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Développement durable : L’agriculture irriguée trace sa voie

Publié le jeudi 8 décembre 2005 à 07h06min

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« Quel environnement pour le développement durable de l’agriculture irriguée en Afrique » ? Tel est le thème du premier Salon africain de l’irrigation et du drainage (SAFID) qui se tient du 06 au 10 décembre 2005 à Ouagadougou. Il est organisé par l’Association régionale pour l’irrigation et le drainage (ARID) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Le Burkina Faso abrite du 06 au 10 décembre 2005 le premier Salon africain de l’irrigation et du drainage (SAFID), une manifestation qui accueille plus de trois cents participants dont cent cinquante exposants.

Premier du genre en Afrique et troisième au monde, le SAFID se veut être un creuset pour les acteurs africains de l’irrigation en vue d’améliorer leurs connaissances, d’échanger sur les gestions relatives à la promotion de l’irrigation, de créer et de perpétuer un système de certification des compétences.

L’Association régionale pour l’irrigation et le drainage (ARID) en organisant ce salon entend participer à la recherche de solutions idoines pour lever l’ensemble des obstacles qui limitent la mise en valeur des terres et des eaux du continent.

En effet, les superficies irriguées représentent à peine 5% du potentiel et l’agriculture irriguée mobilise moins de 3% des ressources en eau disponibles. « Or la sécurisation des productions agricoles en Afrique passe par un développement harmonieux de l’agriculture irriguée ».

Que faire pour transformer cette donne en réalité si des contraintes telles l’insuffisance des ressources en eau dans certaines régions, les difficultés de mobilisation de ressources financières et le coût élevé des aménagements se posent avec acuité. Pour répondre à toutes ces préoccupations, les participants au salon tiennent une exposition du matériel d’irrigation et des démonstrations grandeur nature à la Maison du peuple depuis le 06 et ce, jusqu’au 10 décembre 2005.

Ils comptent tenir une conférence régionale sur les politiques de développement de l’agriculture irriguée et des sessions de formation sur des thèmes comme le pompage et la certification des compétences.Ce qui permettra à l’ensemble des acteurs présents à cette manifestation « d’améliorer leurs connaissances techniques et de s’imprégner des questions de maintenance et de gestion d’infrastructures » note M. Adama Sangaré président de l’Association régionale pour l’irrigation et le drainage.

Selon l’organisation mondiale pour l’alimentation, l’Afrique ne dispose que de 14,3 millions d’hectares de superficies irriguées pour un potentiel de 100 millions d’hectares.

L’irrigation pour la sécurité alimentaire

Les Etats ont commencé à comprendre la nécessité de moderniser le secteur agricole en se tournant vers l’irrigation qui constitue le moyen le plus sûr pour accroître durablement la protection agricole nationale. C’est dans cette optique, signifie M. Salif Diallo, ministre de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressourcés halieutiques, que le gouvernement du Burkina Faso a lancé depuis novembre 2001 le programme de la petite irrigation villageoise.

Ce qui a permis, ajoute-t-il, de vulgariser dans toutes les régions du pays des technologies de production et d’irrigation à faible coût à travers l’utilisation de moyens d’exhaure simples et adaptés aux besoins des producteurs. En quatre compagnes, poursuit Salif Diallo, ce programme a pris de l’ampleur, du fait de l’engouement des producteurs.

Les résultats obtenus sont encourageants, avec un impact positif sur le renforcement de la sécurité en milieu rural. Une politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée a été adoptée en 2004 et sa mise en œuvre devra permettre à terme l’aménagement de plus de 100 000 hectares de terres supplémentaires irriguées, confie M. Diallo.

Selon le Programme international pour la technologie et la recherche en matière d’irrigation et de drainage, l’agriculture irriguée participe, pour 40% à la production agricole mondiale. Mais sur seulement 17% des superficies cultivées en Afrique sont irriguées. Ainsi, le continent noir n’a pas encore tiré profit de tous les atouts de l’irrigation.

C’est pourquoi, la tenue de ce salon constitue pour l’ensemble des acteurs des secteurs agricole et technologique une tribune d’échanges d’expériences en vue de promouvoir l’agriculture irriguée. Le SAFID se veut et périodique et tournant.

A. Verlaine KABORE

Sidwaya

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