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SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

Publié le dimanche 7 mai 2023 à 22h24min

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SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

Les lampions de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) se sont éteints le samedi 6 mai 2023 à Bobo-Dioulasso, sur une note de satisfaction. La cérémonie officielle de clôture de cette biennale de la culture a eu lieu à la Maison de la culture Mgr-Anselme-Titianma-Sanon de la ville de Sya. Elle a été marquée par le coup de balafon du Premier ministre, chef du gouvernement, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, représentant le président de la Transition.

La biennale de la culture burkinabè a connu son apothéose, couronnée par les palmarès du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL). Selon le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, cette édition a été exceptionnelle tant du point de vue organisationnel que par l’expression des talents artistiques. Ainsi, durant une semaine, des milliers de festivaliers, venus de divers horizons, ont vécu la culture burkinabè dans toute sa diversité. La cérémonie de clôture a été essentiellement ponctuée de discours, de prestations de troupes de danse traditionnelle et d’artistes, ainsi que de remise d’attestations aux lauréats.

Le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, se réjouissant de la bonne tenue de la SNC/Bobo 2023.

Cérémonie de sensations, de suspense et surtout riche en couleurs, elle s’est tenue dans une ambiance festive à la Maison de la culture remplie comme un œuf. L’événement a connu la présence de membres du gouvernement et d’illustres personnalités. Cette édition de la SNC, placée sous le thème « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale », se tient cinq ans après l’édition de 2018. C’est dire que l’évènement était tant attendu par les Burkinabè et particulièrement par les populations de la région des Hauts-Bassins. L’événement se veut une vitrine de valorisation et de promotion des identités et expressions culturelles des communautés du Burkina Faso.

Les festivaliers n’ont pas voulu se faire conter l’évènement.

Au cours de cette 20e édition, une vingtaine d’activités majeures ont été menées sur 22 espaces à travers la ville de Bobo-Dioulasso, et elles ont concerné près de 2 000 artistes aussi bien en compétition qu’au festival. Les compétitions du GPNAL se sont déroulées du 29 avril au 4 mai, du côté de la Maison de la culture.

Quant aux activités du festival, elles se sont déroulées tout au long de la biennale. Ce volet festival a rendu la manifestation davantage attractive et festive. Ainsi, plusieurs activités ont permis d’offrir aux artistes et à l’ensemble des festivaliers, des cadres appropriés de détente, de réflexion, de loisirs et d’affaires.

La SNC 2023 a tenu toutes ses promesses

Au cours de cette cérémonie de clôture, la parole a été donnée à la secrétaire technique de la SNC, Christiane Sanon. Et sans être exhaustive, elle a dressé un bilan à chaud de cette édition qui, selon elle, a tenu toutes ses promesses. A l’en croire, la foire artisanale et commerciale de la 20e édition de la SNC, qui a ouvert ses portes au public du 29 avril au 6 mai au siège du Secrétariat technique de la SNC, a été un cadre de promotion des services, des produits artistiques, artisanaux et industriels du Burkina Faso.

La secrétaire technique de la SNC, Christiane Sanon, dresse un bilan à chaud de la SNC 2023.

Durant huit jours, plus de 600 exposants intervenant dans divers domaines d’activités ont pu s’inscrire et proposer leurs produits aux milliers de festivaliers. Comme aux autres éditions, la foire a connu une grande affluence que l’on pourrait estimer cette année à environ 300 000 visiteurs.

Le programme de la 20e édition n’a pas dérogé à la règle d’offrir à la ville de Bobo-Dioulasso des points d’animation musicale permanents appelés communément « plateaux artistiques off », avec pour objectif de rendre la fête véritablement populaire. Pour cette édition, quatre plateaux par jour ont été dressés à travers la ville. Egalement, le Marché des arts a offert du 29 avril au 6 mai un cadre d’échanges entre artistes et promoteurs culturels au sein de la Maison de la culture. Ce marché a permis à plusieurs professionnels nationaux et étrangers de se faire enregistrer.

Le Premier ministre remettant des attestations à des lauréats de cette biennale de la culture.

L’art culinaire a mis en compétition 39 candidats qui ont présenté des mets dans les rubriques plats lourds ou plats de résistance, plats légers ou plats d’entrée, les desserts, les boissons. Le jury composé de cinq membres a eu la lourde tâche d’apprécier 45 mets et de départager les concurrents.

Les sports traditionnels ont concerné deux disciplines que sont la lutte traditionnelle et le tir à l’arc, et ont réuni 121 compétiteurs. La lutte traditionnelle a mis en compétition 94 lutteurs dans les deux principaux pools (pool jeune et le pool adulte), tandis qu’au niveau du tir à l’arc, les compétiteurs étaient au nombre 27.
Pour cette édition, tout a été mis en œuvre pour la pleine participation des enfants.

Les différentes activités ont ainsi permis à plus d’un millier d’enfants de bénéficier de connaissances dans le domaine artistique à travers des ateliers en danse, musique, dessin, chant, modelage, etc. Ces enfants ont en outre pu participer aux autres activités de la SNC : visites de certains sites tels que le musée Sogossira-Sanon, le village des communautés ; participation aux spectacles à la Maison de la culture sans oublier les activités littéraires. Par ailleurs, les activités littéraires à cette édition ont été marquées par la tenue d’un colloque.

La conférence inaugurale a été animée par Mgr Anselme Titianma Sanon, le 1er mai sous le thème « Culture burkinabè : vecteur unitaire de paix et de la cohésion sociale ». Une série de trois panels étalés sur trois jours a permis de conclure le colloque par un rapport assorti de recommandations.

Sur l’aire d’exposition, on note avec satisfaction que la totalité des stands, soit plus de 20, ont été commercialisés. Au niveau des dédicaces d’œuvres, il est important de signaler que 23 auteurs se sont inscrits pour l’offre de dédicaces. Le dialogue intergénérationnel a, quant à lui, enregistré la participation des Trésors humains vivants.

La prestation de la troupe de la diaspora ivoirienne à la cérémonie de clôture de la SNC 2023.

Au regard de l’engouement suscité autour de la SNC, la secrétaire technique a affirmé sans ambages que cette édition a connu un franc succès. Et ce n’est pas le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui dira le contraire. Il a exprimé toute sa joie et sa satisfaction pour la bonne conduite des activités de cette biennale. Dans son discours de clôture, le ministre a relevé l’importance de la culture dans le processus de développement d’une nation. Il a aussi décliné la vision du président de la Transition de faire de la culture le socle du développement durable du Burkina.

« Les multiples reports de cette édition consacrée à la diversité comme vecteur de l’unité nationale, n’ont donc pas entamé l’engouement des artistes pour une édition à la hauteur de toutes les attentes. En somme, cette édition a été exceptionnelle tant du point de vue organisationnel que par l’expression des talents artistiques, et nous devons tous nous en féliciter », s’est-il réjoui.

Le ministre n’a pas manqué de remercier le comité d’organisation qui a œuvré à la réussite de l’événement et les parrains pour leur accompagnement multiforme à cette 20e édition de la Semaine nationale de la culture. Mention spéciale a également été faite aux forces de défense et de sécurité pour avoir contribué à faire de cette biennale un véritable succès.

Le gouvernement du Burkina Faso a désigné la République de la Guinée comme pays invité d’honneur à cette édition. Et ce pays ami n’a pas marchandé sa présence à cette 20e édition. Le Mali et le Sénégal, grands pays de culture, ont également honoré la biennale de leur présence, autant que d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs.

Cette cérémonie de clôture a été couronnée par les palmarès du Grand prix national des arts et des lettres. Pour les festivaliers, cette SNC fut « une édition de très haute facture ». C’est de manière symbolique que le Premier ministre a déclaré close la 20e édition de la SNC en jouant au balafon.

Romuald Dofini
Photos : Herman Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2023 à 17:46, par Sidpassata Veritas En réponse à : SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

    Après 40 ans et à l’heure de bilans de cette édition, peut-on oser poser une question qui semble être une question taboue concernant la SNC :
    Comment faire pour que cette fête nationale de la culture qui touche de très près notre identité culturelle dans sa diversité puisse être celebrée dans les autres religions du Burkina Faso ? Peut-on envisager une édition tournante comme cela a éte le cas pour la fête nationale du 11 décembre dans les capitales des régions ? Si nous admettons que la culture est non seulement un moteur de développement, mais aussi un facteur de cohésion et d’unité nationale, pourquoi ne pas trouver une formule tournante (peut-être une édition sur deux) qui favoriserait davantage le brassage culturel dans toutes nos régions  ? Il s’agit bien d’une semaine nationale de la culture, et même la diaspora de la nation concernée y prend part.

    • Le 8 mai 2023 à 08:03, par lepaysdoitavancer En réponse à : SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

      Monsieur Sidpassata,
      Vous posez là une question pertinente et légitime. Mais permettez-moi de vous en opposer une : Comment imaginer des cadres de similaires pertinences dans chaque région et en faire un label régional ? Au lieu d’organiser la SNC de façon tournante, l’on pourrait réfléchir sur comment Bobo-Dioulasso et toute la région pourrait développer une économie autour de cette Semaine. Puis pour chaque région grâce à notre créativité intarissable imaginer une rencontre similaire mais pas nécessairement dans le domaine de la culture, pour chaque région ? et d’en faire également un outil de transformation économique et sociale.
      Il y a parfois nécessité d’être sur UNE SEULE place pour opérer un grand impact.
      Merci

  • Le 8 mai 2023 à 08:58, par michel En réponse à : SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

    Pendant la révolution l’édition de la SNC était tournante. Elle a été fixée à Bobo pour une meilleure organisation dû au manque d’infrastructures d’accueil constatés lors des éditions qui se sont déroulées à Koudougou Réo et Gaoua.

  • Le 8 mai 2023 à 12:35, par Bigbale En réponse à : SNC/Bobo 2023 : Les lampions de la 20e édition s’éteignent sur une note de satisfaction

    Les Révolutionnaires du 4 Août 1983 etaient noen ennabance par rapport à ceux qui croient être plus intelligents : la SNC a été concue pour être tournante dans les 25 et 30 premières Provinces pour favoriser l’expression et valoriser l’économie locale de chaque Province qui acceille. L’idée etait très bonne mais on a été vite rattrapé par les questions d’infrastructures piur heberger les acteurs culturels et économiques mais aussi pour permettre aux troupes de prester dans les meiileures conditions. Meme les fameuses Cités du 4 Août etaient réalisées en banco mais traduisait la volonté de doter les nouvelles provinces de capacités d’hébergement acceotables. C’est faute de moyens pour aller vite et doter les villes qui devaient accueillir la SNC qu’on a choisi Bobo pour cette biennale. Quand les Regions auronr un minimum pour assurer, ça viendra tout seul et on aura pas besoin de revendications et politisation de cette noble idée des Révolutionnaires du 4 Août 1983.

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