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Conférence biblique : « Le croyant doit faire la différence entre la coutume et la tradition », enseigne le pasteur Eliou Sanan

Publié le dimanche 10 avril 2022 à 21h32min

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Conférence biblique : « Le croyant doit faire la différence entre la coutume et la tradition », enseigne le pasteur Eliou Sanan

La coutume est méliorative et mérite d’être respectée, tandis que la tradition est péjorative. C’est ainsi que le pasteur Eliou Roger Sanan conçoit ces deux notions évoquées lors de la conférence qu’il a initié ce samedi 9 avril 2022 à Ouagadougou. Sous le thème « Bible et culture », le pasteur Eliou a voulu donner un éclairage sur la relation qui lie la culture à la Bible.

« Le mot “coutume” signifie habitude. Donc les bonnes manières dans les habitudes des peuples. L’appellation “tradition”, quant à elle, veut dire « trahison ou traitre ». Voilà comment le pasteur Eliou Sanan a planté le décor de cette conférence dont il était le principal animateur. « Dieu dit qu’il ne faut pas l’abandonner pour s’adonner à d’autres dieux », indique-t-il.

Si les hommes dérogent à cette règle, cela signifie qu’ils ont trahi Dieu ; et de cette situation découlent tous les malheurs, estime le conférencier. « Donc si tout un peuple comme les Burkinabè abandonne Dieu pour s’adonner à l’occultisme et la divination (la tradition), c’est ce qui crée tous les problèmes que vous connaissez aujourd’hui dans notre nation », laisse entendre le révérend pasteur Eliou Sanan, président de l’Eglise baptiste biblique du Burkina.

Les participants à la 10e conférence biennale de l’Église baptiste biblique du Burkina.

Pour l’orateur, la notion de « culture » renferme deux principaux concepts à nuancer. Il s’agit de la coutume et la tradition. « C’est dans la coutume que nous trouvons les rythmes, les valeurs et les mœurs. Par contre, dans la tradition, ce sont la divination et l’occultisme », explique le pasteur.

Des prêtres sataniques mandatés pour veiller sur les idoles

Pasteur Sanan s’est servi de l’histoire des personnages bibliques que sont Joseph et Daniel pour étayer ses propos. Il raconte que les deux serviteurs de Dieu en exil se sont retrouvés chacun dans un palais royal : Joseph en Égypte avec Pharaon pendant que Daniel était en Babylonie avec le roi Nebucadnetsar. « Il a été demandé à Joseph de venir faire des initiations dans la tradition égyptienne. Il est allé et a bu son vin dans la coupe de la divination pour faire allégeance avec Apophis, le dieu serpent de l’Égypte. Depuis ce temps, Joseph est devenu un devin et grand maître », a-t-il relaté.

« Il a été demandé à Joseph de venir faire des initiations dans la tradition égyptienne », a mentionné le révérend pasteur Eliou Sanan, président de l’Église baptiste biblique du Burkina.

Si Joseph a fait allégeance, cela n’a pas été le cas pour Daniel qui a refusé de se souiller à travers les mets et les vins que le roi Nebucadnetsar lui avait proposés, précise l’orateur.

Ramenant cet exemple aux réalités du continent africain et en particulier du Burkina Faso, le pasteur a affirmé qu’il existait également, au niveau de chaque peuple, des prêtres sataniques mandatés pour veiller sur les idoles et les ancêtres. « Quand on va souvent dans des funérailles, on nous entraîne dans des rituels pour nous emmener à faire allégeance avec les esprits des idoles de nos parents. C’est là que se trouve le problème », a confié le pasteur.

Par conséquent, le président de l’Église baptiste biblique a posé l’interrogation suivante : « Maintenant, en tant que croyant, comment faire la différence entre ces deux démarches pour justement ne pas dépasser la frontière de la coutume et la de tradition ? ».

La réponse à cette question est, pour lui, de savoir expliquer aux parents qu’en tant que croyants, l’on se rend au village pour le respect de la coutume à savoir les mœurs, les rythmes et les valeurs, et non pour des allégeances, des compromissions...

Le groupe musical qui a conduit toute l’assistance dans l’adoration et la louange au Seigneur à l’occasion de la conférence sur « la Bible et la culture ».

« Quand je vais au village, c’est comme cela que je procède. L’oncle est décédé, ils ont tué un bouc qu’ils ont préparé en son honneur. Par la suite, ils ont invité tous ceux qui n’ont rien contre l’oncle en question à venir manger la viande de ce bouc. Je leur ai dit que même si je n’avais rien contre lui, je ne mangerai point cette viande », relate le pasteur Eliou Sanan.

Au sujet de l’appel lancé par le président Damiba à l’endroit des leaders religieux pour intercéder en faveur de la nation, pasteur Eliou Sanan a avancé que les deux forces vives qui sont garants de la sécurité du pays sont l’armée nationale et l’église. Il a de ce fait rassuré qu’à leur niveau, cela était bel et bien déjà en application à travers le jeûne et les prières qu’ils organisent fréquemment pour la restauration de la paix du Burkina Faso.

Dixième du genre, cette conférence nationale a été ponctuée par des chants d’adoration et de louanges à la gloire du Seigneur.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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