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Cinéma : Idrissa Ouédraogo, cinq ans déjà

Publié le samedi 18 février 2023 à 12h08min

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Cinéma : Idrissa Ouédraogo, cinq ans déjà

18 février 2018 - 18 février 2023. Cela fait cinq ans que le maestro Idrissa Ouédraogo a rejoint les étoiles, à l’âge de 64 ans. Il est le premier réalisateur burkinabè à avoir remporté en 1991 l’Etalon d’or de Yennenga avec son film Tilaï. Ce film a également remporté le Grand Prix du Jury à Cannes en 1990 et le Prix du meilleur long métrage au premier Festival du cinéma africain de Milan en 1991.

Au total, Idrissa Ouédraogo, c’est une quarantaine de films dont plusieurs récompensés dans de grands festivals dans le monde. Il était un modèle pour de nombreux réalisateurs dont Apolline Traoré, en lice pour offrir au Burkina Faso, son troisième Etalon d’or de Yennenga avec son long métrage « Sira ».

Selon Apolline Traoré, Idrissa Ouédraogo était un réalisateur talentueux et "extrêmement intelligent"

Voici ce que disait Apolline Traoré de son mentor sur la chaîne VOA Afrique, en mai 2018 : « Il disait tout le temps que j’étais têtue. C’était mon mentor, mais on ne s’entendait pas sur certains points. Il avait une vision un peu trop poétique alors que moi, j’aime les choses un peu carrées, les choses un peu concrètes. C’est quelqu’un qui était d’une intelligence et d’une connaissance extrêmes. Je retiens de lui son intelligence et son talent. Malheureusement vers la fin de sa vie, il n’a pas prouvé ce qu’il voulait faire, parce qu’il avait un gros projet qui devait le faire revenir comme on le dit. Mais Dieu en a décidé autrement. »

Pour le jeune réalisateur Gaston Bonkoungou, Idrissa Ouédraogo est une success-story qui, de sa ville natale ,Ouahigouya, a raconté des histoires singulières qui touchent à l’universel.

"J’ai foi que la nouvelle génération que nous sommes pourra être à la hauteur de ses œuvres", Gaston Bonkoungou

« Il a représenté le Burkina Faso dans les grands festivals à l’international. Je regrette de n’avoir pas connu personnellement le maestro, mais j’ai pu apprendre de lui à travers ses œuvres. C’est vraiment une perte déplorable pour le Burkina Faso et pour le monde du cinéma. J’aurais aimé qu’il partage ses connaissances et ses expériences dans un ouvrage comme Sergueï Eisenstein. J’ai foi que la nouvelle génération que nous sommes pourra être à la hauteur de ses œuvres », pense Gaston Bonkoungou, réalisateur de deux films sélectionnés à cette 28e édition du Fespaco. Il s’agit de « SOUK » dans la section « Films des écoles de cinéma » et « Papa Éric le tendre », dans la section « Burkina ».

Talentueux, Idrissa Ouédraogo l’était assurément. Et des talents comme lui, comme le baobab Gaston Kaboré, l’indémodable Boubacar Diallo et les regrettés Saint Pierre Yaméogo et Missa Hébié, le Burkina en produira certainement. Apolline Traoré, Hervé Éric Lengani, Michel Zongo, Laurentine Bayala, Thomas Hénoc Ouédraogo, Dramane Gnessi, Gaston Bonkoungou, etc. font partie de cette relève sur qui le Burkina peut compter pour briller sur les écrans, en Afrique et dans le reste du monde.

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