SUPERMUN est une plateforme de suivi des performances des municipalités. Il a été développé dans le cadre d’un partenariat trilatéral entre le Burkina Faso, la Banque mondiale et le monde de la recherche. Elle a été créée pour remédier au manque de données fiables et cohérentes. Elle (plateforme) permet de mesurer l’évolution des performances des collectivités territoriales et les effets des crises sur lesdites performances. La rencontre de ce jour, a soutenu le directeur général adjoint des collectivités territoriales, Adama Batoro, s’avère nécessaire pour faire le bilan de cet outil de suivi.

Pour le DGA des collectivités territoriales, Adama Batoro, SUPERMUN a été développé dans le cadre d’un partenariat trilatéral

L’objectif général, a-t-il fait savoir, est d’échanger sur le suivi des performances et les partenariats avec les organisations communautaires de bases. « Au cours de cette journée, vous aurez à harmoniser les points de vue sur l’évolution de la performance des municipalités, le lien SUPERMUN et amélioration de la gouvernance locale, sur l’approche partenariats des organisations communautaires de bases et enfin, de dégager des perspectives », a-t-il rappelé aux participants. D’après M. Batoro, SUPERMUN a été mis en œuvre sans interruption depuis plus de 10 ans. Cela témoigne, à son sens, de la résilience de cet outil dans un contexte difficile marqué par la crise sécuritaire et humanitaire.

L’opérationnalisation de cette plateforme vise à davantage implémenter la décentralisation afin de suppléer la défaillance de l’Etat central dans la construction d’infrastructures économiques et sociales pérennes mais aussi d’impliquer davantage les populations dans l’exercice du pouvoir et la gestion des affaires, foi du DGA des collectivités territoriales. « Conscient de l’importance des données dans les processus de prise de décision, je ne doute pas un instant qu’au sortir de cet atelier, les résultats de ces travaux permettront de mieux accompagner les collectivités territoriales dans l’atteinte des objectifs qui leurs sont assignés », a-t-il espéré.

Le développement de cet outil a bénéficié de l’accompagnement technique et financier de la Banque mondiale, ici représenté par Marcus Holmlund

La mise en œuvre de SUPERMUN a connu l’accompagnement technique et financier de la Banque mondiale. Pour son représentant, Marcus Holmlund, dans le contexte actuel du Burkina, il y a des raisons potentielles pour l’acceptation des délégations spéciales par la population. Si cet outil est à la pointe, il y a encore un besoin d’innover, de s’ouvrir à la critique pour améliorer les données afin de fournir un meilleur soutien à la décentralisation au Burkina Faso. M. Holmlund a précisé que ces idées sont d’ailleurs au cœur de la collaboration trilatérale.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net