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Lutte contre les maladies à transmission vectorielle : Des acteurs du Burkina outillés sur la production et l’utilisation des données entomologiques

Publié le lundi 30 mai 2022 à 13h59min

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Lutte contre les maladies à transmission vectorielle : Des acteurs du Burkina outillés sur la production et l’utilisation des données entomologiques

L’Association panafricaine de lutte contre les moustiques (PAMCA) organise une session de formation à Bobo-Dioulasso, du 30 mai au 8 juin 2022. Cette rencontre qui se tient au profit des acteurs locaux impliqués dans la lutte contre le paludisme, vise à renforcer leurs capacités techniques et pratiques en matière de production et d’utilisation des données entomologiques de qualité pour la gestion intégrée des vecteurs. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce lundi 30 mai 2022.

Cette session de formation est la troisième du genre. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de l’Association panafricaine de lutte contre les moustiques (PAMCA). Elle est organisée en partenariat avec l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Prévue pour se tenir du 30 mai au 8 juin prochain, cette session se fera en présentiel comprenant à la fois des sessions théoriques et pratiques menées dans des centres de recherche désignés et des villages d’endémie palustre.

Des agents de santé outillés sur la production et l’utilisation des données entomologiques

Environ une quarantaine de participants prennent part à cette rencontre. Il s’agit des membres du PNLP, les responsables chargés de la promotion de la santé des districts et des régions sanitaires. Cette cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur régional de l’Ouest de l’IRSS, Pr Roch Dabiré. A l’en croire, au Burkina, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique. Il représente la première cause de consultation, d’hospitalisation, de décès dans les formations sanitaires. « Le Burkina Faso fait partir des trois pays majoritairement où le paludisme ne veut pas reculer malgré nos efforts. C’est pourquoi, nous mettons l’accent sur la manière de revoir nos stratégies de lutte pour permettre à cette maladie d’être réduite », a-t-il dit.

Le Pr Roch Dabiré, directeur régional de l’Ouest de l’IRSS

C’est ainsi que le pays a adhéré aux objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’élimination du paludisme d’ici à 2030. D’où l’importance d’intensifier les efforts pour une lutte et une surveillance antivectorielle efficaces. Toute chose qui devrait permettre de prendre des décisions fondées sur des données probantes pour maximiser l’impact aussi bien des interventions existantes que nouvelles. Cependant, le processus de production de preuves se heurte à plusieurs limites, notamment le manque de capacité humaine à collecter, analyser, interpréter et rapporter des données entomologiques significatives.

Saïdou Tapsoba, attaché de santé et par ailleurs agent du PNLP

C’est pour endiguer ce problème que cette formation a été initiée « en entomologie et sur la surveillance des vecteurs et le suivi des interventions vectorielles en faveurs des acteurs locaux impliqués dans la lutte contre le paludisme ». Les attentes sont nombreuses, nous dit Saïdou Tapsoba, attaché de santé et par ailleurs agent du PNLP. « Nous voulons renforcer les capacités de ces agents pour qu’ils puissent travailler à faire reculer le paludisme au Burkina. Au terme de cette formation, notre souhait c’est qu’ils acquièrent plus de connaissances en matière de lutte antivectorielle et qui pourrait booster la lutte contre le paludisme », a-t-il souhaité.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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