOME En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Bravo et 3 fois Bravo Sidzabda D. Ouédraogo. Ce n’est pas tous les jours que SOME distribué des laudations. C’est dire la valeur élevée de cette analyse. N’en déplaise aux mêmes ignares égoïstes qui viendront déposer leurs niaiseries comme commentaires
    SOME

  • Le 8 août 2023 à 23:21, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    - 1) Oui le respect dogmarique, je dirais même plus, le respect religieux ! Oui, cette "sacro-sainte independance de la Justice", d’une justice grosso modo en dephasage avec les necessités societales. Celui qui se pretend hyper-rigoureux doit prendre soin d’assumer coherence avec son passé lointain et recent !
    - 2) Savons nous ce qu’est un sacrilège ? Il me semble forces gens ne comprennent pas bien Francais. Un exemple de sacrilège : un greffier (Personnel Judiciaire ) qui derobe une arme sous scellé et le vend. Ceci se passe au Burkina Faso. Selon le RENLAC, le procès de ce dernier s’est passé à huis-clos et à leur insu.
    - 3) JE prefere deplorer des militaires qui entourent une adminsitration aussi sacré soit-elle que d’avoir à çondamner des citoyens qui trahissent leur propre serment. Voudriez-vous d’autres exmples ? N’eut -été les episodes chaudes sur les debuts des Koglweoogo, actuellement, nos VDPs même auraient été interdit d’exister.par les mêmes intersyndicales ( Cf actualités sur les debuts de vulgarisation des Koglweoogo )
    De plus dans un pays ou on a sonné la mobilsiation generale et sur le point de decreter l’etat de guerre. Et voilà des syndicats qui en imposenr à l’interet national. Que chacun se repentent plutot que de vouloir donner des lecons aux autres.
    Capitaine Ibrahim Traore, right or wrong !}

  • Le 9 août 2023 à 09:38, par Sheikhy En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Ceux qui prennent vraiment le temps de lire l’article avec un cœur apaisé et un esprit clair sauront que c’est une bonne synthèse qui a été faite là. Je suis de ceux qui reconnaissent le professionnalisme de nos juges, mais cet incident a pris une ampleur inutile parce que les acteurs se connaissent bien entre eux. C’est nous qui sommes dans l’obscurité et subissons leurs égos. Par contre la justice au Faso prise globalement a besoin de reformes et plus d’engagement au civil comme au pénal. Ceux qui connaissent le système savent de quoi je parle. Il y a beaucoup de frustrations dans les procédures au sein de la population, hormis certains dossiers sensibles qui sont traités en deux temps trois mouvements (en tout cas en 1ère instance). Mais comme ce sont des dossiers individuels, disparates et ne concerne le citoyen lambda, cela n’est pas perçu et mis sur la place publique. Alors que comme le disait Laurent BADO, c’est une des conditions obligatoire de la cohésion, c’est la bonne administration de la justice.

  • Le 9 août 2023 à 09:51, par Alpha2025 En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    L’auteur de ces lignes s’adresse visiblement aux magistrats, qui devraient accepter d’avaler toutes les couleuvres au nom de la raison d’état. Ce qui vient de se passer à une seule signification : les militaires qui ont envahi le palais de justice pour libérer une prévenue étaient en service commandé. Sinon, pourquoi le président de la transition lui même va donner des explications ? Et c’est ce président là qui a prêté serment, qui pose ces actes de forfaiture ! Comme à dit quelqu’un sur cette plate-forme, IB n’était pas conscient de l’étendue de ses responsabilités. L’imparfait ne sied même pas. IL N’EST PAS CONCIENT. Il y a tellement de personnes compétentes à commencer par son ministre de la justice, qui auraient pu régler cette affaire proprement ! Non, comme elle concerne IB directement, on prend un bulldozer, et on defonce tout ! Ensuite on raconte n’importe quoi ! Et IB est chef de l’état ! A ce degré d’amateurisme, nous avons de quoi être inquiet pour notre pays et pour l’avenir de nos enfants. Non monsieur, ceux qui doivent penser d’abord au Faso, c’est ceux qui nous gouvernent, car si on doit tolérer leurs incartades au nom de la sécurité, nous pouvons constater ensemble que depuis qu’ils sont là, les choses ne s’améliorent pas. Bien au contraire !

  • Le 9 août 2023 à 11:20, par kwiliga En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Monsieur Ouédraogo, ce qui fut : "impensable, surréaliste, hautement irresponsable. Vindicative et destructrice, puérile et dangereuse" c’est l’intervention des militaires au tribunal, la polémique qui s’en est suivi, n’en est que la résultante.
    Ainsi donc, vous cherchez à surfer sur la vague de détestation des juges, enfants gâtés de Roch, trop souvent inefficaces, accusés d’être iniques et corrompus, mettant en cause leur "susceptibilité corporatiste, matérialiste et inégalitaire".
    Très bien, vous faites, ce faisant, le jeu de ceux qui y préfèreront la charia et ses juges improvisés. Est-ce là le but de votre longue litanie verbeuse, ou cherchez vous à nous faire admettre que, sous régime de dictature militaire, que tu sois paysan ou professeur, juge ou gardien,... tu la fermes, sinon, on te fait et il n’y a rien ?

  • Le 10 août 2023 à 10:34, par Bestiscoming En réponse à : Bras de fer entre acteurs de la justice et autorités de la transition : « Le respect dogmatique d’aucune loi n’est au-dessus de la survie du Burkina », Damien Ouédraogo

    Assez beau texte sauf que je ne partage pas certaines idées.Tout d’abord, vous commencez par insinuer la neutralité de votre texte qui au fond vous partisanise en dépit des dernières lignes qui semblent rectifier votre tir.
    "l’indépendance de la justice, fruit d’une haute lutte menée par le peuple burkinabè dans son ensemble, ne devrait-elle pas s’exercer au quotidien et en réponse aux attentes et espérances de tous les citoyens Burkinabè ? Ne devrait-on pas légitimement être en droit d’attendre du juge qu’il exerce ses prérogatives de garant des libertés et des égalités de tous devant la loi dans un spectre plus large qu’une simple opposition (parfois nécessaire et justifiée certes)" question très pertinente !! Reste à définir les attentes et espérances de <>.
    "De quel côté se placent les acteurs de la justice dans le combat de renaissance mené par le peuple Burkinabè ? Il est bon de se poser en garant de principes universels doctrinaux. Mais il est sans doute meilleur, lorsque l’histoire des peuples et des nations l’impose, de pouvoir s’adapter au rythme de la marche." S’adapter à la marche de l’histoire présuppose t il qu’on jette en pâture aux rapaces du ciel notre justice ? Toute solution au terrorisme qu occulte la justice sera à mon sens une solution superficielle que le temps et la nature dégraderont et ce pour faire apparaître un problème qui pourrait être pire. Dieu nous en garde !
    Nb:Nous ne disons pas que dans ce cas la justice a été brimée car plusieurs éléments nous échappent.

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