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Liberté de presse au Burkina : Le Premier ministre rassure la Société des éditeurs de la presse privée

Publié le samedi 18 février 2023 à 15h07min

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Liberté de presse au Burkina : Le Premier ministre rassure la Société des éditeurs de la presse privée

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, a reçu en audience une délégation de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), le vendredi 17 février 2023, à la primature.

A la sortie de la rencontre, le président de la SEP, Inoussa Ouédraogo, a expliqué que la délégation est venue présenter son nouveau bureau au Premier ministre. Il a ajouté que la presse privée burkinabè est disposée à travailler au renforcement de la liberté des médias. « Ces derniers temps, la presse privée et la presse dans sa globalité éprouvent des difficultés à faire librement leur travail », a-t-il souligné.

A en croire Inoussa Ouédraogo, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement n’est pas contre la liberté de presse et d’expression. « Il a pris son exemple pour indiquer que, bien au contraire, lui-même a toujours publié dans nos différentes presses. Il a toujours été sur les plateaux de télévision et de radio pour donner son point de vue, et il ne sera pas celui qui va empêcher la liberté de presse », a rapporté le président de la SEP.

Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a demandé aux médias de trouver de se réinventer afin s’adapter à la conjoncture économique mondiale actuelle

Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla a conseillé à la presse de tenir compte de la situation nationale et de contextualiser la liberté de presse, de sorte à ne pas fournir des informations stratégiques à l’ennemi. Le Premier ministre a expliqué que les difficultés dont il parle en matière de liberté d’expression sont essentiellement liées aux émissions interactives et aux réseaux sociaux. Les médias classiques sont donc exhortés à jouer leur rôle d’éducateurs et à donner une information saine. La délégation de la SEP a dit prendre note de cette remarque.

Inoussa Ouédraogo a annoncé qu’au regard des difficultés rencontrées par les entreprises de presse, il va être organisé un forum économique des médias. Cette initiative a été appréciée positivement par le Premier ministre. Le chef de la délégation s’est dit satisfait de cette audience, car les préoccupations de la SEP ont été entendues. Me Apollinaire Kyelem de Tambèla a ajouté que son gouvernement est disposé à accompagner les entreprises médiatiques.

« Nous avons été satisfaits de la vision qu’il a de la liberté d’expression, parce que très récemment, nos organisations ont interpellé les autorités sur la nécessité de garantir la liberté d’expression afin que les médias continuent à apporter leur contribution à l’élargissement des espaces de liberté. Nous sommes face à une situation où les terroristes veulent nous imposer le silence. Il n’y a pas de raisons qu’on ne travaille pas à se libérer de ces chaînes », a conclu Inoussa Ouédraogo.

Inoussa Ouédraogo (au milieu) s’est dit satisfait des échanges

En rappel, les rapports entre le Premier ministre et la presse ne sont pas au beau fixe depuis qu’il a déclaré ceci, au cours d’une audience accordée au Conseil supérieur de la communication : « On ne construit rien sans la discipline. Il est plus que nécessaire de recadrer la communication au niveau des médias pour éviter la pagaille. L’on se rappelle toujours de la radio Mille collines au Rwanda qui a joué un rôle déterminant dans le génocide dans ce pays. Ce n’est pas parce que l’on est sur un plateau de télévision ou dans un studio avec un micro que l’on doit se croire tout permis ».

Ses propos ont été vivement critiqués par les organisations professionnelles des médias du Burkina Faso, qui ont fait une déclaration à cet effet.

SB
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Vos commentaires

  • Le 19 février 2023 à 22:28, par Badaru En réponse à : Liberté de presse au Burkina : Le Premier ministre rassure la Société des éditeurs de la presse privée

    L’Europe n’est pas en guerre, les pays de l’Union Européenne et alliés ne sont pas attaqués, mais ils soutiennent leur poulain l’Ukraine de toutes leurs forces. Les règles de droit, du commerce de la guerre , bref tout est mis en œuvre pour soutenir l’Ukraine et combattre la Russie. Depuis 1 an TOUTE LA PRESSE est en ordre de bataille. Aucun son discordant, le DOGME de la liberté d’expression et de la pluralité des OPINIONS est mise en berne. Les quelques petits journaux et sites d’information qui avait ou étaient soupçonnés d’avoir quelque sympathie pour l’ogre Russe furent purement et simplement interdits dans la MECQUE de la LIBERTÉ pour la survie de 🇺🇦. Par simple sympathie DÉSINTÉRESSÉE ! Ce sont eux qui le disent ‘ Au BURKINA le pays est au bord du gouffre. Nous sommes attaqués de tous côtés, meurtris, massacres, pillés, nul ne sait où donner de la tête, tout le monde crie au sursaut, à l’unité, au sacrifice suprême nul ne sait de quoi demain sera fait, c’est la PÀNIQUE ! Pendant ce temps au vu et au si de tous des HURLUBERLUS qui se sont proclamés analystes , experts en beaucoup de choses et même quelques vieux singes qui affirment être des sages, critiquent, insultent, contestent tout, peignent tout en noir et prédisent sans rire l’apocalypse comme s’ils étaient des martiens ! Ils défendent nos maîtres d’hier et qui sait ? Cela est parce que nos dirigeants eux mêmes ne mesurent pas le poids de la désinformation ! Nous sommes en guerre, pas que nous soutenions comme l’Europe un vague allié ! NOUS SOMMES EN GUERRE et il n’y a aucune COMMUNICATION OFFICIELLE pour la CONDUITE de la GUERRE. Évidemment les EUROPÉENS sont des GENS RATIONNELS ! Pour ESSAYER DE GAGNER LA GUERRE en UKRAINE avec une probabilité très faible, ils ont mis la PRESSE au pas. Toute VOIX DISSONANTE est sévèrement réprimée Ségolène ROYAL en sait quelque chose. Mais quand les intérêts MESQUINS des INDIVIDUS sont au dessus de ceux de la NATION… Si j’étais IB je saurais quoi faire.

  • Le 22 février 2023 à 22:37, par Salvatore En réponse à : Liberté de presse au Burkina : Le Premier ministre rassure la Société des éditeurs de la presse privée

    Sans liberté de blâmer, il n’est pas d’éloges flatteurs...
    Triste réaction ; la vérité n’est pas un ennemi mais une exigence de bonne gouvernance !

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