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Financement de la filière miel au Burkina : La Maison de l’entreprise met face à face banquiers et apiculteurs

Publié le mercredi 27 avril 2022 à 14h00min

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Financement de la filière miel au Burkina : La Maison de l’entreprise met face à face banquiers et apiculteurs

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso a initié les 27 et 28 avril 2022 à Ouagadougou, un atelier d’échanges sur les potentialités de la filière miel et les possibilités de financement. L’objectif est de mettre face à face les acteurs et les établissements bancaires afin de faciliter les possibilités de financement.

Selon les résultats du recensement de 2018 du Secrétariat technique de l’apiculture (STA), 1 000 tonnes de miel et 67 tonnes de cire sont produites en moyenne par an au Burkina. Ce qui rapporte à l’économie nationale près de trois milliards de francs CFA annuellement. Le secteur est cependant confronté à la problématique de financement.

Pour aplanir cette difficulté, la Maison de l’entreprise, avec le soutien du Programme d’appui à la compétitive de l’Afrique de l’Ouest-volet Burkina Faso (PACAO-BF) a décidé de mettre face à face les acteurs de la filière et les établissements bancaires autour d’un atelier d’échanges sur les potentialités de la filière miel et les opportunités de son financement. Cette rencontre se tient les 27 et 28 avril 2022, à Ouagadougou. Il s’agit pour les initiateurs, de faciliter et de promouvoir les échanges sur les potentialités de la filière et, bien entendu, les possibilités de financement.

Le président de l’Interprofession miel, Désiré Yaméogo a indiqué que le Burkina Faso n’a rien à envier aux pays côtiers en matière d’apiculture

Cette rencontre réunit environ 75 acteurs provenant de la filière, de structures de financement (banques et services financiers décentralisés) et la Société financière de garantie interbancaire du Burkina Faso (SOFIGIB). D’après le président de l’Interprofession miel, Désiré Yaméogo, le « pays des hommes intègres » est en avance sur plusieurs pays côtiers en matière d’apiculture malgré qu’il soit un pays sahélien. « Je souhaite que ces deux jours soient une occasion de saisir les opportunités que les institutions financières nous proposerons tout en leur demandant de rester plus proches de nous et de savoir être flexibles car notre activité est saisonnière », a-t-il plaidé.

Cette démarche de la Maison de l’entreprise vise à tirer vers le haut les apiculteurs à en croire son directeur général, Karim Ouattara

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso veut s’engager aux côtés des apiculteurs pour peu qu’ils fassent l’effort d’être des modèles, a prévenu son directeur général, Karim Ouattara. « Si les banques acceptent de vous financer, nous allons vous faire signer des documents d’engagement pour un minimum de transparence », a-t-il lancé. Même s’il reconnaît que la question du crédit entre les banques et les acteurs est un secret, M. Ouattara, a précisé que l’idée est de tirer vers le haut les apiculteurs qui traînent des pieds. « J’ai mal quand je vois dans les alimentations du miel importé. Je ne suis pas contre l’importation mais nous pouvons consommer notre miel en vue d’encourager notre production nationale », a-t-il espéré.

Près de 75 apiculteurs prennent part à cette rencontre

Pour rappel, le nombre d’apiculteurs au Burkina Faso, selon le Secrétariat technique de l’apiculture, est estimé à 16 000 avec un effectif d’environ 108 000 ruches traditionnelles et 23 000 ruches modernes.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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