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Méningité : 37 cas avec 8 décès dans la Comoé

Publié le jeudi 9 février 2006 à 03h33min

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Le district sanitaire de Banfora, à la date du 7 février, a enregistré 37 cas de méningite ayant causé 8 décès avec une létalité de 21%. La situation n’est pas alarmante, selon les autorités sanitaires du district.

Comme les autres années, le Burkina n’échappe pas en 2006 non plus à l’épidémie de méningite. Ainsi, selon les statistiques de la surveillance épidémiologique de la méningite dans la quarantaine de formations sanitaires du district, de 7 cas avec 0 décès la première semaine, l’on est passé à 37 cas avec 8 décès au 7 février, la 5e semaine.

Le district sanitaire de Tiéfora vient en tête avec 14 cas, 4 décès, soit une létalité de 28%. Vient ensuite le département de Sidéradougou avec 5 cas et une létalité de 0%. Au total, 16 formations sanitaires ont connu des cas de méningite et la plus forte létalité est de 50% pour 2 cas.

Suit après Kouèrè avec 33% sur 3 cas. Le Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora, lui, a connu un cas. A côté de ces formations, on enregistre, fort heureusement, 27 qui n’ont pas déclaré la maladie, pour l’instant.

Le constat effectué par les agents de santé, c’est que ce sont les sites aurifères qui enregistrent le plus grand nombre de cas, et les victimes ont recours aux formations sanitaires de Tiéfora et de Sidéradougou.

Sur ces sites, les conditions d’hygiène sont déplorables, et la sensibilisation reste l’alternative pour espérer faire respecter les normes sanitaires. Aussi, une équipe du district y a effectué une mission au cours de laquelle les personnes-ressources ont été mises à contribution en vue de la maîtrise de la maladie.

Le district n’est pas en situation d’épidémie, ce qui fait dire au médecin-chef du district, M. Bassirou Ouédraogo, que la situation n’est pas alarmante, le seuil d’alerte, qui est de 18 cas par semaine, n’étant pas encore atteint.

En outre, rassure-t-il, son district dispose de consommables dans les différentes formations sanitaires et d’un personnel maîtrisant les signes cliniques.

"Ce que nous demandons à la population, c’est pas grand chose" pour freiner l’élan de la maladie, explique-t-il, et cela pour éviter une situation épidemique : il s’agit simplement d’amener les malades à temps. Leur prise en charge reste gratuite.

En rappel, à la même période en 2005, le district enregistrait 14 cas avec un décès.

Luc Ouattara

Observateur Paalga

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