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Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

Publié le jeudi 23 juin 2022 à 22h30min

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Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Lionel Bilgo, a présidé, ce jeudi 23 juin 2022 à Ouagadougou, la cérémonie de signature de l’aide-mémoire de la dixième et dernière Mission conjointe de suivi (MCS) du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB). La cérémonie marque également la fin du PDSEB dont la mise en œuvre a duré une décennie (2012-2021).

La situation de l’éducation au Burkina Faso en 2021 fait ressortir un bilan mitigé entre satisfaction et le sentiment de mieux faire. En effet, au cours d’une cérémonie qui a réuni le premier responsable du département en charge de l’éducation, Lionel Bilgo, la représentante des partenaires techniques et financiers du secteur et des acteurs de l’éducation, le bilan fait n’est pas très reluisant mais suscite une satisfaction au regard de la situation sécuritaire nationale.

Le point de la dixième mission conjointe de suivi du PDSEB a fait ressortir un bilan mi-figue mi-raisin. En effet, parmi les recommandations de la neuvième MCS, une seule sur six a été totalement mise en œuvre. Sur les cinq autres non réalisées, trois ont été reconduites et deux, dont le niveau de mise en œuvre est très avancé, seront achevés bientôt. Cela est dû en partie, selon les acteurs, à la situation sécuritaire que connaît le Burkina Faso. Cela n’a pas impacté le rendement dans les autres secteurs.

La cérémonie s’est déroulée en présence des acteurs de l’éducation nationale

Des programmes ont été bien exécutés

Dans le programme « Accès », les résultats ont connu une nette amélioration. Ainsi, le taux de préscolarisation est passé à 6,2% en 2019/2020 contre 6% en 2020/2021. Au primaire, le taux brut d’admission (TBA) est de 97,3% en 2020/21 soit une hausse de 2,4% par rapport à 2019/2020. Au post-primaire, le TBA est passé de 40,32% en 2019/20 à 42,9% en 2020/21. Le secondaire enregistre un TBA qui passe de 16,7% en 2019/2020 à 19,5% en 2020/21 soit19,4% de garçons et19,6% de filles. Ce qui marque une hausse de 2,8 %. Le TBS passe de 21,9% en 2019/2020 à 22,3% en 2020/21, soit une hausse de 0,4 %.

Les résultats du programme « Amélioration de la qualité de l’éducation de base formelle », affichent un taux d’achèvement de 62,4% en 2021 contre 60,3% en 2020, au primaire. Soit une hausse de 2,1 %. Au post-primaire, le même taux est de 36,7% en 2021 contre 39,0% en 2020, soit une baisse de 2,3%. Au secondaire, il est de 20,0% en 2021 contre 17,5% en 2020.

Pour ce qui est des examens, le taux de réussite au Certificat d’études primaires est de 60,0% en 2021 (62,3% pour les garçons et 58,2% pour les filles) contre 66,0% en 2020. Au BEPC, il est de 27,8% en 2021 et de 40,% au baccalauréat.
Des performances ont aussi été enregistrées au niveau de l’éducation non formelle. Chez les adultes, l’effectif des apprenants est de 14 266 en 2021 contre 13 647 en 2020. Et le taux de réussite dans les centres pour adolescents toutes formules confondues est de 94,2% en 2021 contre 91,8% en 2020.

Lionel Bilgo, Ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales

Ceci s’explique par des raisons multiples et variées. Comme solutions, les membres de la mission conjointe de suivi ont recommandé la pérennisation de la cantine scolaire, la réalisation à temps des infrastructures éducatives, la prise en charge des besoins d’éducation et de formation des enfants hors école, l’amélioration de l’encadrement de proximité, le renforcement des capacités des enseignants pour une prise en charge appropriée des élèves en difficultés d’apprentissage, l’accroissement des allocations en faveur de l’éducation en situation d’urgence et de l’éducation non formelle, la poursuite de la déconcentration des ressources financières, une budgétisation plus sensible à la qualité de l’éducation, la poursuite du dialogue social.

Pour le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, c’est la situation sécuritaire et des lenteurs qui expliquent le non accomplissement de certains programmes. « Le rapport montre quelques insuffisances malgré la volonté et le désir ardent des acteurs du système éducatif de relever ces défis. Il faut noter que l’insécurité et la lenteur administrative par endroits a handicapé la mise en œuvre de quelques projets. Ce qui nous amène à reconduire ces projets avec plus d’entrain et de motivation pour leur atteinte », a indiqué Lionel Bilgo.

Jil Haentges, premier secrétaire de l’ambassade de Luxembourg au Burkina Faso, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation

Ces avancées font la satisfaction de Jil Haentges, premier secrétaire de l’ambassade de Luxembourg au Burkina Faso qui assure le rôle de chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation. « Nous avons remarqué que des progrès importants ont été réalisés en 2021. Mais il reste des défis à relever notamment dans l’éducation en situation d’urgence », a relevé la diplomate.

La fin du PDSEB marque, selon Jil Haentges, le début du Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS) et son pays ainsi que les autres partenaires du secteur de l’éducation sont prêts à soutenir le gouvernement burkinabè dans sa mise en œuvre.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 juin 2022 à 21:41, par Dibi En réponse à : Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

    Comme toujours, on a ici affaire à un classique, dans ce pays néocolonisé et ONGISé qu’est le Burkina-Faso depuis l’assassinat criminelle de la RDP.
    Ici, tout ce qui relève du régalien comme l’Education, depuis le pré-primaire au secondaire, ne marche qu’avec l’aide des ONG et subventions des acteurs étatiques occidentaux. Depuis l’assassinat de la RDP de Thomas Sankara, l’Education, l’Ecole au Burkina-Faso est privatisée ou financée par la coopération occidentale. Les régimes se suivent et se ressemblent et la classe politique et intellectuelle a perdu tout sens de la dignité.
    Tout le système éducatif est calqué sur le modèle français, de la Maternelle à l’Université et sans les moyens si on supprime l’aide financière des Occidentaux ! La Honte pour se manque de dignité et de créativité autonome et endogène ! En ce sens Bilgo, l’endocolon ci-devant Ministre de l’Education Nationale n’est qu’une répétition de ces Ministres Françafricains qui viennent aux affaires pour arrondir leurs fins de mois par millions de Francs CFA, et porter la cravate sous la climatisation des bureaux frais ! Et papoter de bilans, de projets, d’ateliers et de rencontres oiseuses, ronflants et parsemés de chiffres et de statistiques construites sur de la vacuité pour faire sérieux et faussement concret ! C’est le cas ici, où il fait état de bilans au Maître de cérémonie en la personne de Jil Haentges, premier secrétaire de l’ambassade de Luxembourg au Burkina Faso, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation. Un travail de répétiteur de compte rendu grassement payé dans une néocolonie où tout le régime est plongé dans l’incapacité de l’Etat néocolonial, à assurer la sécurité générale et la pérennité des écoles et des enseignements sur toute l’étendue du pays. Et à moins d’être sans dignité, Mr Bilgo du MPSR , ne peut-être sans honte et sans gêne en remerciant ici, l’acteur clé, en dernière analyse, du système éducatif burkinabè qu’est l’Union Européenne.
    Bref, ici comme ailleurs, dans toutes ces néocolonies d’Afrique, c’est l’Occident qui met le magot Sur la table et sous la table ! On peut les remercier et nous asseoir comme d’habitude sur notre dignité et notre fierté qui n’a aucune valeur ; surtout aux yeux des couches compradores, bureaucratiques politiques ou intellectuelles réactionnaires, éhontées qui sont aux affaires chez nous ! La HONTE !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

  • Le 24 juin 2022 à 02:12, par Kato En réponse à : Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

    C’est vraiment honteux et honteux et sera toujours honteux si le système éducatif doit toujours faire recours aux occidentaux pour pouvoir fonctionner. Pourquoi le nègre Burkinabé s’est rabaissé à tel point ? Pourquoi l’avenir de nos enfants sont laissés à la décision de l’Occident. Pourquoi vous n’avez pas honte chers dirigeants. Même un animal à un moment donné devient intelligent et fuit son maître esclavagiste.

  • Le 24 juin 2022 à 07:37, par Lavage Cerveau En réponse à : Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

    Pourquoi laisse-ton les occidentaux decider de nos programmes scholaires en sachant que nos enfants seront aliénés avec des prgrames a l’europeenen, sans connaissance de leurs propre histoire donc aculturés, Ensuite on s’etonne que les occidentaux nous tiennent. Mais la strategie de lavage des cerveaux de nos leaders par les occidentaux commence depuis la maternelle ou ils modelent leur mentals.
    Il faut mettre en place un programme propre a l’Afrique avec nos objectifs, notre propre culture, notre histoire, nos manuels scholaires etc. Honte a nous !

  • Le 24 juin 2022 à 07:52, par Sonni ALIBER En réponse à : Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

    L’Education Nationale au Burkina Faso est le parent pauvre de tous les gouvernements successifs /elle constitue une véritable catastrophe pour le pays des hommes dites intègres mais des incapables de s’occuper véritablement de l’éducation des enfants du pays /ils ont laissé l’éducation nationale aux mains des ONGS ET AUSSI DANS LES MAINS DES AIDES IMPÉRIALISTES pour dominer plus le peuple burkinabé /la patrie ou la mort n’a plus sa raison /la corruption est montée d’un cran en flèche pour emporter les ressources du pays et rien tout le monde s’y plait /PAUVRE PAYS LE BURKINA FASO

  • Le 24 juin 2022 à 09:29, par Alexio En réponse à : Education nationale au Burkina : Des progrès enregistrés en 2021 et des défis à relever

    Mr Le Ministre Lionel Bilgo

    En tant que le premier representant de la soit disante ministre de l alphabetisation du Burkina.

    Ma premiere question.
    De quelle alphabetisation s agit-il ? Apprendre a parler sa propre langue a nos enfants avec les memes sciences a l appui pedagogique ou les apprendre a par le francais dans un contexte neo-colonial de l education ? Qui a mon avis est depassee et absolete.

    C est comme envoyer nos enfants en betail dans une boucherie. Comme els memes causes engendrent les memes effets. Notre systeme scolaire demande une revisjon et reformation pedagogique ciblee sur nos aspirations scientifiques sosiales, culturelles.

    D abord. Les sciences humaines dans nos langues quand celles-la peuvent etre combinees avec la langue francaise. Un langue pour productrice et outil de l aneliation lingustique de nos langues.

    Ma deuxieme question
    Pouquoi pas instaurer nos langues a l ecole depuis le bas age avec les memes sciences : Le calcul, les mathematiques, histoire et geographie de l Afrique. Etc

    Prenons l exemple sur les pays Europeens qui ne parlent pas le francais qui vient en deuxieme position comme langue etrangere.

    L Italie, l Espagne qui sont des pays voisins de la France s en tirent pas mal avec leurs langue maternelles avec les memes valeurs linguistiques scientifiques dans tous les domaines de la vie de la cite.

    Seul nous les anciens colonises vivent toujours dans ce enclos colonial qui n acesser de nous deraciner de la realite de nos souches sosiales et antropologiques.

    LAFRIQUE BERCEAU DE LHUMANITE.ET SANS COMPLEXE.

    On avait nos institutions avant l arrivee du colon. Une question de courage et decison politique.

    Je n attends rien de ce regime actuel sous controle de l Elysee.
    Seulement un defoulement de ma part de voir ce paternalisme arrogant des colons dans notre education nationale. Chose qu il allait crier sur tous les toits si l amerique leur faisait la meme chose chez eux.

    Nous sommes devenus leur betail de la Francophonie. Une organisation fantoche qui nous defendent en realite de s emanciper avec nos langues comme outil de travail international.
    Comme le font les autres pays des peuples de ce monde.

    Quel gachis !

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