Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Le ministre des affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma a été installé dans ses fonctions par le secrétaire général du gouvernement, ce jeudi 10 mars 2022, à la salle polyvalente de la présidence du Faso. C’était en présence de plusieurs autorités religieuses et coutumières parmi lesquels l’Émir du Liptako.
Désormais à la tête du ministère des Affaires religieuses et coutumières, un tout nouveau ministère, Issaka Sourwèma est conscient que tout est à acquérir : ressources humaines, locaux, mobilier, équipements, etc. Mais, il reste confiant que « si le ministère a été créé, c’est parce que tous ces éléments vont se réunir dans les plus brefs délais ».
- Plusieurs autorités religieuses et coutumières dont l’Emir du Liptako ont assisté à l’installation du nouveau ministre
Lors de son installation par le secrétaire général du gouvernement Jacques Sosthène Dingara, ce jeudi 10 mars, a indiqué que des sujets sensibles ont toujours existé dans les deux secteurs de son ministère. « La chronique de la ville fut plus d’une fois marquée par des discussions passionnées sur les questions de religion et de chefferie traditionnelle. Cependant, tous ces qualificatifs n’insinuent pas que relever ces défis nécessite des qualités de surhomme ; le surhomme n’étant qu’un caprice philosophique et, en matière de religion et de culte, une hérésie. Mais surtout, il faut reconnaître que l’acuité de ces problèmes est beaucoup plus grande aujourd’hui que par le passé », a indiqué le nouveau ministre.
- Issaka Sourwèma, ministre des Affaires religieuses et coutumières
En attendant de recevoir sa lettre de mission du Premier ministre Albert Ouédraogo, Issaka Sourwèma a déjà sa petite idée sur les chantiers à achever et à démarrer. A l’en croire, il s’agit de :
La loi sur la liberté religieuse et l’harmonisation, par les Burkinabè, de leur compréhension de la laïcité ;
Le texte de rang législatif pour régir la chefferie traditionnelle et coutumière ;
La loi sur le post-mortem ;
La prévention de la radicalisation ;
L’institution d’un cadre de concertation entre l’État, les communautés religieuses et la chefferie traditionnelle ;
L’organisation du pèlerinage religieux ;
La question de la localisation des lieux de culte.
Pour la réussite de sa mission, le ministre Issaka Sourwèma a sollicité l’accompagnement « franc et constant » des chefs traditionnels et coutumiers et des chefs religieux. « Je ne suis que de passage et si nous réussissons ensemble, l’entité survivra certainement à mon passage ».
Dans son discours, il a indiqué que les Burkinabè attendent beaucoup de la part des gouvernants qui doivent tout faire pour se faire comprendre de l’opinion.
- Le ministre et ses convives ont posé pour la postérité
« Dans la République, comme dans nos systèmes socio-politiques dits traditionnels, c’est le droit des hommes et des femmes de dire, d’une manière ou d’une autre, ce qu’ils pensent de la gouvernance de leurs dirigeants. Parfois, ils se trompent et c’est aux gouvernants d’en apporter la preuve en mettant la forme appropriée pour se faire comprendre de l’opinion. Certains peuvent être de mauvaise foi. Mais, vous devez supposer qu’ils sont de bonne foi et les traiter comme tels. La vérité finit toujours par triompher. Une catégorie de personnes suspend son jugement comme le philosophe et attend pour juger sur pièce. Je crois, même si je peux être dans l’erreur, que la majorité des Burkinabè sont aujourd’hui dans cette posture. C’est à nous de montrer de quoi nous sommes capables et de ne pas vendanger le crédit que certains nous accordent en prouvant aux indécis que les choses ont changé et bien changé », a-t-il commenté.
Fredo Bassolé
LeFaso.net
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Encadré
Prévue pour débuter à 9h45, l’installation du ministre des affaires religieuses et coutumières a finalement démarré à 10h00. Le moins que l’on puisse dire est que tout semblait sens dessus dessous avant la cérémonie à proprement dite.
8h50 : A notre arrivée au poste de garde de la présidence du Faso, la sécurité nous a demandé de patienter au parking où attendaient déjà des dizaines de personnes. « On vient de nous informer pour l’installation. Patientez le temps que l’on prépare la salle », nous a-t-on dit.
9H15 : Un soldat nous fait signe d’avancer au poste de garde. Fausse alerte. La salle n’est toujours pas prête.
9h19 : Cette fois-ci, c’est la bonne. Mais à la guérite, un soldat récupère notre CNIB et notre carte de presse pour les vérifications. Ensuite, il parcourt du regard la liste des invités. C’est une première, lui a-t-on fait savoir. L’élément de la sécurité demande à la presse de se mettre de côté, le temps qu’il vérifie la liste avec les autres « invités » composés essentiellement de chefs religieux et coutumiers. Une liste complémentaire est constituée sur le champ.
9h30 : Les journalistes sont invités à accéder à la cour de la présidence. Une fois dans la cour, les convives ne savent pas où se diriger. Fallait-il aller au rond central de la présidence ou à la salle polyvalente ? Après un moment d’hésitation, c’est finalement à la salle polyvalente que tous ont convergé.
9h38 : Arrivée du secrétaire général du gouvernement alors que les convives avaient formé une file pour accéder à la salle.
10h00 : Début de la cérémonie
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 10 mars 2022 à 15:05, par moussa En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Vous êtes la bienvenue Mr le ministre. Je vous voudrais vous demandé a ce que vous soignez rigoureux au niveau des religions ils ne faux pas que vous caresser la religions.
voici des suggestions
1er point voter une loi d’annulation les enfants coraniques appelles " GARIBOU " si rien ne fait sache qu’on ne pourras pas vaincre le grande banditisme et le Terrorisme ...svp supprimé vite cette pratique
2er point ; déduisez significativement les nombres des lieu culte partout au Burkina. par exemple dans une commune une seule Eglise CATHOLIQUE un seul MOSQUE pour toute les musulman et une seule EGLISE pour les protestants ainsi de suite…. Je vous s’assure que si vous ne faite pas grande chose a ce religions soit disant révéler on n’aura pas de paix au Burkina .Pour vous dire vrais c’est parce que tous est dispersé au niveau des religions que y’a lavage de cerveau….
3e point ; Refuser tout les dons de constriction d’église et de mosque
4e point : ressemble toute les musulman ensemble que tu soit wahabia ou d’autres musulmans mettez les ensemble. les Protestant ensemble et Catholique ensemble..
Pour finir je vous souhaite bon courage ….ET POUR AVOIR DES OMELLETTES IL FAUT CACHER LES œufs sinon c’est pas possible…
2. Le 10 mars 2022 à 15:13, par BILI-BILI En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Bon vent Monsieur le Ministre.
Mais le premier point qui parle de : " Le texte de rang législatif pour régir la chefferie traditionnelle et coutumière" ; veut dire quoi en Français facile ??
Si c’est pour créer "un statut des rois et chefs traditionnels" au Burkina Faso, ca va pas être simple. La Cote d’ivoire , le GHANA eux ont réussi le dossier parce que leur organisation est toute particulière. Eux ils parlent peuple "Baoulé, Ashanti , peuple Agni, Roi du peuple Bété. Avec ces types d’organisations, il est plus facile de parler de Roi ou Chef. Chez eux, en chaque peuple, on peut trouver trois ou quatre dialectes..avec la même culture.
Par contre ici au Burkina, vu l’organisation de nos peuples, ce casting de "Statut de chef" risque de ne pas prendre. Au fait, certains ethnies n’ont pas cette culture de Naaba.. Roi ou de Chef en Eux. Et c’est aussi une culture pour ces ethnies qu’il faut respecter.
3. Le 10 mars 2022 à 15:34, par KingBaabu En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Ca fait pitié. Moi je ne vous félicite pas, parce que vous êtes à la tête d’un ministère vide et inutile.
4. Le 10 mars 2022 à 17:06, par Lom-Lom En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
La seule façon d’obtenir un "accompagnement franc", c’est tout simplement la vérité ! Point barre ! Le reste n’est illusion !
5. Le 10 mars 2022 à 18:20, par Nabayouga En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Cest le retour vers l’obscurantisme et l’aliénation. Tant que les burkinabè seront sous la tutelle des chefs coutumiers et religieux, le burkina restera toujours misérable. Car cest dans le monde religieux et courumier que redident les obscurantistes qui baillonnent le peuple. Le burkina est tombé tres bas.
6. Le 11 mars 2022 à 06:16, par Sacksida En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Kingbaabu, vous avez tout a fait raison car une Direction Generale chargee des organisations religieuses et coutumieres suffirait a traiter de ces questions de foi religieuses. Mais quand on melange la politique et les religions ; ca va creer d’autres problemes complexes et bonjour des degats. Toutefois, nous touchons du bois et que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe qui est integre. Salut
7. Le 11 mars 2022 à 09:24, par Risto En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Je rejoindrai Moussa en appuyant que les lieux de culte doivent bien définis et circonscris. Comment peut on retrouver des mosquées , églises dans des maisons d’habitations ? des voies destinées à la circulation bloquées ? Cela sème désordres et incompréhensions de part et d’autre
voyez avec Boukary Savadogo, le ministre de l’Urbanisme des Affaires Foncières et de l’Habitat pour que des espaces dediés leur soient affectés.
Finissons en avec ce désordre !!!!!.
Le 11 mars 2022 à 17:16, par KingBaabu En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
@Risto
Un voeu pieu. Issaka Sourwema n’y pourra rien car c’est le genre de problèmes qui se règlent en temps de paix. Or nous sommes en guerre. Nous continuons à raisonner comme si tout était normal. Je répète, tout bon journaliste qu’il est, le Dawega Naaba va se casser la figure.
8. Le 11 mars 2022 à 12:09, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Naaba ! Ça va être dur, très très dur même. Vous savez, juste après la publication du gouvernement, et relativement à votre nomination’, Il s’est trouvé une autorité religieuse de souhaiter une alternance à ce poste : coutumier, religieux ( catholique, musulman, protestant etc.). Ça commmence déjà et dans le mal. Courage à vous ! Dans ce Burkina de fondamentalistes qui ne réfléchissent pas nation mais plutôt religion
9. Le 12 mars 2022 à 18:33, par jeunedame seret En réponse à : Ministère des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwèma veut un accompagnement « franc et constant » des chefs coutumiers et religieux
Parmi vos chantiers, vous citez « L’organisation du pèlerinage religieux » ? Des pèlerinages religieux, ou d’un pèlerinage religieux ? Il y a des nuances. Et il faut situer tout le monde. Car vous êtes religieux traditionnel. Et beaucoup pourraient s’accorder à croire que ce ministère c’est pour leurs affaires seulement. Donc une récompense de leur seigneur ! Et bonjour les rivalités ! Avec d’autres dossiers à Dieu, c’est la foi au Faso.