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Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

Publié le samedi 18 juin 2022 à 10h30min

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Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

Réunis en assemblée plénière du 13 au 18 juin 2022 à Ouagadougou, les évêques de la Conférence épiscopale Burkina-Niger ont lancé un appel aux populations à l’unité, la cohésion et à l’engagement pour lutter contre l’insécurité que connaîssent les pays de la sous-région.

Ils ont aussi appelé les autorités de la transition burkinabè à mettre l’accent sur la sécurisation du pays et « à ne ménager aucun effort pour la protection des populations dans la lutte contre le terrorisme ».

Les prélats ont également, dans leur communiqué final, suggéré aux dirigeants de mieux soigner la communication et de la donner à temps réel afin de ne pas laisser le champ libre aux réseaux sociaux et à toutes sortes de supputations.

En plus de cela, les responsables de l’Eglise catholique ont fortement souhaité que la question de la réconciliation nationale soit prise en main par les autorités de la transition et que les mesures prises pour lutter contre la vie chère soient renforcées.

Au cours des travaux, les évêques se sont aussi penchés sur la vie des commissions épiscopales et procédé à des changements dans le but d’améliorer leur fonctionnement. Ils ont entendu les rapports des représentants de ces structures dont ceux de l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) située à Saaba.

Ils ont aussi reçu la visite du Noce apostolique Burkina-Niger, Mgr Michaël Francis Crotty . Au cours de sa visite, le Noce a annoncé la nomination de Mgr Léopold Médard Ouedraogo comme évêque de Manga.

L’ancien l’évêque auxiliaire de Ouagadougou va occuper un poste vacant depuis la nomination, il y a deux ans, de Mgr Gabriel Sayaogo, comme archevêque métropolitain de Koupela.

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2022 à 10:45, par kiriki En réponse à : Situation sécuritaire : Les évêques appellent à « l’unité, la cohésion et à l’engagement »

    Je ne suis pas chrétien mais j’aime votre message. Il inspire beaucoup de paix. Le pays à besoin de pensement. Nos âmes sont malades en ce moment. Comment peut-on aller bien quand on te dit qu’on vient de tuer une centaine de personne gratuitement dans ton pays. C’est soutien est réconfortant. Dites à Damiba de lâcher Rock maintenant. Car lui même Damiba est en ce moment plus fautif que ROCK. j’ai si mal pour le Burkina.

  • Le 18 juin 2022 à 15:32, par Elda En réponse à : Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

    Felicitation a vous pour ces beaux messages et conseils. Mais je tiens a vous rappeler que c.est l.injustice qui nous a amenE jusque la. Donc l.Eglise doit aussi revoir sa copie en nommant des noces africains pour eviter l.injustice et le racisme.

  • Le 18 juin 2022 à 17:51, par Le NoNce Apostolique En réponse à : Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

    Damiba n’ ose pasrelacher Rochqu’ il a kidnappe parce que jusque-la, il ne lui reproche rien. S’ l le lache aujourd’ hui et il decide de parler d’ Inata, ces plaisantins pillards tombent.
    Ce n’ est pas une histoire de nonce apostolique.Veuillez corriger. C’ est nonce apostolique et non noce.

    Amicalement

  • Le 18 juin 2022 à 22:54, par Dibi En réponse à : Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

    Que l’Eglise parle de Réconciliation-Négociation, elle est dans son rôle ; et même à prôner le pardon de tous les pêchés voire mêmes de tous les crimes commis au nom de l’Autre-Livre qu’on ne nommera, pour ne choquer personne !
    Cependant, ici, le mystère reste entier !
    Réconciliation-Négociation avec qui et pour quoi ou pourquoi ?
    Cette prudence à situer les acteurs et les enjeux dans les crises historiques récentes ou passées a valu à l’Eglise les critiques les plus virulentes, au Rwanda, au Congo, et au Moyen Orient, pour nous limiter à des exemples proches de nous.
    Malheureusement , l’inaptitude de l’Eglise à porter une parole forte et ferme aux Etats et à leurs institutions dis-fonctionnelles dans le service aux pauvres et aux plus fragiles, bien souvent, reste une réalité cruelle !
    Nan lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

    • Le 19 juin 2022 à 08:05, par Kiriki En réponse à : Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

      Je suis tout a fait d’accord avec Vous DIBI. L’erreur de l’église parfois, c’est pas seulement le fait de chercher à trouver le pardon dans tout et rien. Ça ressemble à la limite à une sorte de sacralisation du mal qu’il ne faut surtout pas décrier, mais encore et encore, il faut pardonner. Moi j’ai plus d’amis chrétiens que musulmans, des gens très cultivés et sensés. L’église ne me fait pas peur. Il est peut être temps pour elle de commencer à dire ’’ c’est pas bien’’ à côté de sa rengaine ’’il faut pardonner’’. Le problème c’est pas le pardon. Le problème c’est que ’’tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime’ et l’on ne sait jamais sous quelle forme ça peut ressortir.
      A part cela, il faut retenir le message de paix car voilà bien une chose qui nous fait cruellement défaut par ces temps.

  • Le 19 juin 2022 à 09:45, par Mechtilde Guirma En réponse à : Conférence épiscopale Burkina-Niger : Les évêques invitent les autorités à reprendre en main la question de la réconciliation nationale

    Ma chère Elda,

    il y en a déjà. Renseigne-vous bien.
    Cependant je voudrais préciser qu’on ne nomme pas qui veut être nonce, mais qui peut. D’abord Les études ? C’est dans une faculté des « Sciences Sociales Politiques et Économiques » où l’on saisit, de façon très large, tous les divers aspects de la question humaine dans les trois dimensions de l’Homme que je cite ci-dessus. Mieux, un Nonce Apostolique, performe de façon personnelle les aptitudes à pouvoir saisir l’homme globalement de façon holistique c’est à dire non pas seulement en tant qu’ animal politique comme le définit Aristote mais également en tant que religieux (ou spirituel) dans l’expérience de son histoire et de sa culture. À ce sujet, personne, ni aucune histoire ou expérience n’égale celle de l’Église. Je vous donne un exemple : Son Éminence le Cardinal Paul Zoungrana était de cet « Homme » là. En effet il a fait des Études en Sciences Sociales, Économiques et théologiques. Vous me demanderez ce que la théologie vient chercher dedans. Elle étudie la parole que Dieu a donné aux hommes pour bien se conduire, elle est l’Art parfait de bonne conduite pour la paix et le vivre ensemble. Cette Parole s’est faite chair en Jésus comme révélation de Dieu lui-même parmi les hommes et dont le royaume s’inscrit dans tous leurs systèmes sociaux, politiques et économiques. L’Évangile en est la Constitution (de l’Église universelles) où Jésus précise qu’il n’est pas venu changer la loi de Moïse (successeur d’ Abraham), mais pour la performer. En effet Dieu ne s’était-il pas lui-même adressé à ces deux comme dirigeants de son Peuple sur Terre ? En tout état de cause, le royaume de Dieu enseigné par Jésus Christ sur la Terre est la démocratie primale, mais divine offerte gratuitement aux Hommes. Toutes les démocraties modernes quelles qu’elles soient ont eu à s’inspirer de ces Écritures Saintes. C’est pourquoi, le Pr Michel Ange Kambiré a bien précisé et spécifié que « le Seul et Grand Politologue du monde reste le Christ lui-Même ». Si l’Église déclare qu’elle n’est pas une démocratie, c’est parce qu’elle ne s’identifie pas à celle des hommes, aujourd’hui prostituée. Cependant les écritures Saintes nous apprennent que le Christ avant de quitter la terre a nommé son remplaçant. Celui-ci au fil des siècles, de son trône et, ce, selon la recommandation du Christ envoie par tout le monde entier des disciples. Comme en politique, le royaume de Dieu a aussi ses opposants. C’est Satan et ses sbires contre le Christ et ses anges. Comme le Christ, il veut lui aussi conquérir les hommes et il L’imite en tout. C’est le grand écrivain René Girard qui, partant du nouveau Testament, nous révèle comment Satan, à travers les Hommes interagit contre l’œuvre et la loi de Dieu aux fins de détruire le royaume de Dieu sur la terre qui, au départ était le paradis sur terre. D’où les conflits, les guerres et les mille et une tentatives de détruire l’Église en l’infiltrant. Mais l’Église a toujours résisté aux attaques de ses ennemis par sa parole d’amour et de paix parmi les Hommes, à l’image de son Corps : Jésus Christ. Certes, réduite juridiquement en Cité de Vatican l’Église de nos jours a encore sa voix prépondérante dans le concert des Nations par le Saint Siège et joue parfaitement sa partition dans l’équilibre du monde comme Église universelle, de tous les Peuples. Chaque époque a eu ses problèmes, mais l’Église a su les surmonter à travers des conciles et d’autres rencontres tels que les synodes. De nos jours encore l’Église a également des défis à relever. Comme à chaque époque, la nôtre, elle a eu aussi sa prophétie : celle de Vatican II que nous commençons seulement à découvrir à travers les Missions que les continents se donnent : Pour l’Europe la nouvelle évangélisation. Pour l ‘Amérique : les problèmes de la mondialisation. Pour l’Afrique l’inculturation et pour le continent Asiatique le dialogue inter-religieux. Cependant le tout premier synode africain a fait remarquer que chaque continent peut être concerné par les quatre missions à la fois. Pour en revenir au nonce donc, les conditions pour être nommé sont consignées dans le droit canon. Mais pour ma part, il n’y a pas seulement les qualités humaines qui consiste à ce que le diplomate Vatican ait :
    - la capacité et l’élégance d’aller vers les hommes (et les femmes également) en les accueillant à bras-ouvert, sans attendre d’eux qu’ils entament les premiers pas vers lui. Cela, bien entendu, n’est pas sans risques. Mais les risques ne font-ils pas partie de la mission ? Autrement il n’y aurait pas de Mission, surtout Celle du Christ Rédempteur qui a couru le risque jusqu’à la mort.
    - L’écoute, cela tout diplomate le sait.
    - Puis un bon bagage intellectuel qui permet au nonce apostolique de saisir l’être humain dans toutes ses coutures : Ses limites, ses facultés en tant qu’appartenant à un groupe social, politique, professionnel, ethnique, racial, traditionnel ou religieux, croyant ou pas. Car pour lui la parole de Dieu est pour tout le monde, pour tous ces groupes et tous ceux qu’il côtoie.
    - Enfin j’ajouterai qu’il devrait avoir une bonne connaissance de l’histoire du monde et des Peuples, des civilisations humaines des origines jusqu’à nos jours. Pour cela il lui faudrait alors des années et des années d’études et cela commence dès la maternelle jusqu’aux universités en passant parfois par les petits et grands séminaires ou on aurait de cesse des programmes théologiques et philosophiques en commençant par le catéchisme. Pour l’Europe et les pays occidentaux, en général les nonces sont choisis sur la demande du Vatican aux paroisses (via les diocèses). La paroisse (peut-être avec la communauté) choisira en général, le prêtre qui est né de parents catholiques pratiquants et peut-être non. Et pour cause, les enfants qui y naissent sont très tôt baptisés. Parfois dans la semaine même de leur naissance. Donc quoiqu’il advienne de leur foi, ils ont conscience qu’ils sont issus de parents chrétiens ils en garde ainsi le germe qui, par une appel circonstancié de Dieu, peut grandir et ils reviennent à une foi renforcée du fait même de leur culture.
    Mais le problème en Afrique est tout autre : c’est qu’au vu des problèmes sociaux qui ont émaillé le continent, au début de l’évangélisation confrontée avec le colonialisme, l’attelage Église-État fut confus et, exacerbé, il devint par la suite État contre Église sous les vocables de « politique versus religion » comme deux entités antinomiques en exhibant la laïcité comme une avancée démocratique. Vatican II trancha net et redéfinit la complémentarité des deux mots (politique et laïcité) comme étant : « l’évangélisation de la vie sociale, politique et économique » prouvant ainsi que Politique ne signifie pas antireligieux. Malheureusement les Églises catholiques d’Afrique, ne surent pas décoder ces expressions lumineuses malgré l’engouement des travaux sur l’inculturation et le dialogue inter-religieux !
    Pour tout dire, je me suis entretenu avec son Éminence Zoungrana, sur rôle de la femme dans la vie politique (objet de mon mémoire en Science Politique) en visant son rôle premier dans l’Église pour la paix et en corrélation avec l’Église comme épouse du Christ à partir de son vécu culturel propre ! Lors du premier synode diocésain de Mgr Jean Marie Compaoré, j’ai proposé dans le questionnaire ventilé dans les CCB, la formation des séminaristes non seulement en théologie et philosophie, mais également leur formation en Science politique et diplomatique. Mon idée première était d’abord que tout prêtre devait pouvoir avoir cette formation pour l’attention, l’écoute, du peuple qu’il est appelé à servir et aussi la politesse et la délicatesse devant un service rendu ou un cadeau reçu si insignifiant qu’il soit (souvent un simple accusé de réception suffit), ce sont là, à mon sens, deux axes principaux d’une Mission d’Église réussie.

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