Burkina/France : Dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la recherche, la coopération se porte bien
La fête nationale de la France a été commémorée ce vendredi 14 juillet 2023 dans sobriété par la communauté française à Ouagadougou. C’était l’occasion pour l’ambassade de rappeler que la coopération entre la France et le Burkina Faso se poursuit dans de nombreux domaines, alors que leurs relations diplomatiques traversent une zone de turbulences.
En France, ce 14 juillet 2023 a été marqué par le traditionnel défilé sur les Champs Elysées à Paris, avec l’Inde comme pays d’honneur. Au Burkina Faso, l’ambassade de France a réuni des invités triés sur le volet au sein de l’ambassade à Ouagadougou. Ensemble, ils ont levé le verre de l’amitié entre le Burkina et la France.
En ce jour qui commémore le 234e anniversaire de la prise de la bastille (1789), René Consolo, chargé d’affaires assurant l’intérim (a.i), n’a pas oublié les épreuves que le peuple burkinabè traverse. Il a invité l’assemblée à avoir une pensée pour les victimes des actes de violence qui endeuillent le pays des hommes intègres.
Chaque 14-Juillet est l’occasion de passer en revue les relations entre la France et le Burkina. Et les faits marquants, selon René Consolo, sont d’abord la vitalité de la communauté française, qui a tissé, selon lui, « avec le Burkina Faso des liens économiques et familiaux ».
Dans le domaine de la coopération et malgré la brouille diplomatique, la France demeure engagée à travers son service de coopération et d’action culturelle et ses opérateurs que sont l’Institut français, Campusfrance, Expertise France, France Volontaires, l’IRD, le Cirad, CFI et l’AFD), fait remarquer René Consolo. « J’ai eu l’honneur avec mes collègues européens, d’accompagner monsieur le Premier ministre à l’inauguration de la centrale solaire Yellen. Il y a aussi notre engagement en faveur de la distribution d’eau à Bobo Dioulasso, des équipements éducatifs et de voirie à Ouagadougou », énumère le chargé d’affaires a.i.
De même, l’ambassade de France au Burkina Faso a poursuivi son soutien à la jeunesse et à l’entreprenariat. « Une nuit de l’excellence burkinabè a été organisée en France en juin. Grâce à cette initiative plus d’une centaine d’entrepreneurs burkinabè ont pu présenter leurs projets à la diaspora africaine en France et créer de multiples opportunités d’affaires », rappelle-t-il.
M. Consolo fait observer que les instituts français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, bien que partiellement détruits en octobre 2023 par des manifestants qui se disaient hostiles à la politique française au Burkina, ont continué leurs activités hors les murs, en coopération étroite avec les partenaires burkinabè.
Dans les domaines de la mobilité étudiante, « la France accompagne 60 doctorants grâce à des bourses d’étude. Plus de 1500 étudiants ont fait cette année le choix de la France pour leurs études supérieures », a révélé le chargé d’affaires. Dans les domaines de la santé, de la recherche scientifique et de sécurité (avec les formations de l’ISEPC dont la 11e promotion vient d’achever sa scolarité), la coopération a suivi son cours.
« La fête nationale c’est aussi le moment de réfléchir à l’événement que nous célébrons. Quel est le sens du 14 Juillet ? C’est le jour de la reddition de la Bastille, mais le 14 juillet est la date d’un autre événement, celui de la fête de la fédération de 1790, jour où le souverain et le peuple, réconciliés, firent nation », a dit René Consolo.
Son pays, rappelle-il, est passé par onze régimes politiques et a fait appel à des solutions endogènes pour organiser ses institutions, quand bien même il a dû accepter la déclaration des droits de l’homme apportée par le corps expéditionnaire français de retour d’Amérique du Nord. « Nous nous sommes inspirés de ce texte pour notre déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il n’y a pas de mal à s’inspirer de ce qu’il y a de mieux ailleurs », assure le chargé d’affaires a.i.
Depuis, selon lui, d’autres bastilles sont tombées comme l’abolition des privilèges, de l’esclavage et de la peine de mort, des "Bastilles sociales" qui empêchaient le droit de grève, le vote des femmes, etc.
Beaucoup reste à faire, d’après lui. « La France, avec ses partenaires européens et ses alliés traditionnels, reste vigilante face à ces enjeux. Membre permanent du Conseil de sécurité, la France a des responsabilités particulières ; elle les assumera », promet-il.
Cette commémoration intervient alors que les relations entre le Burkina et la France sont au plus bas. Le Burkina a dénoncé un accord permettant à des forces spéciales françaises d’être présentes sur son sol dans le cadre de l’opération Sabre et l’ambassadeur Luc Hallade, ayant été rappelé par la France en janvier 2023.
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 17 juillet 2023 à 14:27, par ERIC En réponse à : 14 juillet 2023 : Les relations entre la France et le Burkina magnifiées à Ouagadougou
Je sors le popcorn car ça va tailler compte tenu de l’état d’esprit et de la tournure des événements.
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2. Le 17 juillet 2023 à 14:32, par kwiliga le Gaulois En réponse à : 14 juillet 2023 : Les relations entre la France et le Burkina magnifiées à Ouagadougou
De "nombreuses Bastille" sont tombées en France depuis 1789 et la même France dite " des Lumières" continuent de maintenir d’autres peuples dans la Bastille de l’esclavage et du pillage des ressources naturelles. Je me rappelle que du temps du pouvoir fort de Blaise Compaoré et pendant que Simon Compaoré était Maire de Ouaga, il était organisé des jeux et des compétitions sportives à l’occasion du 14 juillet chaque année (comme du temps de l’administration coloniale) pendant que les 11 Décembre étaient dépourvus de ces jeux et compétions sportives organisées par la Mairie de Ouaga. C’était vraiment une insulte à la mémoire de ceux qui se sont battus pour l’indépendance de cette Haute-Volta et tellement grossier que la Coopération Française a cessé de financer ces jeux ! Par ailleurs, nous constatons que depuis le départ forcé de Mr Luc Hallade, l’homme des "idiots utiles", la France n’a pas daigné nommer un nouvel ambassadeur au Burkina. Est-ce à dire que Mr Emmanuel MACRON et la France "attendent toujours les explications du Capitaine TRAORE Ibrahim" comme il l’a dit haut et fort ? Que Mr MACRON soit courageux et conséquent en mettant tout simplement fin à la coopération entre les deux pays s’il estime qu’il n’a pas encore eu les explications exigées ! Si les dirigeants français actuellement refusent de suivre l’évolution du monde qui les entoure, c’est tans pis pour la France !
Par Kwilga le gaulois depuis Lutèce, capitale de la Gaule
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3. Le 17 juillet 2023 à 15:09, par ERIC En réponse à : 14 juillet 2023 : Les relations entre la France et le Burkina magnifiées à Ouagadougou
@ kwiliga le Gaulois
Si j’en crois mes lectures à gauche et à droite, c’est le Burkina qui refuse la nomination d’un nouvel ambassadeur, plus précisément le Burkina ne veut pas de l’homme que la France veut nommer.
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4. Le 17 juillet 2023 à 16:25, par Kwilga le gaulois En réponse à : 14 juillet 2023 : Les relations entre la France et le Burkina magnifiées à Ouagadougou
Merci infiniment @ ÉRIC pour cette information. Si d’aventure c’est les autorités burkinabe qui refusent la nomition de la personne proposée par la France, je ne condamnerai pas l’administration Macron d’office. Cependant, dans le monde diplomatique, il est connu que les États ne sont pas obligés d’accepter n’importe qui comme ambassadeur d’un autre pays si la personne n’inspire pas confiance. C’est la règle et la France veut forcer le jeu, il y aura toujours ce blocage jusqu’à ce qu’on change de régime d’un côté ou d’un autre. Des choses ont été dites et faites par l’ambassadeur Hollande qui s’est même permis des ballades sur des Plateaux de télévisions privées pour débiter n’importe quoi dans des confrontations verbales infantiles face à des jeunes interlocuteurs. Avec Mr Luc Hallade, on a vu pour la première fois depuis les indépendances, des actes violents contre des institutions françaises aux Burkina. Son patron Emmanuel MACRON à servi aussi aux Burkinabè une arrogance jamais vue ! Je comprends alors pourquoi ça bloqué car personne n’est obligé de poser des actes diplomatiques dans une situation de crise de confiance aiguë ! Merci @ERIC.
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Le 18 juillet 2023 à 10:51, par kwiliga En réponse à : 14 juillet 2023 : Les relations entre la France et le Burkina magnifiées à Ouagadougou
Bonjour Kwilga le gaulois,
D’après certaines discrètes sources burkinabè, il semble bien que les informations d’Eric soient solides.
En effet, un nouvel ambassadeur, qui devait prendre ses fonctions début juillet, aurait été proposé par l’administration française, malheureusement, ce dernier, portant un nom d’origine maghrébine, n’a pas eu l’heur de plaire aux autorités du Faso.
Dites, Kwilga le gaulois, depuis Paris, à parler d’arrogance, que pensez-vous donc des intempestives sorties et des malsaines accusations de notre premier ministre à l’égard d’autres pays, parfois voisins, contre les ONG, les médias,...? Il semblerait que l’arrogance, à l’instar de notre voisin malien, ait radicalement changé de camp depuis un certain temps.
Mais, à la fin de la fable, la grenouille finit par exploser.
Et sinon, à Paris, vous n’êtes pas trop inquiet du terrorisme et des coups d’état ?
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5. Le 25 juillet 2023 à 17:18, par Salvatore En réponse à : Burkina/France : Dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la recherche, la coopération se porte bien
Tout se rétablit avec un peu de temps ; une querelle familiale ! Avec le nombre de binationaux ici et ailleurs dans les rouages décisionnels, nous partageons le même chemin…
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6. Le 25 juillet 2023 à 17:18, par Salvatore En réponse à : Burkina/France : Dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la recherche, la coopération se porte bien
Tout se rétablit avec un peu de temps ; une querelle familiale ! Avec le nombre de binationaux ici et ailleurs dans les rouages décisionnels, nous partageons le même chemin…
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