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Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

Publié le samedi 2 juillet 2022 à 21h24min

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Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

Dans ce communiqué de presse datant du 2 juillet 2022, le bilan de la visite du médiateur entre le Burkina Faso et la CEDEAO,Mahamadou Issoufou a été dressé.

Il a été reçu par le président de la transition,Paul-Henri Damiba.

Durant son séjour, Mahamadou Issoufou a abordé des sujets en rapport avec le chronogramme de la transition et la situation de Roch Marc Christian Kaboré.

L’ex président du Niger a aussi rencontré des partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, etc.

Le gouvernement a remercié le médiateur pour ses efforts en faveur d’un rapprochement entre le Burkina et la
CEDEAO.

Lefaso.net

A L’ISSUE DE LA 2ème MISSION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR MAHAMADOU ISSOUFOU, FACILITATEUR DU DIALOGUE ENTRE LE BURKINA FASO ET LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES ÉTATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (CEDEAO)

Ouagadougou, le 02 juillet 2022

Dans le cadre de la facilitation du dialogue entre le Gouvernement du Burkina Faso et la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU, ancien Président de la République du Niger, a effectué, du 1er au 02 juillet 2022, une mission au Burkina Faso.

Cette mission qui est la deuxième du genre depuis sa nomination par la CEDEAO en qualité de Facilitateur avait pour objectif d’échanger avec le Gouvernement, dans la perspective de la tenue du Sommet de la CEDEAO du 03 juillet 2022 au cours duquel la situation du Burkina Faso sera examinée.

Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU était accompagné d’une délégation de la CEDEAO conduite par le Général Francis BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO. La délégation du Burkina Faso, conduite par Son Excellence Monsieur Albert OUEDRAOGO, Premier Ministre, était composée de Son Excellence Madame Olivia Ragnaghnèwendé ROUAMBA, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur et du Colonel major Omer BATIONO, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité.

Au cours de son séjour, Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU a été reçu en audience par Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso.

Le Facilitateur a également rencontré des représentants de partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, du Conseil National de la Jeunesse et une délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le Facilitateur a eu une séance de travail le vendredi 1er juillet 2022 avec la partie burkinabè conduite par Son Excellence Monsieur Albert OUEDRAOGO, Premier Ministre. Au cours de cette séance, les discussions ont porté sur les points suivants :
la durée et le chronogramme de la transition ;

le mécanisme de suivi et d’évaluation de la transition ;
la situation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, ancien Chef d’Etat.
La séance de travail entre la délégation du Burkina Faso et le Facilitateur a été l’occasion pour le Gouvernement d’exprimer ses vues sur ces différentes questions.
S’agissant de la durée de la transition, le Gouvernement a rappelé que celle-ci a été fixée par les Assises nationales à 36 mois pour compter de la date de l’investiture du Président du Faso.

Le Gouvernement a présenté la situation du Burkina Faso qui reste marquée par des défis majeurs aux plans sécuritaire et humanitaire.
Tenant compte de ce contexte, le Gouvernement a fait un exposé du chronogramme détaillé de la transition avec comme indicateurs majeurs le niveau de sécurisation du territoire et la réponse à la crise humanitaire. Le besoin de financement pour la mise en œuvre du plan d’action en vue de la sécurisation du territoire, de la réponse humanitaire et du retour à une vie constitutionnelle normale est estimé à plus de 2 300 milliards de Francs CFA.

Le Gouvernement réitère son appel à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pour un appui conséquent à la mobilisation de ces ressources.

Le Gouvernement s’est montré disposé à parvenir, avec la CEDEAO, à une durée consensuelle de la transition. Cette durée consensuelle entre les deux parties devra s’inscrire dans le cadre d’un compromis dynamique.
Pour la mise en œuvre de ce compromis dynamique, le Facilitateur a proposé au Gouvernement la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation. Le Gouvernement a marqué son accord de principe pour la mise en place de ce mécanisme.

S’agissant de la situation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, ancien Chef de l’Etat, un point y relatif sera fait par le Gouvernement.
Le Gouvernement a réitéré son appel à une levée de la suspension du Burkina Faso des instances de la CEDEAO.
Le Facilitateur a salué l’ouverture au dialogue dont fait montre le Gouvernement burkinabè, ainsi que tous les efforts consentis pour un retour à un ordre constitutionnel normal.

Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU a salué la disponibilité du Président du Faso et du Gouvernement pour leur ouverture au dialogue. Il a réitéré ses sincères remerciements aux autorités ainsi qu’au peuple burkinabè pour l’accueil chaleureux dont il a bénéficié durant son séjour.

Le Gouvernement a exprimé sa profonde gratitude au Facilitateur pour ses efforts louables en vue de rapprocher les points de vues avec la CEDEAO.

Fait à Ouagadougou, le 02 juillet 2022

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Vos commentaires

  • Le 2 juillet 2022 à 22:09, par Le patriote "Le vrai" En réponse à : Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

    Monsieur Mahamadou Issoufou, donnez leur 24 mois avec un reliquat de 18 mois. Ces incapables là ne peuvent rien faire même si on leur donne 5 ans. Ils sont venus uniquement pour bouffer les sous du contribuable. Tous les pays, chacun à son niveau ont des problèmes à résoudre. Quel pays va octroyer 2 300 Milliards à des incapables pour dilapider ? Donnez leur un délai avec effet immédiat comme ils remercient les anciens dignitaires de leur fonction pour lâcher RMCK. Ils ne font pas mieux que lui. Alors !!!

  • Le 3 juillet 2022 à 06:27, par Avar En réponse à : Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

    Dans tous les cas, il faut impérativement écourter cette transition là (pas plus de 18 mois à partir du 24 janvier 2022). Sinon on ne peut pas garder le pays dans cette situation pendant 3 ans, ça ne nous arrangera pas. Meme si on n’en fini avec le terrorisme, les émeutes de la faim, de la vie chère ou les desordres dans l’administration publique nous guettent. Si B.C, a pu gerer le pays pendant 27 ans ce n’est pas seulement par la terreur mais le pays était crédible à l’internationale ce qui permettait son financement par les bailleurs. Or actuellement ya pas d’argent pas beaucoup de bailleurs ; on a plutot l’impression que le gouvernement pense que c’est en faisant pression sur les agents du public, en revenant sur certains de leurs acquis qu’il aura l’argent, c’est de là meme que viendra le desordre. Faut écourter la transition quitte à donner la possibiliter à ceux qui gerent les instances actuelles de se presenter aux élections à venir s’ils le souhaitent et naturellement prendre une lois d’amnistie pour eux.

  • Le 3 juillet 2022 à 18:05, par Le Vigilent En réponse à : Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

    Je suis d’avis que cette histoire de durée est un véritable “faux débat” qui tombe comme un cheveu dans la soupe si l’on considère la situation réelle de notre pays. En fait, les chefs d’états de la CEDEAO sont vraiment très mal inspirés et manquent visiblement de sens de capacités ou simplement de volonté d’analyse de la situation du pays. Ils contestent les délais fixés par les responsables nationaux et fixent les leurs sans aucun fondement et plausible. Avec de tels chefs d’états inconscients, l’Afrique de l’ouest est foutue.

  • Le 3 juillet 2022 à 18:24, par Kiriki En réponse à : Visite du médiateur de la CEDEAO au Burkina : La durée de la transition au menu des échanges

    18 mois c’est troppppppppppppp ? Damiba a fait son coup d’État et a donné pour raison la restauration du territoire. Il est allé même dans la foulé déclarer qu’il atteindra cet objectif en 05 mois. C’est pas tout ! Certaines personnes dans ce pseudo gouvernement n’ont pas droit de cité. On ne sait même pas ce que ces personnes là font dans le gouvernement. Il faut purement et simplement ramener le délais a 12 mois.
    Pour une porte de sortie pour DAMIBA lui même. Et avant le terme des 7 autres mois, il faut a tout prix sécuriser toutes les villes du Burkina. Dans le cas contraire il s’en ira et Barkhane avec. En tout cas tu as du pain sur la planche Damiba.

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